D. LA PRÉSENCE ÉCONOMIQUE FRANÇAISE À LA FOIRE DE BAGDAD
La
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ème
Foire internationale de Bagdad s'est tenue du
1
er
au 14 novembre 2001. Cette importante manifestation est chaque
année l'occasion pour nos entreprises de réaffirmer leur
engagement dans ce pays .
Le groupe d'amitié du Sénat participe dans la mesure de ses
moyens à la promotion de nos entreprises en Irak. Il organise chaque
année un dîner de préparation de cette foire, en pleine
coopération avec le Bureau des Opérations Internationales (BOI)
afin de permettre aux exposants de rencontrer les représentants du
ministère des affaires étrangères et du ministère
de l'Economie, des finances et de l'industrie. Ce dîner s'est tenu au
Sénat le 10 octobre et a réuni plus de 90 participants.
Votre groupe ne peut que se féliciter du succès de la
participation des entreprises françaises à la foire de Bagdad. Le
Pavillon français a été honoré en recevant la
médaille d'honneur du meilleur pavillon étranger pour la
quatrième année consécutive.
Cette année, malgré les événements du 11 septembre,
le pavillon français a inauguré un bâtiment neuf de 2000
m
2
et 500 m
2
d'aire libre (RVI, ambulances Peugeot...).
Le nombre des exposants a dépassé les cents entreprises (104).
Notre pays se situait ainsi en nombre d'entreprises et en surface d'exposition
au premier rang avant l'Allemagne (30), l'Espagne (35) ; l'Italie
(institutionnel), Belgique (6), Russie (64) et devant tous nos autres
partenaires européens (Danemark, Suède, Grèce, Autriche,
Finlande...).
Cette forte participation, jointe à la déficience relative cette
année de nos principaux concurrents, y compris les Russes, a
marqué les autorités iraquiennes et a contribué à
replacer nos entreprises dans les fournisseurs prioritaires de l'Iraq.
Le pavillon français a reçu encore cette année
d'importantes visites officielles montrant, comme l'a déclaré M.
Tarek Aziz, que la période de refroidissement de cet été
était du passé et qu'il fallait tourner la page. Le Ministre du
Commerce, M. Mohammed Medhi Saleh, le Vice-premier ministre chargé des
Finances, M. Hickmat Al-Azzawi, le Vice-premier ministre chargé du
pétrole, M. Saddam Hassam Zebin, les deux vice-ministres du
Pétrole, MM. Leith Al-Hadithi et Hussein Al-Haditi ainsi que de nombreux
autres officiels sont venus visiter le pavillon français.
Une réunion particulière avait été organisée
par le Ministre du Commerce et exclusivement réservée aux
entreprises françaises. Elle a permis de dissiper les doutes et les
malentendus permettant aux entreprises françaises de se positionner
à nouveau, à leur niveau, dans la compétition pour
l'obtention de contrats.
Les secteurs d'activité correspondant aux besoins iraquiens de
coopération étaient présents : entreprises du secteur
pétrolier et para pétrolier, de l'agriculture et de l'industrie
agro-alimentaire, de la mécanique, des transports routiers, terrestres,
ferroviaires, de la signalisation, de la communication, des
télécommunications, de l'électricité, des
infrastructures, du traitement de l'eau, des travaux publics, des biens
d'équipement. Tous ces secteurs étant bien évidemment
inscrits dans le cadre du Programme des Nations-Unies, «Pétrole
contre Biens humanitaires».
La participation française était composée à la fois
de grosses entreprises (automobiles Peugeot, Schneider Industries,
TotalFinaElf, Renault V.I., Thermodyn, Nestlé-France) mais aussi, et
c'est la particularité des conditions actuelles d'accès au
marché iraquien, d'entreprises de taille plus petite
(Téléconsult, Haco, Tractel, Hydrokit, Delta Plus, Groupe
Bacou-Dalloz, Francexpa...).
Avec la France, les principaux pavillons représentés
étaient la Turquie, la Russie, l'Allemagne, l'Espagne, puis l'Autriche,
l'Italie, la Grèce, la Belgique, l'Irlande, la Finlande, la
Suède, le Danemark. Hors de l'Europe, on comptait l'Egypte, la Jordanie,
la Syrie, la Palestine, les Emirats, le Pakistan, la Corée, la Malaisie,
l'Inde, la Yougoslavie, la Bulgarie, le Bangladesh, puis en Afrique, la
Tunisie, le Maroc, l'Algérie, la Libye, l'Afrique du Sud et, en
Amérique latine, le Brésil.
Nous ne pouvons que constater que malgré la situation politique et
économique très complexe de cet automne 2001, les entreprises
françaises ont eu raison de participer cette année plus que toute
autre à la Foire internationale de Bagdad. Leurs principaux concurrents
de la France n'ont pas eu cette même stratégie qui est à
porter au crédit et au courage de nos entreprises et des organisateurs
du Pavillon français.
Pour l'avenir, votre groupe d'amitié, tout en comprenant que l'absence
de notre ministre du commerce extérieur ait été
justifiée par la préparation de la Conférence
ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à
Doha, souhaite vivement que la prochaine foire de Bagdad voit la
présence d'un ministre français qui vienne ainsi soutenir et
encourager l'effort considérable de nos entreprises.