3. Le legs empoisonné de l'endettement

Lors de la création de l'exploitant autonome " La Poste " par la loi " Quilès " de 1990, l'Etat s'est défaussé sur ce dernier d'une dette de plus de 38 milliards de francs. A l'époque, cette décision avait d'ailleurs amené votre rapporteur à souligner que la charge ainsi transférée constituait une lourde hypothèque pour l'avenir financier de La Poste.

Depuis lors, ses prévisions pessimistes se sont trouvées confirmées, même si La Poste s'est employée -avec une constance remarquable- à réduire son endettement à moyen et long terme. Ce dernier est passé, par paliers, de 37,2 milliards de francs en 1992 à 29,4 milliards de francs en 1996, soit une réduction de 21 % en cinq ans comme le montre le tableau ci-dessous.

DETTE À MOYEN ET LONG TERME DE LA POSTE
(1992-1996)

(en milliards de francs courants)

1992

1993

1994

1995

1996

Dette

37,2

36,9

34,4

32,7

29,4

(Source : La Poste, Rapport financier 1996, page 20)

Même réduit, le volume de cette dette constitue un véritable boulet pour l'entreprise. En effet, son coût annuel génère encore, en 1996, malgré les progrès réalisés, 2,8 milliards de francs de charges financières, soit plus de 3 % du chiffre d'affaires. Ainsi, en 1996, le coût de l'endettement correspond à plus du quadruple du déficit.

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