22 novembre 2001 : Budget 2002 - Sécurité ( rapport général - première lecture )

D. L'AIDE AUX PAYS LES MOINS AVANCÉS : MOINS DU QUART DU TOTAL

Les chiffres du Comité d'Aide au Développement (CAD) de l'OCDE 9 ( * ) établissent comme suit la répartition de l'aide publique bilatérale française en 1999.

- Pays les moins avancés (PMA) : 23,8 %

- Pays à faible revenu (PFR) : 24,4 %

- Pays à revenu intermédiaire (PRI) (tranche inférieure) : 27,6 %

- Pays à revenu intermédiaire (PRI) (tranche supérieure) : 6,8 %

- Pays à revenu élevé : 17,4 %

Les PMA reçoivent actuellement à peine plus du cinquième de l'aide bilatérale française, et les PMA et PFR -soit les 72 pays les plus pauvres du monde- en recueillent à peine la moitié.

L'évolution de la répartition de l'aide au cours des dix dernières années montre que ce sont les PMA qui ont fait les frais de la redistribution sous contrainte budgétaire : de 1989 à 1999, leur part dans une aide publique en forte baisse est passée de près du tiers (32,5 %) à à peine plus du cinquième (21,4 %).

De fait, en 1999, les dix premiers pays bénéficiaires de l'aide française sont les suivants :

Nouvelle-Calédonie (PRE).....................

294,6 M€

Polynésie (PRE)..................................

331,0 M€

Egypte (PRI)......................................

250,1 M€

Maroc (PRI).......................................

221,2 M€

Sénégal (PFR)....................................

217,9 M€

Côte d'Ivoire (PFR)..............................

193,4 M€

Cameroun (PFR).........................................

135,7 M€

Bosnie Herzégovine (PFR)..........................

116,6 M€

Tunisie (PRI)...............................................

103,3 M€

Vietnam (PFR)............................................

86,4 M€

Parallèlement, la « prééminence » de principe accordée par la France à l'Afrique subsaharienne se dissout.

En dix ans, la part de l'aide française consacrée à cette région est passé, en effet, de 55 % du total en 1988 à 48 % en 1998. En 1999, dernière année chiffrée par le CAD, elle recule encore à 45,4 %.

La France risque fort de perdre ce qu'elle estime peut-être encore être un peu sa « chasse gardée ».

Paradoxalement, ou stratégiquement, les pays nordiques et le Royaume-Uni y sont en effet de plus en plus présents: le Royaume-Uni y consacre désormais 46 % du total de son aide bilatérale, le Danemark 56 %, la Belgique 61 %, la Norvège 47 % et la Suède 48 %. Même le Japon, qui n'est pourtant pas dans sa zone d'influence, y consacre plus de 10 % de son aide.

* 9 OCDE - Coopération pour le développement - Rapport annuel du CAD - Juin 2001.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page