C. BILAN QUANTITATIF ET QUALITATIF

1. Une apparente stabilité sur longue période.

L'analyse de l'évolution du nombre des saisines des chambres régionales des comptes au titre du contrôle budgétaire, depuis son origine en 1983, met en évidence plusieurs phases :

une phase "d'explosion" initiale en 1983 et 1984 , essentiellement due aux budgets non votés dans les délais légaux.

une phase de diminution marquée en 1985 avec la chute brutale du nombre de saisines au titre des budgets non votés dans les délais légaux ;

une phase de stabilisation à la baisse entre 1986 et 1990 , année où le nombre des saisines est le plus faible, avec une tendance à la diminution de l'ensemble des cas de saisines des chambres régionales des comptes, à l'exception de celles liées au défaut d'inscription des crédits obligatoires ;

une phase de "redressement" caractérisée entre 1991 et 1996 , où se confirme le déclin des saisines au titre du budget non voté dans les délais qui descendent, pour la première fois depuis 1983, en dessous de la centaine (77) en 1996 et où s'affirme la croissance du nombre des saisines liées au trois autres cas de contrôle budgétaire, cette tendance étant surtout marquée pour les saisines concernant les comptes administratifs en déficit et celles relatives au défaut d'inscription des dépenses obligatoires.

Au total , il ressort donc très nettement qu'à travers une relative stabilité globale du nombre des saisines des chambres régionales des comptes au titre du contrôle budgétaire, ces saisines connaissent en réalité une forte évolution de leur structure . En effet, si les saisines relatives aux budgets non votés dans les délais légaux semblent quasiment en voie d'extinction, la croissance en moyenne période des autres cas de saisines est révélatrice de la persistance, voire de l'aggravation des difficultés budgétaires rencontrées par certaines collectivités locales.

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