- Appartenance politique :
- Groupe du Centre Républicain d'Action Rurale et Sociale
- État civil :
- Né le 21 janvier 1908
Décédé le 3 septembre 1980 - Profession :
- Agriculteur viticulteur
- Département :
- Rhône
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Ancien sénateur de la IVe République
Accéder à la notice de Claudius DELORME sous la Ve République
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)
Ve République (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
1940-1958
DELORME (Claudius)
Né le 21 janvier 1908 à Mornant (Rhône)
Décédé le 3 septembre 1980 à Saint-Laurent d'Agny (Rhône)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Rhône)
Sénateur du Rhône de 1948 à 1958
La famille de Claudius Delorme est installée à Momant depuis plusieurs générations lors qu'il y naît le 21 janvier 1908. Fils d'un géomètre-expert, il fréquente l'école primaire de Mornant, puis le pensionnat des Lazaristes, à Lyon.
Il suit alors les cours de l'institut agricole Sandar, situé à Limonest, dans le Rhône, puis s'installe comme agriculteur-viticulteur à Saint-Laurent d'Agny. Actif et énergique, il s'engage rapidement dans divers organismes agricoles, dont l'union des coopératives du Sud-Est, la coopérative fruitière du Rhône, et les caisses de Crédit agricole.
Il contribue également, en 1930, à la fondation de la Jeunesse agricole catholique.
Durant la guerre, il met à profit ses diverses responsabilités pour épargner la déportation à de nombreux agriculteurs, notamment comme président de l'Union agricole corporative du Rhône.
A la Libération, il conduit la liste d'Union républicaine et paysanne lors des élections du 21 octobre 1945 dans le Rhône, et remporte l'un des quatre sièges à pourvoir. Il est réélu le 2 juin 1946.
Dans chacune des Assemblées Constituantes, il siège à la Commission de l'agriculture. Il intervient sur le budget de l'agriculture pour 1946, la composition et la compétence du Conseil économique, les attributions de l'Office national interprofessionnel des céréales, l'aide de l'Etat aux catégories sociales économiquement faibles, et l'élection des membres de la Chambre des députés.
A nouveau candidat, lors des élections législatives du 10 novembre 1946 dans le Rhône, en tête de la liste du Parti paysan d'union sociale, il est évincé au profit du MRP.
Il siège alors à l'Assemblée de l'Union française.
Les municipales d'octobre 1947 le font accéder au conseil municipal de Saint-Laurent d'Agny, puis il se présente aux élections du 7 novembre 1948 au Conseil de la République, en 2e position de la liste du RPF qui, avec 466 voix sur 1 243 exprimés, remporte deux des cinq sièges à pourvoir.
A son arrivée au Conseil de la République, Claudius Delorme est président de l'Union des syndicats agricoles du Rhône, et président cantonal de la FDSEA.
Il rejoint alors le groupe du Centre républicain d'action rurale et sociale, et siège à la Commission de l'agriculture.
L'essentiel de ses interventions portent sur ce domaine d'activité : élection des conseils d'administration des organismes de la mutualité agricole, statut viticole, évaluation des bénéfices agricoles pour 1949, aménagements fiscaux en matière de bénéfices agricoles et de revenus fonciers (1949), prestations familiales agricoles (1950) ; il prend également part aux débats sur la perception d'un droit de timbre sur les véhicules automobiles, la durée du service militaire, et le Conseil économique.
Lors du renouvellement partiel du 18 mai 1952 du Conseil de la République, il est en tête de la liste d'Union républicaine de défense du franc, qui recueille alors 357 voix sur 1 248 exprimés ; cette liste remporte deux des cinq sièges à pourvoir.
Poursuivant son action en faveur des questions agricoles, Claudius Delorme, s'exprime notamment sur les coopératives agricoles, l'allocation de vieillesse agricole, les réserves communales de chasse, et la formation professionnelle et la vulgarisation agricole.
Il intervient également sur la construction de logements et d'équippements collectifs, les conseils de gouvernement en AEF et AOF, et la création, à Lyon, d'un institut national des sciences appliquées.
