M. le président. La parole est à M. le président de la commission.
M. Vincent Éblé, président de la commission des finances. Monsieur le président, je confirme que la commission émet un avis favorable sur la demande de seconde délibération et que nous souhaitons une suspension de séance de quinze à vingt minutes, de façon que la commission puisse, en son lieu de travail habituel, examiner les amendements.
Toutefois, nous attendons d’abord que M. le ministre réponde à nos questions…
M. le président. La parole est à M. le ministre.
Il faudrait éclairer le Sénat et les commissaires avant la réunion de la commission !
M. Gérald Darmanin, ministre. Je vais tâcher de le faire, monsieur le président.
Je veux répondre concrètement à la question de M. le rapporteur général sur les raisons de cette demande de seconde délibération.
Je répète qu’il appartient à la loi de fixer la date à partir de laquelle les citoyens français satisfaisant aux critères de perception de la prime d’activité, qui, eux, sont fixés par le règlement, peuvent bénéficier de cette prime – en l’occurrence, au 1er janvier 2019. Sans la modification que nous proposons, il nous serait difficile de verser une prime d’activité avant le 1er avril, sauf à le faire contre la loi, ce qui serait évidemment particulier.
Nous demandons donc au Sénat, par l’amendement n° C-2, de laisser la possibilité au Gouvernement d’avancer la bonification à compter du 1er janvier, pour que les citoyens n’aient pas à attendre le mois d’avril pour voir leur prime d’activité revalorisée.
L’adoption de cet amendement consisterait à avancer le versement de sommes que nous avions déjà prévues dans le projet de loi de finances pour 2019.
Pour ce qui concerne, ensuite, le montant de 600 millions d’euros, ce dernier permet une augmentation de la prime d’activité d’environ 70 euros.
Je veux rappeler que celle-ci est particulière, puisque c’est une prestation qui dépend des crédits du ministère des solidarités et de la santé, alors qu’elle devrait manifestement dépendre des crédits du ministère du travail, comme je l’ai déjà dit ici. Créée dans le cadre du ministère des solidarités et de la santé, cette prestation doit aujourd’hui être sollicitée et est soumise à un certain nombre de critères, par exemple la conjugalisation des revenus : un salarié percevant le SMIC qui serait en couple avec quelqu’un gagnant beaucoup d’argent n’aurait pas droit à la prime d’activité. Le Conseil constitutionnel et le Conseil d’État ont rappelé à plusieurs reprises le principe de la nécessaire proportion de cette aide publique aux travailleurs, aujourd’hui versée aux personnes touchant entre 0,5 et 1,3 SMIC.
Monsieur le rapporteur général, pour répondre concrètement à votre question et pour éclairer les débats des membres de la commission des finances, le Gouvernement ne règle pas simplement la question des 100 euros supplémentaires versés l’année prochaine pour les citoyens français rémunérés au SMIC. Dans sa déclaration d’hier, chacun l’a constaté, le Président de la République n’a pas évoqué la prime d’activité : il a déclaré que les citoyens touchant le SMIC percevraient 100 euros supplémentaires l’année prochaine.
L’une des façons d’y parvenir consiste effectivement à passer par la prime d’activité. C’est une hypothèse de travail que le Gouvernement soumet au Parlement. Dans cette hypothèse, il faut pouvoir avancer la date et budgétiser la mesure pour sincériser nos discussions budgétaires. Il se pourrait – c’est à dessein que j’emploie le conditionnel – qu’il y ait une autre façon de compléter l’action du Gouvernement et l’annonce du Président de la République pour obtenir que les salariés touchant le SMIC perçoivent 100 euros de plus à partir de 2019.
Les 600 millions d’euros que nous proposons ont donc pour objet d’augmenter de 70 euros la prime d’activité pour les personnes rémunérées au SMIC qui la perçoivent, en avançant au 1er janvier ce qui était budgétisé à partir du 1er avril. (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche.)
M. le président. Je consulte le Sénat sur la demande de seconde délibération, présentée par le Gouvernement et acceptée par la commission.
Il n’y a pas d’opposition ?…
La seconde délibération est ordonnée.
