E. RESTAURER LA CENTRALITÉ DE L'ÉTAT AUTOUR DU PRÉFET

Si l'image et l'autorité du représentant de l'État dans les outre-mer demeurent fortes, pour des raisons historiques, administratives et géographiques, sa capacité réelle d'initiative et de supervision de l'action de l'État s'est érodée. Il convient de la restaurer.

 En application de l'article 73 de la Constitution, accroître la liberté de déroger des préfets dans les outre-mer en modifiant le décret du 8 avril 2020 et en prévoyant plus fréquemment cette faculté dans les textes (recommandation n° 31).

 Expérimenter une déconcentration renforcée des services de l'État outre-mer, autour du préfet, réduire le nombre d'opérateurs par un redéploiement des ETP dans les services déconcentrés et évaluer prioritairement la réforme de l'organisation des services de l'État en Guyane en vue de sa possible généralisation aux autres territoires ultramarins (recommandation n° 32).

 Laisser à la main des préfets des moyens budgétaires plus importants pour financer des opérations innovantes et adapter les politiques publiques aux réalités territoriales (recommandation n° 33).

 Reconnaître pleinement le rôle diplomatique des préfets en poste outre-mer (recommandation n° 25).

Enfin, l'accent doit être fermement mis sur la diffusion d'une véritable culture outre-mer de l'État en intégrant la dimension humaine à cet objectif : un suivi « sur-mesure » des affectations outre-mer, l'attractivité renforcée des postes pour attirer les compétences et la priorité au retour des agents originaires des outre-mer. La prise en compte des centres des intérêts matériels et moraux (CIMM), si elle a progressé, appelle encore plus de transparence et d'harmonisation (recommandations n° 34 à 38).

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