M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 34 et de l’état D annexé.
(L'article 34 et l’état D annexé sont adoptés.)
II. – AUTORISATIONS DE DÉCOUVERT
Article 35 et état E
I. – Les autorisations de découvert accordées aux ministres, pour 2015, au titre des comptes de commerce, sont fixées au montant de 19 881 309 800 €, conformément à la répartition par compte donnée à l’état E annexé à la présente loi.
II. – Les autorisations de découvert accordées au ministre chargé des finances et des comptes publics, pour 2015, au titre des comptes d’opérations monétaires, sont fixées au montant de 400 000 000 €, conformément à la répartition par compte donnée à l’état E annexé à la présente loi.
ÉTAT E
RÉPARTITION DES AUTORISATIONS DE DÉCOUVERT
I. – COMPTES DE COMMERCE
(En euros) |
||
Numéro du compte |
Intitulé du compte |
Autorisation de découvert |
901 |
Approvisionnement des armées en produits pétroliers, autres fluides et produits complémentaires |
125 000 000 |
912 |
Cantine et travail des détenus dans le cadre pénitentiaire |
23 000 000 |
910 |
Couverture des risques financiers de l’État |
528 000 000 |
902 |
Exploitations industrielles des ateliers aéronautiques de l’État |
0 |
903 |
Gestion de la dette et de la trésorerie de l’État |
19 200 000 000 |
Section 1 Opérations relatives à la dette primaire et gestion de la trésorerie |
17 500 000 000 |
|
Section 2 Opérations de gestion active de la dette au moyen d’instruments financiers à terme |
1 700 000 000 |
|
904 |
Lancement de certains matériels aéronautiques et de certains matériels d’armement complexes |
0 |
905 |
Liquidation d’établissements publics de l’État et liquidations diverses |
0 |
907 |
Opérations commerciales des domaines |
0 |
909 |
Régie industrielle des établissements pénitentiaires |
609 800 |
914 |
Renouvellement des concessions hydroélectriques |
4 700 000 |
Total |
19 881 309 800 |
II. – COMPTES D’OPÉRATIONS MONÉTAIRES
(En euros) |
||
Numéro du compte |
Intitulé du compte |
Autorisation de découvert |
951 |
Émission des monnaies métalliques |
0 |
952 |
Opérations avec le Fonds monétaire international |
0 |
953 |
Pertes et bénéfices de change |
400 000 000 |
Total |
400 000 000 |
M. le président. Je mets aux voix l’ensemble constitué de l’article 35 et de l’état E annexé.
(L'article 35 et l’état E annexé sont adoptés.)
TITRE II
AUTORISATIONS BUDGÉTAIRES POUR 2015. – PLAFONDS DES AUTORISATIONS D’EMPLOIS
M. le président. Nous en arrivons aux articles 36, 37, 38 et 39 relatifs aux plafonds des autorisations d’emplois pour 2015.
Article 36
Le plafond des autorisations d’emplois de l’État, pour 2015, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est réparti comme suit :
Désignation du ministère ou du budget annexe |
Plafond expriméen équivalentstemps plein travaillé |
I. – Budget général |
1 891 614 |
Affaires étrangères et développement international |
14 201 |
Affaires sociales, santé et droits des femmes |
10 305 |
Agriculture, agroalimentaire et forêt |
31 035 |
Culture et communication |
10 958 |
Décentralisation et fonction publique |
- |
Défense |
265 846 |
Écologie, développement durable et énergie |
33 766 |
Économie, industrie et numérique |
6 502 |
Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche |
983 831 |
Finances et comptes publics |
139 504 |
Intérieur |
278 591 |
Justice |
78 941 |
Logement, égalité des territoires et ruralité |
12 807 |
Outre-mer |
5 309 |
Services du Premier ministre |
10 268 |
Travail, emploi et dialogue social |
9 750 |
Ville, jeunesse et sports |
- |
II. – Budgets annexes |
11 609 |
Contrôle et exploitation aériens |
10 827 |
Publications officielles et information administrative |
782 |
Total général |
1 903 223 |
M. le président. L'amendement n° II-173, présenté par M. Delahaye, est ainsi libellé :
Rédiger ainsi cet article :
Le plafond des autorisations d’emplois de l’État, pour 2015, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est fixé à 1 855 623 postes.
Cet amendement n'est pas soutenu.