Conformément à l’article 43, alinéa 5, du règlement, lorsqu’il y a lieu à seconde délibération, les textes adoptés lors de la première délibération sont renvoyés à la commission, qui doit présenter un nouveau rapport.
Mes chers collègues, je vais suspendre la séance pour permettre à notre commission des finances de se réunir.
La séance est suspendue.
(La séance, suspendue à quinze heures dix, est reprise à quinze heures trente.)
M. le président. La séance est reprise.
Nous allons donc procéder à une seconde délibération des articles 39 et état B, 82 et, pour coordination, de l’article d’équilibre – article 38 – du projet de loi de finances pour 2019.
Je rappelle au Sénat les termes de l’article 43, alinéa 6, du règlement : « Dans sa seconde délibération, le Sénat statue seulement sur les nouvelles propositions du Gouvernement ou de la commission, présentées sous forme d’amendements et sur les sous-amendements s’appliquant à ces amendements. »
Article 39 et état B
M. le président. Le Sénat a précédemment adopté l’article 39 et l’état B dans cette rédaction :
Il est ouvert aux ministres, pour 2019, au titre du budget général, des autorisations d’engagement et des crédits de paiement s’élevant, respectivement, aux montants de 421 834 567 591 € et de 408 620 613 722 €, conformément à la répartition par mission donnée à l’état B annexé à la présente loi.
ÉTAT B
RÉPARTITION, PAR MISSION ET PROGRAMME, DES CRÉDITS DU BUDGET GÉNÉRAL
BUDGET GÉNÉRAL
(En euros) |
||
Mission |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
Action et transformation publiques |
1 202 200 000 |
312 100 000 |
Rénovation des cités administratives et autres sites domaniaux multi-occupants |
900 000 000 |
100 000 000 |
Fonds pour la transformation de l’action publique |
245 000 000 |
160 000 000 |
Dont titre 2 |
5 000 000 |
5 000 000 |
Fonds d’accompagnement interministériel Ressources humaines |
50 000 000 |
50 000 000 |
Dont titre 2 |
40 000 000 |
40 000 000 |
Fonds pour l’accélération du financement des start-up d’État |
7 200 000 |
2 100 000 |
Action extérieure de l’État |
2 868 619 084 |
2 869 382 017 |
Action de la France en Europe et dans le monde |
1 776 007 595 |
1 774 370 528 |
Dont titre 2 |
660 989 072 |
660 989 072 |
Diplomatie culturelle et d’influence |
700 171 121 |
700 171 121 |
Dont titre 2 |
74 235 198 |
74 235 198 |
Français à l’étranger et affaires consulaires |
374 240 368 |
374 240 368 |
Dont titre 2 |
238 294 240 |
238 294 240 |
Présidence française du G7 |
18 200 000 |
20 600 000 |
Administration générale et territoriale de l’État |
2 782 406 274 |
2 834 989 267 |
Administration territoriale |
1 660 714 027 |
1 661 016 055 |
Dont titre 2 |
1 480 317 399 |
1 480 317 399 |
Vie politique, cultuelle et associative |
206 691 242 |
206 311 242 |
Dont titre 2 |
18 191 202 |
18 191 202 |
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
915 001 005 |
967 661 970 |
Dont titre 2 |
519 106 568 |
519 106 568 |
Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales |
0 |
0 |
Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de la forêt, de la pêche et de l’aquaculture |
0 |
0 |
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Aide publique au développement |
4 500 118 914 |
3 078 496 602 |
Aide économique et financière au développement |
1 305 765 394 |
1 074 752 833 |
Solidarité à l’égard des pays en développement |
3 194 353 520 |
2 003 743 769 |
Dont titre 2 |
153 150 588 |
153 150 588 |
Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation |
2 334 177 691 |
2 301 874 967 |
Liens entre la Nation et son armée |
27 705 789 |
27 703 065 |
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant |
2 195 767 326 |
2 163 467 326 |
Indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie pendant la Seconde Guerre mondiale |
