D. UNE INTERNATIONALISATION DU SECTEUR TRÈS LIMITÉE
•
La fragilisation du secteur limite les initiatives d'internationalisation et
les possibilités d'amortissement secondaire des films.
- Le degré d'internationalisation du secteur cinématographique
français s'inscrit dans la moyenne des secteurs de services de
l'économie française.
• Cependant le niveau d'exportations reste relativement faible, et ce
sont, finalement, les importations de la distribution qui expliquent en grande
partie un niveau d'internationalisation " dans la norme ".
- Le solde de la balance commerciale sur les produits
" cinéma " reste fortement négatif (1,12 milliards de
francs en 1995) et le déficit s'est accru depuis 1989.
- Il semble donc que la France ne se donne pas suffisamment les moyens
d'exporter sa production.
• Cette situation s'explique d'abord par l'endettement et/ou l'absence de
ressources en capital de la plupart des sociétés de production et
de distribution, qui limitent les initiatives de ces entreprises à
l'export.
• Elle s'explique aussi en partie par l'inadaptation des principes de
l'aide publique à l'export aux évolutions du marché
mondial.
- Rappelons qu'au contraire les Etats-Unis se donnent les moyens de
rentabiliser leur films en mettant l'accent sur la fonction de distribution,
comme le montre l'exemple suivant.
- Cet
exemple montre que la politique de distribution des films aux Etats-Unis est
caractérisée par les deux points suivants :
• des campagnes publicitaires et de promotion lourdes : en sommant les
investissements de distribution sur le marché domestique et le
marché international, le poids des investissements en distribution peut
représenter jusqu'à 70% du coût de production d'un
film ;
• les recettes complémentaires issues de l'édition
vidéo et du secteur de la TV sur le marché domestique sont
beaucoup plus importantes qu'en France.
• Dans une perspective d'internationalisation croissante de
l'économie et du secteur du cinéma français, dans laquelle
les autoroutes de l'information et plus particulièrement Internet
joueront un rôle essentiel, on peut se demander quelle sera la place des
entreprises françaises sur le marché mondial du cinéma, si
rien n'est entrepris pour faciliter l'exportation des sociétés de
cinéma françaises