L'amendement n° II-464, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Alinéa 2, tableau, deuxième colonne
1° Neuvième ligne
remplacer le nombre :
33 766
par le nombre :
31 642
2° En conséquence, deuxième ligne
remplacer le nombre :
1 891 614
par le nombre :
1 889 490
3° En conséquence, dernière ligne :
Remplacer le nombre :
1 903 223
par le nombre :
1 901 099
La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. Christian Eckert, secrétaire d'État. Cet amendement, de nature purement technique, procède à une diminution de 2 124 ETPT, ou équivalents temps plein travaillé, du plafond des autorisations d’emplois du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, dans le cadre de la décentralisation de certaines compétences aux collectivités territoriales.
Cette diminution correspond notamment au quantum des ouvriers des parcs et ateliers ayant exercé leur droit d’option en vue d’une intégration au sein de la fonction publique territoriale à compter du 1er janvier 2015 dans le cadre du transfert des parcs de l’équipement aux départements. Par conséquent, le plafond des autorisations d’emploi de l’État est diminué à due concurrence, et s'établit à 1 901 099 ETPT.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. L’avis est favorable, car cet amendement constate simplement l’exercice du droit d’option.
M. le président. Je mets aux voix l'article 36, modifié.
(L'article 36 est adopté.)
Article 37
Le plafond des autorisations d’emplois des opérateurs de l’État, pour 2015, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est fixé à 397 682 emplois. Ce plafond est réparti comme suit :
Mission/Programme |
Plafond exprimé en équivalents temps plein travaillé |
Action extérieure de l’État |
6 941 |
Diplomatie culturelle et d’influence |
6 941 |
Administration générale et territoriale de l’État |
322 |
Administration territoriale |
109 |
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
213 |
Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales |
15 005 |
Économie et développement durable de l’agriculture et des territoires |
4 192 |
Forêt |
9 525 |
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation |
1 281 |
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture |
7 |
Aide publique au développement |
26 |
Solidarité à l’égard des pays en développement |
26 |
Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation |
1 311 |
Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant |
1 311 |
Culture |
14 597 |
Patrimoines |
8 452 |
Création |
3 627 |
Transmission des savoirs et démocratisation de la culture |
2 518 |
Défense |
6 236 |
Environnement et prospective de la politique de défense |
5 100 |
Soutien de la politique de la défense |
1 136 |
Direction de l’action du Gouvernement |
620 |
Coordination du travail gouvernemental |
620 |
Écologie, développement et mobilité durables |
20 919 |
Infrastructures et services de transports |
4 881 |
Sécurité et affaires maritimes, pêche et aquaculture |
240 |
Météorologie |
3 158 |
Paysages, eau et biodiversité |
5 395 |
Information géographique et cartographique |
1 631 |
Prévention des risques |
1 481 |
Énergie, climat et après-mines |
493 |
Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables |
3 640 |
Économie |
2 637 |
Développement des entreprises et du tourisme |
2 637 |
Égalité des territoires et logement |
298 |
Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat |
298 |
Enseignement scolaire |
3 508 |
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
3 508 |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
1 354 |
Fonction publique |
1 354 |
Immigration, asile et intégration |
1 326 |
Immigration et asile |
525 |
Intégration et accès à la nationalité française |
801 |
Justice |
509 |
Justice judiciaire |
171 |
Administration pénitentiaire |
230 |
Conduite et pilotage de la politique de la justice |
108 |
Médias, livre et industries culturelles |
3 053 |
Livre et industries culturelles |
3 053 |
Outre-mer |
129 |
Emploi outre-mer |
129 |
Politique des territoires |
94 |
Politique de la ville |
94 |
Recherche et enseignement supérieur |
256 343 |
Formations supérieures et recherche universitaire |
161 228 |
Vie étudiante |
12 716 |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
70 551 |
Recherche spatiale |
2 417 |
Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables |
4 560 |
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle |
2 563 |
Recherche culturelle et culture scientifique |
1 093 |
Enseignement supérieur et recherche agricoles |
1 215 |
Régimes sociaux et de retraite |
344 |
Régimes de retraite et de sécurité sociale des marins |
344 |
Santé |
2 527 |
Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins |
2 527 |
Sécurités |
272 |
Police nationale |
272 |
Solidarité, insertion et égalité des chances |
8 819 |
Inclusion sociale, protection des personnes et économie sociale et solidaire |
31 |
Conduite et soutien des politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative |
8 788 |
Sport, jeunesse et vie associative |
1 656 |
Sport |
1 601 |
Jeunesse et vie associative |
55 |
Travail et emploi |
48 002 |
Accès et retour à l’emploi |
47 681 |
Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi |
86 |
Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail |
77 |
Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail |
158 |
Contrôle et exploitation aériens |
828 |
Soutien aux prestations de l’aviation civile |
828 |
Contrôle de la circulation et du stationnement routiers |
6 |
Contrôle et modernisation de la politique de la circulation et du stationnement routiers |
6 |
Total |
397 682 |
M. le président. L'amendement n° II-174, présenté par M. Delahaye, est ainsi libellé :
Rédiger ainsi cet article :
Le plafond des autorisations d’emplois des opérateurs de l’État, pour 2015, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est fixé à 396 489 postes.