110 704 576 |
110 704 576 |
Dont titre 2 |
1 534 987 |
1 534 987 |
Cohésion des territoires |
0 |
0 |
Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables |
0 |
0 |
Aide à l’accès au logement |
0 |
0 |
Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat |
0 |
0 |
Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Interventions territoriales de l’État |
0 |
0 |
Politique de la ville |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Conseil et contrôle de l’État |
756 480 682 |
680 790 274 |
Conseil d’État et autres juridictions administratives |
483 594 736 |
420 201 328 |
Dont titre 2 |
350 383 454 |
350 383 454 |
Conseil économique, social et environnemental |
40 238 963 |
40 238 963 |
Dont titre 2 |
34 933 319 |
34 933 319 |
Cour des comptes et autres juridictions financières |
232 218 681 |
219 921 681 |
Dont titre 2 |
195 078 041 |
195 078 041 |
Haut Conseil des finances publiques |
428 302 |
428 302 |
Dont titre 2 |
378 189 |
378 189 |
Crédits non répartis |
476 749 773 |
176 749 773 |
Provision relative aux rémunérations publiques |
52 749 773 |
52 749 773 |
Dont titre 2 |
52 749 773 |
52 749 773 |
Dépenses accidentelles et imprévisibles |
424 000 000 |
124 000 000 |
Culture |
3 097 070 478 |
2 930 346 124 |
Patrimoines |
1 047 724 748 |
911 051 323 |
Création |
786 027 672 |
784 445 523 |
Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
1 263 318 058 |
1 234 849 278 |
Dont titre 2 |
703 902 325 |
703 902 325 |
Défense |
54 494 386 400 |
44 354 203 916 |
Environnement et prospective de la politique de défense |
1 628 787 470 |
1 476 089 721 |
Préparation et emploi des forces |
14 991 575 939 |
8 792 592 726 |
Soutien de la politique de la défense |
23 401 808 588 |
23 197 538 671 |
Dont titre 2 |
20 551 944 766 |
20 551 944 766 |
Équipement des forces |
14 472 214 403 |
10 887 982 798 |
Direction de l’action du Gouvernement |
1 426 629 153 |
1 321 137 346 |
Coordination du travail gouvernemental |
677 610 075 |
685 380 286 |
Dont titre 2 |
244 972 193 |
244 972 193 |
Protection des droits et libertés |
97 085 917 |
98 299 331 |
Dont titre 2 |
45 927 230 |
45 927 230 |
Moyens mutualisés des administrations déconcentrées |
651 933 161 |
537 457 729 |
Dont titre 2 |
182 690 065 |
182 690 065 |
Écologie, développement et mobilité durables |
0 |
0 |
Infrastructures et services de transports |
0 |
0 |
Affaires maritimes |
0 |
0 |
Paysages, eau et biodiversité |
0 |
0 |
Expertise, information géographique et météorologie |
0 |
0 |
Prévention des risques |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Énergie, climat et après-mines |
0 |
0 |
Service public de l’énergie |
0 |
0 |
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Économie sociale et solidaire |
0 |
0 |
Économie |
1 773 247 147 |
1 939 622 528 |
Développement des entreprises et régulations |
764 834 095 |
972 767 352 |
Dont titre 2 |
390 835 907 |
390 835 907 |
Plan France Très haut débit |
215 000 000 |
173 367 510 |
Statistiques et études économiques |
401 626 865 |
403 151 479 |
Dont titre 2 |
370 168 574 |
370 168 574 |
Stratégie économique et fiscale |
391 786 187 |
390 336 187 |
Dont titre 2 |
153 219 031 |
153 219 031 |
Engagements financiers de l’État |
42 288 181 941 |
42 471 457 783 |
Charge de la dette et trésorerie de l’État (crédits évaluatifs) |
42 061 000 000 |
42 061 000 000 |
Appels en garantie de l’État (crédits évaluatifs) |
125 300 000 |
125 300 000 |
Épargne |
101 881 941 |
101 881 941 |
Dotation du Mécanisme européen de stabilité |
0 |
0 |
Augmentation de capital de la Banque européenne d’investissement |
0 |
0 |
Fonds de soutien relatif aux prêts et contrats financiers structurés à risque |
0 |
183 275 842 |
Enseignement scolaire |
72 792 331 677 |
72 761 712 685 |
