2. Des clients peu solvables
Le
Turkménistan dispose de créances importantes sur ses voisins et
clients
. Le total des sommes dues par ses acheteurs de gaz
s'élève, selon le Président de la Banque centrale,
à 1,7 milliard de dollars. L'Ukraine est le plus gros
débiteur, avec une dette qui dépasse le milliard de
dollars : 736 millions ont fait l'objet d'un
rééchelonnement en 1994 sous l'égide du FMI et
320 millions de dollars s'y sont ajoutés en 1995 au titre des
livraisons effectuées, mais non payées. L'Ukraine a, en
réalité, cessé tout paiement à partir de juin 1995
et n'a remboursé qu'une partie de sa dette en " marchandises "
jusqu'à cette époque. La Géorgie doit, par ailleurs,
500 millions de dollars au Turkménistan au titre des fournitures de
gaz. Le reste des sommes dues, 150 à 200 millions de dollars, est
réparti entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Les difficultés du Turkménistan à recouvrer ces
créances auprès d'acheteurs défaillants ont
entraîné une baisse de la production de gaz. Les ventes ont ainsi
chuté depuis novembre 1993, date à laquelle les
autorités russes ont mis un terme aux achats de gaz turkmène
destinés à être exportés vers l'Europe.
Face à cette insolvabilité de ses principaux acheteurs, le
Turkménistan a, depuis le mois de mars 1997, suspendu toute exportation
de gaz à destination des Etats de la zone CEI.