2. ... à laquelle s'ajoutent compensation et surcompensation
Ayant non seulement à supporter les retraites des
fonctionnaires de l'administration des Postes et à prendre en charge
seule
les pensions de ses agents fonctionnaires, La Poste contribue
aussi à l'effort en faveur des régimes de retraites
démographiquement déséquilibrés, par
l'intermédiaire de la " compensation " et de la
" sur-compensation ".
Au titre de la
compensation démographique
généralisée entre les régimes obligatoires
d'assurance vieillesse, et spécialement en faveur du régime des
salariés agricoles et du régime des non salariés
agricoles, La Poste devrait verser environ
un milliard de francs par an
,
en moyenne, jusqu'en 2010.
Au titre de la
surcompensation
, ou compensation spécifique entre
les régimes spéciaux d'assurance vieillesse, tels que les
régimes des mineurs, de la SNCF ou des marins, La Poste verserait
également, selon ses estimations,
450 millions de francs
chaque année. Elle ne peut attendre une inversion éventuelle de
ce flux en sa faveur qu'aux alentours de 2003, compte tenu de la
dégradation progressive du rapport entre cotisants et salariés
qui caractérise la structure de son personnel.
Il semble que l'on envisage, dans le prochain contrat de plan, de supprimer
pour 1997
le prélèvement sur La Poste au titre de la
compensation et de la surcompensation. S'il faut approuver cette solution, il
convient de souligner son caractère ponctuel. Le problème se
reposera, dans les mêmes termes, en 1998 et les années suivantes,
si rien n'est fait pour y remédier définitivement.
Au total,
le montant cumulé des charges financières dont La
Poste devra s'acquitter au titre de ses versements de retraites
entre
1997
et
2015
s'élève à
360 milliards
de francs.