Enseignement scolaire public du premier degré |
22 552 642 652 |
22 552 642 652 |
Dont titre 2 |
22 511 332 725 |
22 511 332 725 |
Enseignement scolaire public du second degré |
33 183 173 208 |
33 183 173 208 |
Dont titre 2 |
33 050 031 272 |
33 050 031 272 |
Vie de l’élève |
5 680 666 775 |
5 680 666 775 |
Dont titre 2 |
2 694 239 983 |
2 694 239 983 |
Enseignement privé du premier et du second degrés |
7 600 542 067 |
7 600 542 067 |
Dont titre 2 |
6 806 107 381 |
6 806 107 381 |
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
2 306 551 946 |
2 275 932 954 |
Dont titre 2 |
1 615 491 741 |
1 615 491 741 |
Enseignement technique agricole |
1 468 755 029 |
1 468 755 029 |
Dont titre 2 |
972 133 579 |
972 133 579 |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
8 234 565 134 |
7 980 721 171 |
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local |
5 519 563 922 |
5 275 875 444 |
Dont titre 2 |
4 419 427 172 |
4 419 427 172 |
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières |
899 531 802 |
913 233 312 |
Dont titre 2 |
507 375 096 |
507 375 096 |
Facilitation et sécurisation des échanges |
1 609 889 811 |
1 586 032 816 |
Dont titre 2 |
1 245 123 293 |
1 245 123 293 |
Fonction publique |
205 579 599 |
205 579 599 |
Dont titre 2 |
200 000 |
200 000 |
Immigration, asile et intégration |
0 |
0 |
Immigration et asile |
0 |
0 |
Intégration et accès à la nationalité française |
0 |
0 |
Investissements d’avenir |
0 |
1 049 500 000 |
Soutien des progrès de l’enseignement et de la recherche |
0 |
212 500 000 |
Valorisation de la recherche |
0 |
433 000 000 |
Accélération de la modernisation des entreprises |
0 |
404 000 000 |
Justice |
9 039 096 265 |
9 056 907 215 |
Justice judiciaire |
3 887 065 358 |
3 488 995 358 |
Dont titre 2 |
2 356 686 954 |
2 356 686 954 |
Administration pénitentiaire |
3 325 416 094 |
3 750 413 072 |
Dont titre 2 |
2 534 491 408 |
2 534 491 408 |
Protection judiciaire de la jeunesse |
903 781 765 |
875 470 114 |
Dont titre 2 |
528 541 821 |
528 541 821 |
Accès au droit et à la justice |
466 810 755 |
466 810 755 |
Conduite et pilotage de la politique de la justice |
451 150 524 |
470 407 147 |
Dont titre 2 |
177 193 892 |
177 193 892 |
Conseil supérieur de la magistrature |
4 871 769 |
4 810 769 |
Dont titre 2 |
2 727 086 |
2 727 086 |
Médias, livre et industries culturelles |
562 058 811 |
579 449 028 |
Presse et médias |
280 047 363 |
280 047 363 |
Livre et industries culturelles |
282 011 448 |
299 401 665 |
Outre-mer |
2 661 366 115 |
2 575 696 928 |
Emploi outre-mer |
1 732 482 734 |
1 735 763 456 |
Dont titre 2 |
159 681 065 |
159 681 065 |
Conditions de vie outre-mer |
898 883 381 |
819 933 472 |
Fonds pour l’accès à l’eau (ligne nouvelle) |
20 000 000 |
20 000 000 |
Fonds de soutien au sanitaire, social, culture, jeunesse (ligne nouvelle) |
10 000 000 |
0 |
Pouvoirs publics |
991 344 491 |
991 344 491 |
Présidence de la République |
103 000 000 |
103 000 000 |
Assemblée nationale |
517 890 000 |
517 890 000 |
Sénat |
323 584 600 |
323 584 600 |
La Chaîne parlementaire |
34 289 162 |
34 289 162 |
Indemnités des représentants français au Parlement européen |
0 |
0 |
Conseil constitutionnel |
11 719 229 |
11 719 229 |
Haute Cour |
0 |
0 |
Cour de justice de la République |
861 500 |
861 500 |
Recherche et enseignement supérieur |
27 953 884 660 |
28 146 420 984 |
Formations supérieures et recherche universitaire |
13 537 258 788 |
13 613 389 277 |
Dont titre 2 |
526 808 533 |
526 808 533 |
Vie étudiante |
2 689 272 712 |
2 690 657 912 |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
6 831 308 963 |
6 931 219 918 |
Recherche spatiale |
1 817 940 214 |
1 817 940 214 |
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables |
1 763 263 758 |
1 722 927 442 |
