b) Les élections du 6 juillet 1997 et la fin du monopole du PRI

Ces élections ont marqué une étape spectaculaire dans le renouvellement politique du Mexique puisque le PRI, s'il demeure -et de loin- le principal parti du pays, y a tout à la fois perdu la majorité à la Chambre des députés, la majorité qualifiée nécessaire pour certaines procédures au Sénat et -événement symbolique- la ville de Mexico .

Les tableaux ci-dessous précisent les résultats de ces élections au Congrès :

Parti

Députés

Pourcentage

PRI (Parti Révolutionnaire institutionnel)

238

47,6

PAN (Parti d'Action Nationale)

121

24,2

PRD (Parti de la Révolution Démocratique)

126

25,2

PT (Parti du Travail)

7

1,4

PVEM (Parti Vert Ecologiste du Mexique)

6

1,2

Indépendants

2

0,4

Total

500

100

Parti

Sénateurs

Pourcentage

PRI

78

60,9

PAN

31

24,2

PRD

14

10,9

PT

1

0,7

Indépendants

4

3,1

Total

128

100

Ces élections ont ainsi créé une situation politique inédite . Si l'union de l'opposition n'existe guère que pour imposer un fonctionnement plus démocratique des institutions, l'exécutif mexicain , traditionnellement tout-puissant, doit désormais composer avec le Congrès .

Toutes les initiatives, et plus seulement les révisions constitutionnelles, doivent ainsi recueillir les suffrages d'au moins deux des trois principaux partis. Le pluralisme se reflète également dans le rôle dévolu, au sein de la Chambre des députés, à la " Commission du régime interne et de la concertation politique " dont la présidence tournante revient successivement aux différents présidents des groupes parlementaires.

La question est ainsi posée : cette transition politique connaîtra-t-elle son aboutissement lors des prochaines élections présidentielles de l'an 2000 qui s'annoncent très ouvertes et auront, pour la première fois, pour enjeu la possibilité d'une alternance politique ?

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page