2. L'action culturelle
La
politique culturelle de l'Ambassade se déploie principalement à
Almaty, et s'est donnée pour priorité de servir la langue
française et la francophonie
. Elle a pour frein la modestie de ses
moyens, pour moteur un legs d'une richesse exceptionnelle :
l'héritage artistique de l'ex-URSS qui irrigue en effet encore cette
région du monde et y forme des élites remarquables.
Le service culturel de l'Ambassade est conduit à mettre en valeur les
concours locaux comme l'école chorégraphique, le conservatoire de
musique d'Almaty, l'école de musique n° 5, le choeur d'enfants
de l'école n° 25, certains artistes indépendants, le
musée des beaux-arts " Kasteev ", les salles de cinéma
et l'édition locale. 1996 a ainsi connu les manifestations suivantes :
soirées françaises (conférences-débats),
célébrations de la journée de la francophonie, de la
semaine européenne, de la journée de la musique, spectacle de fin
d'année de l'institut chorégraphique, vernissage de l'exposition
consacrée à des oeuvres françaises des XVIIe, XVIIIe et
XIXe siècles, récital de musique française, semaines
du cinéma français et la manifestation consacrée à
la journée du sida. Les médias rendent le plus souvent compte de
ces actions, lesquelles, pour n'être pas coûteuses, n'en insufflent
pas moins un peu d'oxygène à nos partenaires locaux privés
de moyens. Ces actions, naturellement associées à notre langue,
maintiennent l'idée d'une France toujours soucieuse d'arts et de
lettres.
3. La coopération scientifique et technique
La
coopération scientifique et technique s'exerce dans le cadre du
comité d'orientation, de coordination et de projets (COCOP). Ce
comité se réunit périodiquement et se détermine sur
les projets qui lui sont soumis tant par les partenaires français que
locaux.
La coopération administrative peut s'enorgueillir d'avoir largement
contribué à mettre sur les rails une " Ecole nationale
supérieure d'administration publique du Kazakhstan " (ENSAPK),
largement inspirée de l'Ecole Nationale d'Administration et
co-dirigée par M. Christian Vincenty, fonctionnaire français
expatrié.
En outre, la coopération juridique et judiciaire s'inscrit dans le cadre
du jumelage de la capitale Almaty et de la ville de Rennes, avec le concours du
ministère de la Justice. De nombreux échanges ont permis aux
Kazakhstanais de s'intéresser tout particulièrement au code civil
français. La France est aussi approchée pour d'autres projets de
coopération en matière de police, lutte contre la drogue et
sécurité civile.
Le domaine de la santé, prioritaire tant la dégradation est
patente au Kazakhstan, concerne l'action en faveur des diabétiques,
contre le sida et les MST, ainsi que le secteur épidémiologique,
particulièrement préoccupant en raison d'une
méconnaissance assez générale des règles
d'hygiène. Il faut ajouter à cela les actions dans les domaines
de l'eau, de l'élevage et de la géologie.
En 1996, le coût de la coopération culturelle, scientifique et
technique s'est élevé à 5,6 millions de francs. La
France a une réelle image au Kazakhstan, mais elle n'a pas de
véritable vitrine. Or, la France a besoin d'un site, aisément
reconnaissable par tous, rassemblant l'ensemble des moyens et proposant
à tous l'ensemble des activités relevant d'un authentique centre
de ressources. La réalisation d'un tel projet permettrait de valoriser
sensiblement les actions menées par notre pays.