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle |
673 458 636 |
728 818 603 |
Dont titre 2 |
105 851 219 |
105 851 219 |
Recherche duale (civile et militaire) |
179 519 167 |
179 519 167 |
Recherche culturelle et culture scientifique |
110 499 410 |
109 722 718 |
Enseignement supérieur et recherche agricoles |
351 363 012 |
352 225 733 |
Dont titre 2 |
222 244 448 |
222 244 448 |
Régimes sociaux et de retraite |
6 284 340 353 |
6 284 340 353 |
Régimes sociaux et de retraite des transports terrestres |
4 163 492 800 |
4 163 492 800 |
Régimes de retraite et de sécurité sociale des marins |
815 697 600 |
815 697 600 |
Régimes de retraite des mines, de la SEITA et divers |
1 305 149 953 |
1 305 149 953 |
Relations avec les collectivités territoriales |
3 895 282 271 |
3 438 877 817 |
Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements |
3 657 202 636 |
3 166 043 198 |
Concours spécifiques et administration |
238 079 635 |
272 834 619 |
Remboursements et dégrèvements |
135 687 650 000 |
135 687 650 000 |
Remboursements et dégrèvements d’impôts d’État (crédits évaluatifs) |
115 829 650 000 |
115 829 650 000 |
Remboursements et dégrèvements d’impôts locaux (crédits évaluatifs) |
19 858 000 000 |
19 858 000 000 |
Santé |
1 120 161 592 |
1 121 461 592 |
Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins |
477 770 813 |
479 070 813 |
Dont titre 2 |
1 442 239 |
1 442 239 |
Protection maladie |
642 390 779 |
642 390 779 |
Sécurités |
0 |
0 |
Police nationale |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Gendarmerie nationale |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Sécurité et éducation routières |
0 |
0 |
Sécurité civile |
0 |
0 |
Dont titre 2 |
0 |
0 |
Solidarité, insertion et égalité des chances |
21 201 785 616 |
21 224 461 978 |
Inclusion sociale et protection des personnes |
7 650 943 848 |
7 650 943 848 |
Dont titre 2 |
1 947 603 |
1 947 603 |
Handicap et dépendance |
11 922 991 246 |
11 922 991 246 |
Égalité entre les femmes et les hommes |
29 871 581 |
29 871 581 |
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative |
1 456 778 941 |
1 479 455 303 |
Dont titre 2 |
718 676 862 |
718 676 862 |
Évaluation et hébergement d’urgence des mineurs non accompagnés (ligne nouvelle) |
141 200 000 |
141 200 000 |
Sport, jeunesse et vie associative |
0 |
0 |
Sport |
0 |
0 |
Jeunesse et vie associative |
0 |
0 |
Jeux olympiques et paralympiques 2024 |
0 |
0 |
Travail et emploi |
13 410 433 069 |
12 450 918 883 |
Accès et retour à l’emploi |
6 266 522 643 |
6 430 154 518 |
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi |
6 386 693 007 |
5 234 129 090 |
Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail |
56 969 516 |
87 988 820 |
Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail |
690 247 903 |
688 646 455 |
Dont titre 2 |
614 456 970 |
614 456 970 |
Maisons de l’emploi (ligne nouvelle) |
10 000 000 |
10 000 000 |
Totaux |
421 834 567 591 |
408 620 613 722 |
L’amendement n° C-1, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Modifier ainsi les crédits des programmes :
(En euros) |
||||
Programmes |
Autorisations d’engagement |
Crédits de paiement |
||
+ |
- |
+ |
- |
|
Inclusion sociale et protection des personnes dont titre 2 |
600 000 000 |
|
600 000 000 |
|
Handicap et dépendance |
|
|
|
|
Égalité entre les femmes et les hommes |
|
|
|
|
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative dont titre 2 |
|
|
|
|
TOTAL |
600 000 000 |
|
600 000 000 |
|
SOLDE |
600 000 000 |
600 000 000 |
La parole est à M. le ministre.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. La commission s’est réunie, mais, compte tenu du bref temps qui lui était imparti, elle n’a évidemment pas pu expertiser la totalité du dispositif, qui est complexe.
