2. La nécessaire amélioration de la gestion des bourses
Au sein du programme n° 185 « Rayonnement culturel et scientifique », 20,2 millions d'euros sont consacrés à la politique des bourses. Toutefois, l'ensemble des bourses accordées annuellement aux étudiants étrangers en France ont représenté 91,1 millions d'euros en 2007, du fait de la très grande diversité des bourses proposées (bourses d'études, bourses de stage, bourses de séjour scientifique de haut niveau et bourses locales).
Les bourses octroyées par l'administration centrale aux étudiants étrangers sont mises en oeuvre par l'association EGIDE (Centre français pour l'accueil et les échanges internationaux), le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (CNOUS), opérateurs respectivement du ministère des affaires étrangères et européennes et du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que désormais l'AEFE, au titre du programme des bourses Excellence-Major.
Alors que la coordination entre les ambassades, les correspondants CampusFrance et les universités est déjà difficile, cette multiplicité des acteurs et des types de bourses n'est pas favorable à l'efficacité de cette politique.
Votre rapporteur pour avis estime, à ce titre, que constitue une urgence le rassemblement des opérateurs de l'État (le CNOUS pour la partie concernant les étudiants étrangers et Egide) dans CampusFrance , ce que prévoit l'article 2.2 de la convention constitutive du groupement d'intérêt public « CampusFrance ».
Pour autant la condition de réussite de cette unification est qu'elle se fasse de façon souple, en respectant les traditions et les partenariats existants de chaque agence. En outre, comme cela a été rappelé les années précédentes, l'État doit profiter de cette mutualisation des moyens, pour réinvestir dans la politique de promotion de l'enseignement supérieur et non pour l'utiliser comme une variable d'ajustement budgétaire.