III. AMÉLIORER LE CONTRÔLE DE LÉGALITÉ

Les solutions contraires dégagées, pour un même acte, par le contrôle de légalité et par la chambre régionale des comptes à l'occasion de l'examen de la gestion d'une collectivité locale, suscitent légitimement l'incompréhension des élus locaux.

Le groupe de travail a donc jugé nécessaire de définir des orientations qui, s'appuyant sur les réflexions antérieures, devraient être mises en oeuvre afin que le contrôle de légalité joue un rôle plus efficace en vue d'une sécurité juridique accrue des actes des collectivités locales.

A. LES RÉFLEXIONS ANTÉRIEURES

1. Les suggestions du Conseil d'Etat

Dans son rapport public pour 1993, le Conseil d'Etat avait recensé plusieurs carences dans la mise en oeuvre du contrôle de légalité : le nombre insuffisant des personnels affectés à cette mission, leur qualification insuffisante, les difficultés dans la collaboration entre les services préfectoraux et les services déconcentrés et, enfin, le manque d'information sur les textes et la jurisprudence applicables.

Afin de remédier à ces carences, le Conseil d'Etat avait suggéré d'accroître les effectifs des services préfectoraux chargés du contrôle de légalité et d'améliorer la formation des fonctionnaires en charge de cette mission.

Soutenant l'idée de mieux structurer les services chargés du contrôle de légalité, il avait envisagé deux formules : soit la création d'une direction juridique de la préfecture ayant pour mission le contrôle de légalité, le contrôle budgétaire, le contentieux et le conseil ; soit la mise en place d'un " pôle de compétences " à vocation spécialisée , notamment en matière de marchés publics.

Le Conseil d'Etat avait enfin préconisé une plus grande participation des services déconcentrés à l'exercice du contrôle de légalité

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