Je confirme, comme l’a dit M. le ministre, que les conditions d’accès à la prime d’activité sont largement réglementaires.
L’amendement n° C-2, qui sera examiné ensuite, vise à avancer l’entrée en vigueur de l’article 82, du 1er avril au 1er janvier. La mesure est relativement claire et compréhensible : il s’agit d’anticiper au 1er janvier la bonification de 30 euros de la prime d’activité – elle était de 20 euros avant le passage à l’Assemblée nationale – qui devait intervenir au 1er avril.
L’amendement n° C-1 porte sur 600 millions d’euros de crédits. Il tend à donner une sorte de blanc-seing au Gouvernement pour prendre les mesures réglementaires permettant d’arriver, si on lui fait confiance, à une augmentation de 100 euros en moyenne, la hausse étant évidemment fonction de la composition et des ressources du foyer.
Nous n’avons pas pu expertiser la totalité du dispositif. Certains groupes ont souhaité s’abstenir, raison pour laquelle la commission s’en remet à la sagesse du Sénat. (Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. le président. La parole est à M. Bruno Retailleau, pour explication de vote.
M. Bruno Retailleau. Je souhaite faire trois observations.
Premièrement, je l’ai dit, par esprit de responsabilité, nous allons voter cet amendement, même si nous considérons que les choses sont assez gazeuses et que l’on assiste, en réalité, à une sorte de jonglage, avec des chiffres difficiles à comprendre pour les sénateurs qui n’appartiennent pas à la commission des finances.
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Ils le sont aussi pour les membres de la commission !
M. Bruno Retailleau. Je me demande ce que la population va bien pouvoir y comprendre ! Toutefois, nous voterons cet amendement, je le dis encore une fois, par esprit de responsabilité : il est vrai que, quand la maison brûle, on n’interroge pas le pompier sur sa pointure… (Sourires et applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains et sur des travées du groupe Union Centriste.)
Deuxièmement, j’avais compris, d’après les propos qu’il a tenus, que le Président de la République demanderait à son Premier ministre d’exposer aujourd’hui, dans l’une des assemblées, sans doute à l’Assemblée nationale, les mesures de façon pédagogique. Pour l’instant, cela n’a pas été fait.
Monsieur le ministre, je pense que vous devez au peuple français une explication claire et nette sur le contenu de ces mesures ! (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains et du groupe Union Centriste.)
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Oui !
M. Bruno Retailleau. Par exemple, le SMIC n’augmentera pas de 100 euros, contrairement à ce que certains ont pu comprendre. C’est la prime d’activité qui connaîtra une hausse, sous certaines conditions.
Troisièmement, et ce point est aussi extrêmement important, je pense qu’il faudra, dans les prochains jours, nous communiquer le calendrier d’examen, notamment au Sénat, d’un éventuel projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative.
En tout état de cause, il me semble fondamental que vous puissiez nous apporter les éclaircissements demandés, à nous, membres de la Haute Assemblée, et, surtout, au peuple français. (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains et sur des travées du groupe Union Centriste.)
Plusieurs sénateurs du groupe Les Républicains. Bravo !
M. le président. La parole est à M. Éric Bocquet, pour explication de vote.
M. Éric Bocquet. Nous ne nous opposerons pas à cet amendement, mais nous ne le voterons pas non plus.
Nous sommes, depuis le début, dans la communication. L’écart est saisissant entre les effets de communication et la réalité des chiffres !
Ainsi, quand on grattait un peu les différents critères d’application de la revalorisation de 20 euros, on arrivait parfois à 8 ou 12 euros, loin des 20 euros annoncés facialement. C’était donc déjà un peu compliqué.
Je retiens tout de même aujourd’hui que, alors que l’on nous a expliqué, pendant tout l’examen du PLF, qu’il n’y avait pas d’argent pour financer les amendements que nous proposions, compte tenu de la dette et du niveau de la dépense publique, on trouve 600 millions d’euros en quelques heures, pour répondre à une demande légitime. (Applaudissements sur les travées du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)