Les 2 et 3 juin 1958, il vote en faveur des pleins pouvoirs, et de la révision constitutionnelle.
Lors des élections du 8 juin 1958, les deux sénateurs sortants de la liste d'Union des indépendants et paysans, conduite par Claudius Delorme, conservent leurs sièges ; il en sera de même le 26 avril 1959.
Ve République
DELORME (Claudius, Marie, Louis)
Né le 21 janvier 1908 à Mornant (Rhône)
Décédé le 3 septembre 1980 à Saint-Laurent d'Agny (Rhône)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Rhône)
Conseiller de l'Union française de 1946 à 1948
Sénateur du Rhône de 1948 à 1977
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, pp. 309-310)
Le scrutin proportionnel permet à Claudius Delorme de demeurer sénateur. Le 26 avril 1959, sa liste d'entente pour l'expansion française économique, sociale et régionale obtient 623 des 1 667 suffrages exprimés. Elle s'impose devant ses adversaires communistes et de l'union des républicains. Le 22 septembre 1968, 566 voix sur 2 023 suffrages exprimés se portent sur l'union centriste pour les libertés des collectivités locales et le développement régional qui devance les communistes et l'union des maires républicains pour la défense des libertés locales.
Claudius Delorme doit ces succès à une forte implantation locale. A la tête de l'association pour l'aménagement et l'irrigation du sud-ouest lyonnais (1962) et de l'association syndicale agréée Saint-Laurent-Hauts de Soucieu, membre de l'Union des organisations agricoles et coopératives du sud-est et de la Caisse de Crédit Agricole mutuel du sud-est, il préside la coopérative agricole du sud-est (1962-1967) et, en 1968, le comité départemental des organisations agricoles du sud-est. Féru d'histoire antique, il dirige aussi une société culturelle, l'Araire.
Le 10 décembre 1958, Claudius Delorme retrouve le groupe sénatorial du Centre républicain d'action rurale et sociale (CRARS) qui devient, en 1971, celui des Républicains indépendants d'action sociale (RIAS). Il en assume le secrétariat général à partir de 1971. Dans ce « groupe paysan », il représente le Mouvement d'union paysanne et sociale. Il est élu au comité directeur de ce petit parti le 4 mars 1960. Au niveau national, le Centre national des indépendants et paysans (CNIP) en fait son délégué pour le Rhône, le compte dans son comité directeur et l'élit à son bureau exécutif le 2 décembre 1971. Ces positions en font un membre incertain de la majorité parlementaire gaulliste et libérale. Ne vote-t-il pas contre les articles et l'ensemble du projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960 ? Ce « grand serviteur de la patrie... grand serviteur de l'Eglise », selon les mots du chanoine Jonand prononcés lors de ses obsèques, père de neuf enfants, ne prend pas part au vote sur l'ensemble du projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux en 1965. Il s'oppose à la proposition de loi relative à la régulation des naissances en 1967, au projet de loi relatif à l'interruption volontaire de la grossesse en 1974 - il demande des précisions sur la clause de conscience de certains personnels - et à l'ensemble du projet de loi portant réforme du divorce l'année suivante. Il approuve par contre le projet de loi portant création et organisation des régions en 1972 et le projet de loi tendant à fixer à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974. Le projet de loi d'orientation du commerce et de l'artisanat bénéficie de son soutien en 1973 après qu'il fut intervenu dans sa discussion. Par ailleurs, lors du référendum constitutionnel de 1969, il avait préconisé le vote négatif.
Le 21 janvier 1959, Claudius Delorme est nommé à la commission des affaires culturelles, dont il exerce le secrétariat dès 1960. Son ancienneté le fait entrer à la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes (8 octobre 1959, 6 octobre 1960, 8 octobre-5 novembre 1968, démissionnaire, 7 octobre 1976) puis à la Haute cour de justice à partir du 7 octobre 1971. Membre de la commission de contrôle des services administratifs procédant aux écoutes téléphoniques le 30 juin 1973, l'élu rhodanien figure encore dans plusieurs groupes sénatoriaux, ceux de la protection de la nature, du tunnel sous la Manche et de l'aménagement rural ainsi que dans le groupe d'amitié France-Hollande.
