B. L'EXCÉDENT DES AUTRES COLLECTIVITÉS PUBLIQUES

Dans son rapport préparatoire au présent débat d'orientation budgétaire, le gouvernement a présenté ainsi la situation en recourant pour cela à un euphémisme : " une situation contrastée des différents comptes publics ".

L'Etat seule collectivité publique déficitaire en 2000

(en point de PIB)

1. Les collectivités locales ont qualifié la France pour l'euro

Le redressement des finances locales engagé depuis 1992, se poursuit à un rythme régulier et leur permet avec une capacité de financement de 0,3 point de PIB en 1998 et de 0,4 point de PIB en 1999 29( * ) , de contribuer très significativement à la réduction des déficits publics. Les prévisions pour 2000 et 2001 font état d'une stabilisation de leur excédent budgétaire à un niveau représentant 0,25 point de PIB.

2. L'assainissement récent des administrations sociales

Déficitaires à hauteur de 0,1 point de PIB en 1998, celles-ci sont excédentaires depuis 1999 pour des montants non négligeables et croissants. Déficitaires de 9 milliards de francs en 1998, elles ont dégagé une capacité de financement de 15 milliards de francs en 1999 et cela pour la première fois depuis 1991. Une partie de cette amélioration est toutefois due à un transfert exceptionnel de l'Etat vers l'UNEDIC de 10 milliards de francs comme le rappelle l'INSEE.

Leur capacité de financement devrait croître de façon significative entre 1999 et 2001 pour représenter, selon les prévisions du gouvernement entre 0,5 et 0,6 point de PIB en 2001. Votre rapporteur général s'interroge cependant sur la réalité de la maîtrise des finances sociales ainsi affichée et craint, en réalité, que cela ne cache une absence de direction, laissant la Sécurité sociale évoluer " au fil de l'eau ".

3. L'amélioration de la capacité de financement des organismes divers d'administration centrale

Celle-ci s'est élevée à 0,1 point de PIB en 1998 et 0,15 point de PIB en 1999 et devrait connaître en 2000 et 2001 des niveaux similaires (respectivement 0,2 et 0,15 point de PIB).

Ainsi en 1999 leur situation s'est améliorée de 5,7 milliards de francs pour s'établir à 14,3 milliards de francs. Cette situation recouvre néanmoins des réalités très diverses et, à ce titre, contrastées. L'amélioration du solde de la CADES tient, de façon structurelle à l'augmentation du produit de la CRDS, mais également, de façon conjoncturelle à des opérations de transfert et de liquidation d'une partie du patrimoine immobilier des caisses de sécurité sociale.

Les structures de défaisance connaissent, elles, des évolutions de leur solde assez heurtées : deux déficits de 3 milliards de francs en 1999 et en 2001, pour deux besoins de financement d'un milliard de francs en 1998 et en 2000.

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