C. LES EFFECTIFS DES RÉSERVES OPÉRATIONNELLES PROGRESSENT, MAIS PAS ENCORE AUTANT QUE NÉCESSAIRE AU REGARD DE SON CARACTÈRE STRATÉGIQUE

Les réserves opérationnelles de la gendarmerie nationale et de la police nationales constituent pour elles des outils particulièrement précieux, notamment pour apporter un renfort d'effectifs permanent et une rapidité de déploiement. Leur caractère stratégique est particulièrement fort pour la sécurisation des frontières et la sécurité d'évènements inattendus ou d'ampleur exceptionnelle.

L'objectif de renforcement des réserves opérationnelles de la gendarmerie et de la police nationale a été fixé à un niveau ambitieux par la LOPM, à savoir, à l'horizon 2027, 50 000 réservistes pour la gendarmerie nationale et 30 000 réservistes pour la police nationale.

La réserve opérationnelle de la police nationale (ROPN), créée en 2022, compte 9 600 réservistes à fin 2024, dont environ la moitié issue de la société civile et l'autre moitié d'anciens policiers. En 2024, l'objectif de recrutement de 2 800 nouveaux réservistes devrait être atteint. La réserve de la gendarmerie, plus ancienne, comptera quant à elle 36 000 réservistes à fin 2024.

L'atteinte des objectifs ambitieux fixés par la LOPMI nécessitera un accompagnement financier adéquat. En 2025, après neutralisation des primes liées aux JOP en 2024, les crédits de la réserve de la gendarmerie seront en baisse de 15 millions d'euros par rapport à 2024, pour s'établir à 75,6 millions d'euros, et ceux de la police nationale restent stables, à 43 millions d'euros.

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