Cet amendement n'est pas soutenu.
Je mets aux voix l'article 37.
(L'article 37 est adopté.)
Article 38
I. – Pour 2015, le plafond des autorisations d’emplois des agents de droit local des établissements à autonomie financière mentionnés à l’article 66 de la loi de finances pour 1974 (n° 73-1150 du 27 décembre 1973), exprimé en équivalents temps plein, est fixé à 3 489. Ce plafond est réparti comme suit :
Mission/Programme |
Nombre d’emplois sous plafond exprimé en équivalents temps plein |
Action extérieure de l’État |
|
Diplomatie culturelle et d’influence |
3 489 |
Total |
3 489 |
II. – Ce plafond s’applique exclusivement aux agents de droit local recrutés à durée indéterminée.
M. le président. L'amendement n° II-88 rectifié bis, présenté par M. Leconte et Mmes Conway-Mouret et Lepage, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
Cet amendement n'est pas soutenu.
Je mets aux voix l'article 38.
(L'article 38 est adopté.)
Article 39
Pour 2015, le plafond des autorisations d’emplois des autorités publiques indépendantes dotées de la personnalité morale et des autorités administratives indépendantes dont les effectifs ne sont pas inclus dans un plafond d’autorisation des emplois rémunérés par l’État, exprimé en équivalents temps plein travaillé, est fixé à 2 561 emplois. Ce plafond est réparti comme suit :
|
Plafond expriméen équivalents temps plein travaillé |
Agence française de lutte contre le dopage |
62 |
Autorité de contrôle prudentiel et de résolution |
1 121 |
Autorité de régulation des activités ferroviaires |
63 |
Autorité des marchés financiers |
469 |
Conseil supérieur de l’audiovisuel |
284 |
Haut Conseil du commissariat aux comptes |
55 |
Haute Autorité de santé |
395 |
Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet |
71 |
Médiateur national de l’énergie |
41 |
Total |
2 561 |
M. le président. Je mets aux voix l'article 39.
(L'article 39 est adopté.)
TITRE III
REPORTS DE CRÉDITS DE 2014 SUR 2015
M. le président. Nous en arrivons à l’article 40, relatif aux reports de crédits de 2014 sur 2015.
Article 40
Les reports de 2014 sur 2015 susceptibles d’être effectués à partir des programmes mentionnés dans le tableau figurant ci-dessous ne pourront excéder le montant des crédits ouverts sur ces mêmes programmes par la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014.
