ANNEXE IV :
COMPTE RENDU DU DÉPLACEMENT
DE M. ANDRÉ FERRAND À NEW-YORK DU 8 JANVIER
2013
• Personnes rencontrées
M. Christophe Malvezin, Conseiller agricole, Service économique régional, Ambassade de France
M. Arnaud Leretour, Directeur, et Mme Aude Guivarch, Chef de pôle Agrotech, Ubifrance
Mme Pauline Oudin, Directrice, Sopexa
M. Philippe Yvergniaux, Président Amérique du Nord, AFII
Mme Anne-Laure Tuncer, Directrice USA, ATOUT FRANCE
M. Paul Bensabat, président de la section des CCEF
M. Daniel Boulud, Chef cuisinier et restaurateur
Mme Marianne Fabre-Lanvin, Directrice, Sud de France Développement USA
Rapide contact avec M. FrédérickBouisset, Président USA de Lactalis
Echange par courriel avec Mme Ariane Daguin, fondatrice de la société D'Artagnan
• Observations et impressions
L'ensemble des acteurs parait très impliqué et conscient de l'importance de l'enjeu et des marges de progrès. Il existe dans le secteur privé plusieurs acteurs très entreprenants et qui semblent très mobilisables sur notre sujet.
Les conclusions du communiqué de presse du 18 octobre 2012 de la commission des finances du Sénat ne sont pas remises en cause.
On souligne toutefois que le rôle de l'ambassadeur est bien fondamentalement de « coordonner l'action et d'assurer la synergie »et non pas, évidemment, d'assurer un « leadership technique ».
Plus qu'ailleurs, le modèle, les performances et le jeu collectif italiens sont cités en exemple.
Les responsables d'Ubifrance comme de Sopexa déclarent travailler de concert, chaque organisation ayant sa propre mission et ses propres spécificités.
Globalement, « B to B » pour Ubifrance chargée d'amener et d'accompagner des entreprises sur le marché américain ou d'obtenir des référencements par les grandes surfaces et « B to C » pour Sopexa qui organise des évènements tels que des « semaines françaises » ou diverses promotions en magasin.
Comme en Chine ou au Japon, regrets, voire reproches, très vifs quant à notre retard par rapport à la concurrence quand il s'agit de lever les obstacles aux importations en particulier d'ordre sanitaire.
Projet de « Club des exportateurs de l'agroalimentaire » regroupant tous les acteurs publics et privés français aux États-Unis.
L'organisation en septembre 2012, à l'initiative principalement de deux opérateurs privés, de l'opération promotionnelle « Taste of France » à New-York ayant été un réel succès, il a été décidé de renouveler l'opération en septembre 2013 en lui donnant un format beaucoup plus large et plus ambitieux.
Un des objectifs serait d'apprendre à tous les acteurs à commencer à travailler ensemble et à « jouer collectif » dans le cadre du « Club » cité ci-dessus, en gestation.
Le coût de l'opération semble être à ce stade le problème principal.
L'excellente image de la France dans le haut de gamme gastronomique et, plus généralement, le luxe, reste un atout important.
Je ne me suis que peu attardé sur nos ventes de matériel et d'équipements pour l'agriculture ou l'agroalimentaire, mais, ici encore, il apparait que nous ne sommes pas particulièrement performants.
Un VIA basé chez Ubifrance à San Francisco s'attache à vendre du matériel viti-vinicole et des engrais.
Sinon, ADEPTA installe des pavillons dans les salons dédiés également au viti-vinicole et à l'emballage.
Enfin, les négociations qui devraient s'ouvrir en vue d'un accord de libre-échange entre l'U.E et les États-Unis offriront des perspectives de développement qui donnent d'autant plus d'intérêt à l'efficacité de notre dispositif.
• Principales conclusions
Le principal défi consiste à créer un lien actif entre un très grand nombre d'acteurs privés à haut potentiel et souvent très positivement motivés.
Il faut que le « club des exportateurs de l'agroalimentaire » prenne rapidement corps et s'avère un succès.
Il lui appartiendra alors de définir des objectifs et de concevoir un plan d'action.
Il existe encore de sérieuses marges de progrès quant aux actions à mener en lien avec les filières pour satisfaire aux contraintes d'agrément sanitaire afin de se mettre au niveau de la concurrence (en particulier italienne et espagnole).
Entre, premièrement, le modèle « Eataly » souvent cité, deuxièmement le projet apparemment abandonné du Groupe Casino et d'Unibail dont j'ai compris qu'il s'était agi d'un espace permanent dédié à l' « art de vivre à la française » selon une conception très large et, enfin, la suite à donner au projet « Taste of France » de septembre 2013, il faudra déterminer la forme optimale et pérenne à retenir.
D'autant plus qu'existe l'ambition d'en faire un modèle reproductible sur d'autres marchés aux États-Unis et ailleurs.
Enfin, reste la question de l'efficacité de l'articulation entre le travail effectué par l'ensemble du dispositif sur place et, en amont, les filières professionnelles et les régions en France.
Agrotech, le pôle spécialisé d'Ubifrance, joue dans ce domaine un rôle essentiel dont nous comptons approfondir prochainement notre connaissance.