Quatre thèmes guident son action. Si l'enseignement agricole et l'agriculture tiennent une place centrale, Claudius Delorme utilise le contrôle parlementaire à propos de l'aménagement de l'espace lyonnais. Enfin, l'érudit local porte un vif intérêt à la culture.
Selon le mot du sénateur honoraire, l'enseignement agricole tenait de « l'état de sous-développement intellectuel du milieu rural » à une époque de vastes mutations foncières. En juillet 1960, il rapporte le projet de loi relatif à l'enseignement et à la formation professionnelle agricole. Ses amendements étendent le texte aux départements d'outre-mer et à l'Algérie et ils ajoutent des crédits pour le ramassage scolaire. Le 20 juillet 1962, rapporteur pour avis du projet de loi de programme identique, il sollicite un financement pour les établissements privés et un effort budgétaire conséquent. Ne s'en préoccupe-t-il pas dès le 24 décembre 1959 lors de l'examen du projet de loi sur les rapports entre l'Etat et les établissements privés ? Il plaide, lors de l'examen des crédits du ministère de l'agriculture, le 13 novembre 1965, et du projet de loi portant organisation de la formation professionnelle continue, le 18 juin 1971, pour un enseignement supérieur agricole rénové.
Les affaires agricoles viennent ensuite. Sa question orale du 29 juin 1961 et le débat provoqué, le budget agricole, le 24 novembre suivant, le mobilisent en faveur des producteurs. Les crédits par branches de production, la réforme du FORMA (Fonds d'orientation et de régularisation des marchés agricoles), l'aide à l'apprentissage reviennent dans son argumentation. Favorable au syndicalisme dans la loi d'orientation agricole de 1962, il dénonce l'énorme parafiscalité sur les emballages fruitiers le 20 octobre 1965. Il demande le maintien des zones de production du vin d'origine dans le projet de loi relatif aux installations classées pour la protection de l'environnement de 1976. Ses brèves prises de parole sont souvent hostiles et, au nom de son groupe, il refuse une partie du budget de l'agriculture en 1964. La défense du droit de chasse en 1963, 1964, 1975 et 1976 - ici le gibier migrateur - confirme l'attention portée au monde rural.
La croissance de Lyon préoccupe Claudius Delorme le 9 novembre 1966 lorsqu'il vote le projet de loi relatif aux communautés urbaines. L'année suivante, lorsqu'est examinée la proposition de loi modifiant les limites des départements de l'Ain, de l'Isère et du Rhône, il indique que « Lyon étouffe dans son cadre actuel... A l'époque de l'atome, nous traînons encore les séquelles de la dislocation de l'empire de Charlemagne. » Après la catastrophe de Feyzin de 1966, sa question orale du 2 avril 1966 évoque l'organisation des moyens de secours pour les implantations chimiques et nucléaires en construction. Ses deux propositions de loi aboutissent au vote par son groupe de la loi relative aux établissements dangereux, insalubres ou incommodes le 11 juin 1975. Il fait alors inclure les centrales nucléaires dans les sites classés.
Les affaires culturelles marquent son dernier mandat. Le lecteur des archives locales, le restaurateur des petites chapelles - « cette grande pitié des églises de France » - demande l'établissement d'un état sommaire des fonds communaux le 8 octobre 1970. L'Etat doit ensuite sauvegarder les vestiges archéologiques (3 décembre 1971). Membre de la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi portant statut de la radiodiffusion télédiffusion française en 1972, Claudius Delorme réclame « un statut qui assure... de pouvoir conserver des possibilités d'information objective et finalement de liberté éclairée. »
Une santé chancelante le conduit à ne pas se représenter en 1977. Maire adjoint de Saint-Laurent d'Agny, élu de son « cher canton » de Mornant, membre de droit du conseil régional de Rhône-Alpes en 1973, il accède à la vice-présidence de cette assemblée en 1978 et il reste membre de sa commission des richesses artistiques et historiques. Foudroyé par une crise cardiaque lors d'une partie de pêche familiale, il est inhumé derrière l'église de son village.
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaire
de Claudius DELORME
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