2. Le retard des réformes structurelles
En
dépit de la stabilisation de l'économie kazakhstanaise, la
croissance redémarre extrêmement lentement (+ 0,5 % en
1996). Elle s'explique, pour partie, par la timidité des réformes
structurelles.
Les années 1994, 1995 et 1996 ont été consacrées
aux réformes allant de pair avec la stabilisation de l'économie,
comme la libéralisation des prix, du commerce extérieur, du
marché des changes et du marché monétaire.
Depuis le
début du second semestre 1996, les premières mesures d'ajustement
structurel se mettent en place
, afin de traiter les problèmes de
fond liés à la transition économique du pays.
L'assainissement du système bancaire est une oeuvre de longue
haleine
. La crise du mois d'octobre 1996 (faillite d'une banque
commerciale, la Kramdsbank), s'explique par la sous-capitalisation d'un nombre
trop important de banques. Quant aux établissements les plus importants
comme l'Eximbank (principale banque commerciale du pays) et l'Alembank, leurs
portefeuilles sont grevés par des prêts -qualifiés parfois
de douteux- à l'industrie et à l'agriculture.
La difficulté de mener à bien les projets, les interventions
fréquentes des dirigeants du pays et les processus de décision
anormalement longs ralentissent les opérations, non seulement des
investisseurs étrangers, mais également des bailleurs de fonds
internationaux. La BERD n'a retenu que quelques projets sur les
113 engagés dans la CEI et n'a déboursé que
40 millions de dollars (décembre 1996) sur les 102 millions de
dollars qu'elle a prévu de financer. La BERD a également
commencé à financer à la fin du premier semestre 1997,
à hauteur de 54 millions de dollars, un projet de rénovation
du port d'Aktau en mer Caspienne. La Banque mondiale a mis en place pour
958 millions de dollars d'engagements, dont 54 % ont
été déboursés. Un environnement plus favorable ne
manquerait pas d'accélérer l'arrivée de capitaux nouveaux.