Intitulé duprogramme 2014 |
Intitulé de la mission de rattachement 2014 |
Intitulé duprogramme 2015 |
Intitulé de la mission de rattachement 2015 |
Action de la France en Europe et dans le monde |
Action extérieure de l’État |
Action de la France en Europe et dans le monde |
Action extérieure de l’État |
Administration territoriale |
Administration générale et territoriale de l’État |
Administration territoriale |
Administration générale et territoriale de l’État |
Vie politique, cultuelle et associative |
Administration générale et territoriale de l’État |
Vie politique, cultuelle et associative |
Administration générale et territoriale de l’État |
Aide économique et financière au développement |
Aide publique au développement |
Aide économique et financière au développement |
Aide publique au développement |
Conseil d’État et autres juridictions administratives |
Conseil et contrôle de l’État |
Conseil d’État et autres juridictions administratives |
Conseil et contrôle de l’État |
Conseil économique, social et environnemental |
Conseil et contrôle de l’État |
Conseil économique, social et environnemental |
Conseil et contrôle de l’État |
Cour des comptes et autres juridictions financières |
Conseil et contrôle de l’État |
Cour des comptes et autres juridictions financières |
Conseil et contrôle de l’État |
Patrimoines |
Culture |
Patrimoines |
Culture |
Environnement et prospective de la politique de défense |
Défense |
Environnement et prospective de la politique de défense |
Défense |
Coordination du travail gouvernemental |
Direction de l’action du Gouvernement |
Coordination du travail gouvernemental |
Direction de l’action du Gouvernement |
Développement des entreprises et du tourisme |
Économie |
Développement des entreprises et du tourisme |
Économie |
Statistiques et études économiques |
Économie |
Statistiques et études économiques |
Économie |
Épargne |
Engagements financiers de l’État |
Épargne |
Engagements financiers de l’État |
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
Enseignement scolaire |
Soutien de la politique de l’éducation nationale |
Enseignement scolaire |
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Stratégie des finances publiques et modernisation de l’État |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Conduite et pilotage des politiques économiques et financières |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Facilitation et sécurisation des échanges |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Facilitation et sécurisation des échanges |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Entretien des bâtiments de l’État |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Entretien des bâtiments de l’État |
Gestion des finances publiques et des ressources humaines |
Conduite et pilotage de la politique de la justice |
Justice |
Conduite et pilotage de la politique de la justice |
Justice |
Conseil supérieur de la magistrature |
Justice |
Conseil supérieur de la magistrature |
Justice |
Conditions de vie outre-mer |
Outre-mer |
Conditions de vie outre-mer |
Outre-mer |
Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire |
Politique des territoires |
Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire |
Politique des territoires |
Interventions territoriales de l’État |
Politique des territoires |
Interventions territoriales de l’État |
Politique des territoires |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
Recherche et enseignement supérieur |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires |
Recherche et enseignement supérieur |
Concours spécifiques et administration |
Relations avec les collectivités territoriales |
Concours spécifiques et administration |
Relations avec les collectivités territoriales |
Sécurité civile |
Sécurités |
Sécurité civile |
Sécurités |
M. le président. L'amendement n° II-463, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Alinéa 2, tableau
Compléter ce tableau par deux lignes ainsi rédigées :
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
Administration générale et territoriale de l’État |
Conduite et pilotage des politiques de l’intérieur |
Administration générale et territoriale de l’État |
Police nationale |
Sécurités |
Police nationale |
Sécurités |
La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. Christian Eckert, secrétaire d'État. L’article 15 de la LOLF prévoit que les crédits de paiement disponibles à la fin de l’année peuvent être reportés dans la limite de 3 % des crédits initiaux inscrits sur le même programme. La dérogation à ce plafonnement nécessite une disposition de la loi de finances. C'est l’objet de cet article 40.
Par le présent amendement, il vous est proposé de compléter la liste des programmes bénéficiant d’une telle exception en y ajoutant deux programmes : le programme « Conduite et pilotage des politiques de l'intérieur » de la mission « Administration générale et territoriale de l’État », compte tenu des incertitudes pesant sur le rythme et le volume des dépenses de contentieux ; le programme « Police nationale » de la mission « Sécurités », compte tenu principalement de retards sur certaines opérations de la programmation immobilière de ce programme.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Cet amendement a suscité, ce matin, un petit débat à la commission des finances. Le problème réside moins dans ces dérogations particulières que dans une généralisation des dérogations qui, à un moment donné, va dénaturer purement et simplement l’esprit de l’article 15. Avec la multiplication des exceptions, l’encadrement strict des reports est de moins en moins la règle : vingt-huit programmes, soit à peu près 20 % d’entre eux, échapperaient au plafond de 3 %...
Or la logique initiale de la LOLF était bien de ne permettre d’exceptions que précisément justifiées. À tout le moins, monsieur le secrétaire d'État, le Gouvernement devrait étayer son argumentation, sans se contenter de dire qu’il existe des incertitudes sur le rythme et le volume des dépenses de contentieux ou des retards sur certaines opérations de la programmation immobilière…
Il s’agit d’une position de principe de la commission. L’avis est donc défavorable.
