III. L'AIDE SÉLECTIVE
A. AIDE SÉLECTIVE À LA PRODUCTION
-
L'aide sélective à la production est le premier poste de
dépenses des aides sélectives. 169 millions de francs lui seront
consacrés en 1998. Sa part dans le total des aides sélectives est
en diminution : elle concentrait 54,9% de l'aide en 1990 et ne
représente plus que 49,1% en 1998.
- Le principal budget d'aide sélective à la production est
l'avance sur recettes, qui concentre selon les années entre 70% et 90%
des aides sélectives à la production, les autres postes
budgétaires étant l'aide au développement, l'aide à
la réécriture de scénarios, et les aides pour les
coproductions internationales, etc.
- L'avance sur recettes, instituée en 1959, est un prêt sans
intérêt, remboursable sur les résultats d'exploitation. En
1997, cette aide a concerné 71 films pour un montant global de 139,6
millions de francs. Cette aide est attribuée par la Commission d'avance
sur recettes, sur scénario ou, plus rarement, après
réalisation.
- Parmi les aides sélectives à la production, il faut noter
l'aide à la production de courts-métrages, exclusivement
fondée sur des mécanismes sélectifs. Cette aide peut
être accordée avant réalisation, sur scénario ou
après réalisation pour les prix de qualité. Le montant des
aides ainsi que le nombre de films bénéficiaires de l'aide est
stable sur le long terme.
B. AIDE SÉLECTIVE À LA DISTRIBUTION
-
L'aide sélective à la distribution est le plus petit poste de
dépenses du budget d'aide sélective. En 1998, 24 millions de
francs lui seront consacrés. C'est un poste en augmentation rapide, de
l'ordre de 9% par an. Sa part relative tend également à
augmenter, passant de 5,8% du total des aides en 1990 à 7% en 1998.
Malgré cet effet de rattrapage, ce poste demeure cependant loin
derrière les aides à la production et les aides à
l'exploitation.
- Les aides sélectives à la distribution ont pour but de soutenir
les entreprises indépendantes, en participant au fonctionnement des
structures et à la réalisation de programmes de sorties de films,
ainsi que de soutenir la distribution d'oeuvres produits par des pays dont la
cinématographique est peu diffusée (certains pays d'Afrique,
d'Amérique Latine et d'Asie).