- Appartenance politique :
- Délégué de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
- État civil :
- Né le 26 septembre 1919
Décédé le 6 août 2012 - Profession :
- Professeur, directeur de journal
- Département :
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
HABERT (Jacques)
Né le 26 septembre 1919 à Nesles-la-Vallée (Seine-et-Oise)
Décédé le 6 août 2012 à Paris
Sénateur des Français établis hors de France de 1969 à 1998
Fils d'un industriel, Jacques Habert voit le jour le 26 septembre 1919 à Nesles-la-Vallée, dans le Vexin français. Après avoir fréquenté le collège Chaptal à Paris, il étudie à l'école normale supérieure de l'enseignement technique.
Engagé volontaire dans l'armée de l'air dès le 9 septembre 1939, il rejoint la Résistance à partir de 1942 au sein du mouvement Ceux de la Libération. Après le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, il combat dans le maquis de Sologne comme lieutenant des Forces françaises de l'intérieur. Il se rend ensuite aux États-Unis où il est navigateur sur des avions de l'US Air Force. Son action pendant le second conflit mondial lui vaut de recevoir la Croix de guerre 1939-1945, la Croix du combattant et celle du combattant volontaire de la Résistance.
Désormais établi outre-Atlantique, il est professeur d'histoire et surveillant général au lycée français de New York de 1945 à 1953. Titulaire d'une maîtrise de sciences politiques de Columbia University puis d'un doctorat ès lettres de la Sorbonne, il enseigne également à l'école libre des hautes études de New York et à New York University de 1950 à 1969. Menant tout au long de sa vie des recherches sur la découverte de New York par une expédition française en 1524, il publie When New York was called Angoulême (1949), La Vie et les voyages de Jean de Verrazane (1964) et Jean de Verrazane. Quand New York s'appelait Angoulême (1993).
Il s'engage également au service des Français de l'étranger. De 1953 à 1972, il est ainsi rédacteur en chef puis directeur de France-Amérique, hebdomadaire destiné aux Français vivant aux États-Unis. Ceux-ci l'élisent en outre, à partir de 1954, au Conseil supérieur des Français de l'étranger. Il siège au sein de ce dernier pendant près d'un demi-siècle et en exerce la première vice-présidence de 1974 à 1976.
À partir de 1962, il est aussi le suppléant d'Henri Longchambon, sénateur représentant les Français établis hors de France depuis 1947. À la suite de la disparition de l'ancien ministre, Jacques Habert le remplace à la Haute assemblée le 21 mars 1969.
Il conserve à trois reprises son siège sénatorial. Le 2 octobre 1971, il obtient 82 des 87 suffrages exprimés dans la section Europe-Amérique-Asie. Il est ensuite réélu le 2 octobre 1980 avec 47 des 53 suffrages exprimés, puis le 24 septembre 1989 avec 29 des 135 suffrages exprimés. Siégeant parmi les sénateurs non-inscrits, il est nommé secrétaire du Sénat en 1982-1983.
Membre de la commission des affaires culturelles de 1969 à 1992, il en est le secrétaire de 1971 à 1980 puis de 1983 à 1992, ainsi que le vice-président de 1980 à 1983. Il siège de 1992 à 1998 au sein de la commission des affaires étrangères. De 1990 à 1998, il est par ailleurs membre et secrétaire de la délégation du Sénat pour les Communautés européennes, devenue en 1994 celle pour l'Union européenne.
Très actif, il consacre une partie notable de son activité parlementaire à la coopération. Il est ainsi rapporteur pour avis du budget de cette dernière de 1971 à 1979. Il rapporte aussi en 1970 le projet de loi sur l'agence de coopération culturelle et technique, de même que de nombreux accords bilatéraux de coopération.
Il n'a surtout de cesse de se soucier des Français établis hors de France dont il est le représentant à la Haute assemblée. Il cosigne notamment deux propositions de loi, en 1990 et 1998, visant à créer un fonds de garantie pour les indemniser en cas d'événements politiques graves dans leur pays de résidence. Il intervient par ailleurs très souvent au sujet de questions qui concernent les Français de l'étranger, qu'il s'agisse de leur Conseil supérieur, de leur protection sociale, de leur exercice de leur droit de vote ou de leurs conditions d'imposition. Il dépose également des propositions de loi sur la nationalité française en 1979 et 1989.
Il se fait avant tout l'avocat de l'enseignement français à l'étranger. À l'origine de la fondation de l'Association nationale des écoles françaises de l'étranger en 1975, il la préside dès 1976. Au Sénat, il plaide constamment en faveur de l'augmentation des crédits affectés à ces établissements. Il est également rapporteur pour avis du budget de l'enseignement à l'étranger et de la politique linguistique en 1983 ainsi que du projet de loi visant à créer l'agence pour l'enseignement français à l'étranger en 1990. Il est aussi membre titulaire de la commission nationale pour l'éducation, la science et la culture de l'UNESCO de 1995 à 1998. En outre, il s'engage pour la diffusion de la langue française et se voit confier les fonctions de rapporteur pour avis du budget de la francophonie de 1988 à 1991. Cet ancien professeur rapporte par ailleurs en 1981 un texte modifiant la loi d'orientation de l'enseignement supérieur de 1968 et dépose en 1989 une proposition de loi sur la promotion et l'avancement des fonctionnaires de l'éducation nationale placés en position de détachement.
Il oeuvre également en faveur des relations entre la France et l'Amérique du nord. Président du groupe d'amitié sénatorial France-Québec, il s'exprime souvent sur la situation fiscale des Américains en France.
Vice-président à partir de 1947 puis président en 1975-1976 de la fédération des anciens combattants français résidant hors de France, il prend également la défense de ceux-ci. Il intervient notamment à propos du titre de combattant volontaire de la Résistance et du statut de prisonnier du Viêt-minh.
Il vote la loi portant création et organisation des régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité (1974), la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1974), la loi portant réforme du divorce (1975), la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980), la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes (1982), des départements et des régions, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982), la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993) et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998). Il se prononce en revanche contre la loi portant abolition de la peine de mort (1981) et s'abstient sur la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992).
Ne se représentant pas aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998, il se retire de la vie politique. Commandeur de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite, il s'éteint le 6 août 2012 à l'hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, à l'âge de quatre-vingt-douze ans.
Devenu Sénateur le 21 mars 1969 (en remplacement de M. Henri LONGCHAMBON,
décédé)
Elu le 2 octobre 1971
Réélu le 2 octobre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)
Secrétaire du Sénat
Vice-Président de la commission des affaires culturelles
Délégué de la Réunion administrative des Sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe
Membre de la délégation pour l'Union européenne
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques HABERT
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