- Appartenance politique :
- Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
- État civil :
- Né le 11 avril 1928
Décédé le 13 janvier 2012 - Profession :
- Médecin
- Département :
- Eure
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
COLLARD (Henri)
Né le 11 avril 1928 à Villers-aux-Bois (Marne)
Décédé le 13 janvier 2012 à Lyons-la-Forêt (Eure)
Sénateur de l'Eure de 1981 à 1998
Membre d'une famille de neuf enfants, Henri Collard naît dans un milieu modeste, d'un père cantonnier. Son parcours est une illustration de la réussite républicaine : seul enfant de sa famille à poursuivre des études, il doit travailler comme maître d'internat et instituteur remplaçant pour financer ses études de médecine. Il les termine en février 1955 et s'installe deux mois plus tard à Lyons-la-Forêt. Débute alors pour lui une carrière de médecin de campagne dans l'Eure.
Le parcours politique d'Henri Collard commence en 1964. Il est alors élu conseiller général du canton de Lyons-la-Forêt sous l'étiquette du parti radical et radical socialiste. C'est le départ de 44 années au service d'un département qu'il présidera pendant près de 20 ans. En effet, en 1982, au bénéfice d'un basculement à droite de l'assemblée départementale et alors qu'il avait intégré l'UDF, le choix des conseillers de la majorité se porte sur son nom pour éviter un duel entre René Tomasini (RPR) et Ladislas Poniatowski (UDF). Au changement de majorité en 2001, Henri Collard doit céder la présidence du Conseil général mais représente néanmoins son canton jusqu'en 2008 sous les couleurs de l'UMP qu'il a rejointe en 2002.
Sept ans après avoir été élu conseiller général, il est élu conseiller municipal de Lyons-la-Forêt. Bien enraciné, il devient maire de cette petite commune du Vexin normand, en 1977. De 1983 à 1995, ses pairs lui confient la présidence de l'association des maires de l'Eure. En 2008, âgé de 80 ans et après 31 ans de présidence du conseil municipal, Henri Collard décide de ne pas se représenter devant les Lyonsais.
Membre du conseil régional de Haute-Normandie depuis 1977, il en est vice-président de 1982 à 1988 puis choisit d'en démissionner - en raison de la loi sur le cumul des mandats - après avoir été réélu président du Conseil général.
Suppléant du sénateur Gustave Héon réélu aux élections de 1980, Henri Collard succède à ce dernier lorsqu'il décède le 29 septembre 1981. En 1989, avec 867 voix sur 1 546, il est élu dès le 1er tour. Il devient membre du Groupe de la gauche démocratique - puis du RDE - de 1989 à 1995, et du RDSE de 1995 à 1998. Le maire de Lyons-la-Forêt siège à la commission des affaires économiques de 1981 à 1983, à la commission des affaires sociales de 1983 à 1989 (vice-président de 1986 à 1989), et à la commission des finances de 1989 à 1998 (vice-président de 1995 à 1998).
Il siège également à la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques (1986-1989), à la délégation parlementaire pour les Communautés européennes (1989-1990) et à la commission d'enquête sur le système transfusionnel français (1991-1992).
Lors de l'examen des projets de loi de finances, Henri Collard est rapporteur spécial du budget du Secrétariat général de la défense nationale et de l'Imprimerie nationale (1989-1991), puis des crédits consacrés à l'urbanisme et au logement (1992-1997). Il rapporte également des projet de loi portant sur des thèmes aussi variés que le retour volontaire des travailleurs immigrés dans leur pays (1984), la sectorisation psychiatrique (1985), la famille (1986, 1989) ou l'emploi des travailleurs handicapés (1987). Ses interventions en séances publiques et les questions qu'il pose au Gouvernement reflètent également son goût pour les questions sociales et de santé. Au printemps 1983, il appelle l'attention du ministre des relations extérieures sur le sort d'un médecin français détenu en Afghanistan et, plus globalement, sur l'aide médicale internationale en cas de conflit.
Henri Collard prend également la parole sur des sujets d'intérêts locaux. Si les calendriers électoraux l'inquiètent en 1990, c'est par crainte de l'abstentionnisme lors du renouvellement concomitant des conseils généraux et régionaux. Il s'intéresse aussi à la décentralisation et à sa coordination avec l'aménagement du territoire. En mai 1993, il intervient longuement après une déclaration du Gouvernement sur ce thème. Il insiste sur la « nécessité absolue » d'améliorer les infrastructures de communication en accélérant la construction d'autoroutes, de lignes ferroviaires à grande vitesse et de transports urbains, tout en ne négligeant pas les lignes secondaires. L'élu normand craint par-dessus tout le transfert de compétences non financé vers les départements et les régions.
Lors de l'examen de la loi abrogeant la peine de mort en 1981, Henri Collard ne prend pas part au vote et s'abstient lors de celui de la loi de décentralisation de 1982. Cette même année, il vote la loi réformant les pensions de vieillesse, de veuvage et d'invalidité. En 1988, il vote la création du RMI proposée par le gouvernement Rocard. Il soutient ensuite la ratification du traité de Maastricht en 1992 et la réforme de la sécurité sociale en 1993. En 1998, il s'oppose au projet de loi relatif à la réduction du temps de travail présenté par Martine Aubry.
La même année, âgé de 70 ans, l'élu normand décide de ne pas se représenter aux élections sénatoriales. Officier de la légion d'honneur, Henri Collard décède au début de l'année 2012 après s'être retiré de la vie politique locale quatre ans auparavant.
Devenu Sénateur le 30 septembre 1981 (en remplacement de M. Gustave HEON,
décédé)
Elu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)
Vice-Président de la commission des affaires sociales
Vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des
comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Henri COLLARD
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