C. LE RALENTISSEMENT RÉCENT DE LA CROISSANCE DES ASSURANCES TRADUIT LA SATURATION DES MARCHÉS

Selon la plupart des interlocuteurs auditionnés par le groupe de travail, le taux de croissance du marché français de l'assurance est en cours de ralentissement. Ainsi, la progression du chiffre d'affaires de 6,1 % en 1997 par rapport à 1996 a été soutenue par la croissance des primes des filiales étrangères très supérieure à la croissance du marché domestique (+ 11,3 %).

Par ailleurs, pour la première fois depuis l'après-guerre, le chiffre d'affaires de l'assurance-dommages a affiché une baisse de 1 % en 1997 à 231 milliards de francs, après une croissance de 1,2 % en 1996. L'assurance automobile a ainsi fléchi de 1,2 %. L'érosion s'explique par la baisse des tarifs qui se poursuit cette année. Phénomène plus préoccupant s'agissant de l'automobile (91 milliards de francs de primes), le nombre de sinistres s'est aggravé de façon importante progressant de 6,1 %.

Au premier semestre 1998, avec une augmentation de trois points de la sinistralité et de 10 % du nombre d'accidents graves, le chiffre d'affaires de l'assurance automobile a baissé de 1,7 %.

L'assurance vie a connu une baisse de 22 % sur le premier semestre de 1998 après une augmentation de 10 % en 1997.

Pour l'avenir, le BIPE prévoit un rythme de croissance du chiffre d'affaires métropolitain des sociétés d'assurance françaises de 2,6 % en moyenne annuelle en valeur de 1996 à 2002 contre une croissance annuelle moyenne de 12,6 % de 1981 à 1996.

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