M. le président. Nous avons achevé l’examen des articles portant récapitulation des crédits.
Articles non rattachés
M. le président. Nous abordons maintenant l’examen des articles non rattachés.
TITRE IV
DISPOSITIONS PERMANENTES
I. – MESURES FISCALES
Article 41
I. – Le chapitre X du titre Ier du livre III du code de la construction et de l’habitation est ainsi modifié :
1° Les deuxième à avant-dernière phrases du premier alinéa de l’article L. 31-10-2 sont remplacées par deux phrases ainsi rédigées :
« Lorsque le logement est ancien, les prêts sont octroyés sous condition de vente du parc social à ses occupants ou sous condition de travaux dans les communes n’appartenant pas à une agglomération comptant au moins 10 000 habitants, connaissant un niveau de vacance du parc de logements supérieur à la moyenne nationale et comprenant un nombre minimal d’équipements recensés par l’Institut national de la statistique et des études économiques prévu dans des conditions fixées par décret. La liste de ces communes est fixée par arrêté des ministres chargés du logement et du budget. » ;
2° L’article L. 31-10-3 est ainsi modifié :
a) Le III est abrogé ;
b) Au IV, les mots : « d’au moins 10 % » sont supprimés ;
c) Il est ajouté un V ainsi rédigé :
« V. – Remplissent la condition de travaux mentionnée au premier alinéa de l’article L. 31-10-2 les logements anciens qui font l’objet, au moment de l’acquisition, d’un programme de travaux d’amélioration présenté par l’acquéreur et, dans un délai qui, sauf cas de force majeure ou contestation contentieuse de l’opération, ne peut dépasser trois ans à compter de la date d’émission de l’offre de prêt, de travaux d’amélioration d’un montant supérieur à une quotité du coût total de l’opération mentionné au a de l’article L. 31-10-4. Cette quotité, fixée par décret, ne peut être ni supérieure à 30 %, ni inférieure à 20 % du coût total de l’opération. » ;
3° L’article L. 31-10-4 est ainsi modifié :
a) À la fin du d, les mots : « , du caractère neuf ou ancien du logement et de son niveau de performance énergétique globale » sont supprimés ;
b) Le e est ainsi rétabli :
« e) Du caractère neuf du logement ou, pour un logement ancien, du respect des conditions de localisation et de travaux mentionnées au premier alinéa de l’article L. 31-10-2 et au V de l’article L. 31-10-3 » ;
4° À la fin du b de l’article L. 31-10-5, le mot : « dix » est remplacé par le mot : « neuf » ;
5° L’article L. 31-10-9 est ainsi modifié :
a) À la fin de la première phrase du premier alinéa, le mot : « ancien » est remplacé par les mots : « , pour un logement ancien, du respect des conditions de localisation et de travaux mentionnées au premier alinéa de l’article L. 31-10-2 et au V de l’article L. 31-10-3 » ;
b) Le dernier alinéa est supprimé ;
6° À la fin de la première phrase du troisième alinéa de l’article L. 31-10-10, les mots : « et de son caractère neuf ou ancien » sont supprimés ;
7° Au premier alinéa de l’article L. 31-10-12, les mots : « , de son caractère neuf ou ancien » sont supprimés.
II. – À la fin de la deuxième phrase du second alinéa du I de l’article 244 quater V du code général des impôts, le montant : « 820 millions d’euros » est remplacé par le montant : « un milliard d’euros ».
III. – À la fin du V de l’article 90 de la loi n° 2010-1657 du 29 décembre 2010 de finances pour 2011, l’année : « 2014 » est remplacée par l’année : « 2017 ».
IV. – Les I et II s’appliquent aux offres de prêt émises à compter du 1er janvier 2015.
M. le président. Je suis saisi de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° II-419, présenté par M. Mézard, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 3, première phrase
Après les mots :
sous condition de travaux dans
rédiger ainsi la fin de cette phrase :
les communes classées dans des zones géographiques ne se caractérisant pas par un déséquilibre entre l’offre et la demande de logements.
II. – Alinéa 3, seconde phrase
Supprimer cette phrase.
III. – Alinéa 19
Remplacer le montant :
un milliard d’euros
par le montant :
1,1 milliard d’euros
IV. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
Cet amendement n'est pas soutenu.
L'amendement n° II-462, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Alinéa 3, première phrase
Après le mot :
logements
insérer les mots :
défini par décret et au moins supérieur
La parole est à M. le secrétaire d'État.
