E. LE RENFORCEMENT DES MOYENS CONSACRÉS À LA RECHERCHE

Depuis le sommet de Rio en 1992, les conventions internationales mettent en avant le principe de précaution comme fondement des politiques de l'environnement. Cette démarche exige un effort de recherche important visant à une meilleure prise en compte de la veille scientifique dans la politique du ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement.

La politique de recherche s'effectue au travers des programmes de recherche finalisée, répartis en trois domaines d'intervention -milieux et écologie, risques et santé, économie et société- et en huit priorités : prévenir la pollution atmosphérique, gérer les ressources en eau et en sols, préserver et gérer la biodiversité et le patrimoine naturel, évaluer les effets de substances sur les écosystèmes et maîtriser les risques, protéger la santé humaine, maîtriser l'environnement urbain, développer la métrologie et l'instrumentation, mobiliser les sciences économiques et sociales.

Cette activité de recherche fait l'objet de contrats passés avec des organismes de recherche publics et avec le secteur privé.

Ainsi, deux programmes de recherche ont été lancés en 1998, intitulés " Environnement et santé " et " PRIMEQUAL, orienté vers la recherche et les impacts de la qualité de l'air.

Par ailleurs, une veille scientifique sur les principales évolutions dans le champ de la recherche en environnement a été mise en place, dont les résultats sont diffusés chaque mois sur le site Internet du ministère.

Enfin, la Commission des comptes et de l'Economie de l'Environnement, créée par le décret du 21 juillet 1998, a pour mission d'assurer l'analyse des données économiques décrivant les activités concourant à la protection et à la mise en valeur de l'environnement, les impacts des différents secteurs économiques sur l'environnement et les ressources et patrimoine naturels. La commission devrait publier un premier rapport début 1999.

Dans le projet de loi de finances pour 1999, le budget de la recherche est en augmentation de 6,9 % par rapport à 1998 pour s'établir à 80,7 millions de francs en dépenses ordinaires et crédits de paiement et 66 millions de francs en autorisation de programme. Il s'agit de financer l'ensemble des moyens relevant du budget civil de la recherche et du développement, consacrés aux activités scientifiques et à la recherche concernant les trois domaines d'intervention énoncés ci-dessus.

La hausse des crédits de paiement permettra une consolidation de cette action, articulée autour des huit priorités citées précédemment.

Une dotation complémentaire est attribuée à l'INERIS en dépenses ordinaires correspondant à la création de deux emplois de chercheurs.

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