4. Développer des formules d'intéressement des personnels à la bonne marche de l'entreprise
En avril 1995, afin d'inciter les personnels d'encadrement
et
de maîtrise à accentuer leur contribution au développement
de La Poste, cette dernière a institué à leur intention un
mécanisme de rémunération permettant de
reconnaître leur participation et leur implication
dans les
objectifs de développement.
Peut-être les partenaires sociaux pourraient-ils discuter d'un
éventuel élargissement de l'application de ce dispositif de
participation
?
Au-delà, il faut relever que les personnels de La Poste ne
bénéficient pas de mécanismes d'intéressement aux
résultats de l'entreprise, alors même que rien ne s'y opposerait
sur le plan juridique.
Ceci résulte de l'article 32 de la loi du 2 juillet 1990 qui leur a
rendu applicables les dispositions du chapitre premier de l'ordonnance du 27
octobre 1986
241(
*
)
.
Pourquoi ne pas tenter de définir avec les partenaires sociaux les
principes d'un intéressement collectif des personnels à la bonne
marche de l'entreprise ?
N'y aurait-il pas là une incitation à l'implication personnelle
mais aussi une expression de la solidarité collective ?
Un tel dispositif ne peut, bien entendu, fonctionner que si La Poste
dégage des bénéfices, ce qui a été le cas au
cours de trois des six derniers exercices.
Là se trouve le défi majeur de La Poste : atteindre durablement
l'équilibre financier ou, mieux, dégager des
bénéfices. Il n'y a pas d'alternative, car le soutien que doit
lui accorder la Nation ne suffira pas, à lui seul, à
" sortir du rouge " si elle ne met elle même en oeuvre une
stratégie résolument offensive.