M. Christian Eckert, secrétaire d'État. L’article actuel retient un niveau de vacance « supérieur à la moyenne nationale ». L'amendement tend à retenir un niveau de vacance « au moins supérieur à la moyenne nationale » afin de cibler les communes qui disposent d’un potentiel significatif de logements à réhabiliter pouvant être remis sur le marché.
On peut donc parler ici d’amendement rédactionnel.
M. le président. Quel est l’avis de la commission ?
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. La commission est favorable à cet amendement, qui permettra au Gouvernement d’adapter plus aisément le dispositif. Mais il présente un problème de rédaction : en l’adoptant tel quel, le mot « supérieur » figurerait deux fois. Il convient donc de l’ôter du texte du l'amendement.
M. le président. Monsieur le secrétaire d'État, acceptez-vous de modifier ainsi l'amendement n° II-462 ?
M. Christian Eckert, secrétaire d'État. Je suis d’accord pour rectifier l’amendement et j’y supprime donc le mot « supérieur », monsieur le président.
M. le président. Il s’agit donc de l’amendement n° II-462 rectifié, présenté par le Gouvernement, et ainsi libellé :
Alinéa 3, première phrase
Après le mot :
logements
insérer les mots :
défini par décret et au moins
La parole est à M. Francis Delattre, pour explication de vote.
M. Francis Delattre. Je saisis l’occasion de la discussion de cet amendement pour demander où l’on en est de la révision des bases. (Exclamations et protestations sur de nombreuses travées.)
M. Albéric de Montgolfier, rapporteur général de la commission des finances. Il est dix-neuf heures, on en a pour la nuit !
M. Francis Delattre. Cela en fatigue peut-être certains d’aborder ce sujet, mais cela nous fatigue aussi d’entendre dire que les communes ceci, les communes cela…
Une réflexion était engagée sur les bases pour l’imposition des locaux d’activité. Où en sommes-nous ? Avance-t-on toujours sur ce dossier ? On nous disait que nous en étions arrivés à 15 %, à 20 %... Un de nos problèmes aujourd’hui, c’est bien la révision des bases.
J’en profite aussi, monsieur le secrétaire d'État, pour vous faire une suggestion concernant le problème des terrains constructibles à bâtir rapidement. Puisque vous visez les logements à réhabiliter dans les communes, sachez qu’il y a de cela moins de vingt ans, nous avons fait des milliers de logements et maîtrisé des milliers d’hectares sur des villes nouvelles en région parisienne. On avait un double outil : l’AFTRP, l'Agence foncière et technique de la région parisienne, qui était l’opérateur, et surtout un compte spécial du Trésor, qui permettait de faire le « revolving ».
Aujourd'hui, on ne peut plus, certes, encadrer des centaines d’hectares, même en région parisienne – surtout pour les terres libres. En revanche, il se trouve des quartiers importants à rénover dans presque toutes les villes. Or « La ville dans la ville », ça ne doit pas rester un slogan !
Il faudrait donc un système de financement de type « compte spécial » qui améliorerait la maîtrise des communes en leur permettant de mieux saisir les opportunités. Bien sûr, ce serait un instrument qui jouerait dans la durée, mais c'est comme cela que l’on arrivera à améliorer l’offre foncière, du moins en région parisienne.
À cet égard, M. le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale pourra vous renseigner. Nous avons en effet travaillé ensemble, à l’époque, sur le compte spécial dit FNAFU, le Fonds national d’aménagement foncier d’urbanisme. C’est ainsi qu’on a pu maîtriser et réaménager des milliers d’hectares, qui sont devenus constructibles, les plus-values étant devenues publiques.
Aujourd'hui, il est compliqué de trouver des terres libres. En revanche, dans toutes les banlieues, il existe des zones à restructurer. La difficulté, c’est d’avoir les moyens d’intervenir financièrement au moment opportun. Il faudrait réinventer ce système de compte spécial du Trésor, qui permettait, si vous aviez une opportunité, de disposer de la somme nécessaire. Après, ça s’alimente et même avec les plus-values, on arrivait à l’équilibrer. Le dispositif en question a été supprimé, je ne sais pas au détour de quelle discussion.
Comme vous pouvez le constater, monsieur le secrétaire d’État, nous avons de temps en temps quelques idées à vous suggérer.