- Appartenance politique :
- Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
- État civil :
- Né le 7 octobre 1954
Décédé le 26 août 2014 - Profession :
- Ingénieur des collectivités territoriales
- Département :
- Pyrénées-Orientales
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Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
BOURQUIN (Christian)
Né le 7 octobre 1954 à Saint-Féliu-d'Amont (Pyrénées-Orientales)
Décédé le 26 août 2014 à Montpellier (Hérault)
Député des Pyrénées-Orientales de 1997 à 2002
Sénateur des Pyrénées-Orientales de 2011 à 2014
Quatrième enfant d'une famille d'agriculteurs, Christian Bourquin voit le jour le 7 octobre 1954 à Saint-Féliu-d'Amont, près de Perpignan. Après des études au collège d'Ille-sur-Têt puis au lycée de Prades, il est admis en 1973 à l'École nationale supérieure des arts et industries de Strasbourg. Dès l'obtention de son diplôme en 1977, il entre à la mairie de Montpellier comme ingénieur territorial aux côtés du nouveau premier magistrat Georges Frêche. Devenu son mentor, ce dernier lui confie en 1982 la gestion du sport, des écoles, de l'enfance et de la jeunesse. En 1989, Christian Bourquin quitte Montpellier et retrouve sa Catalogne natale où il prend la direction de l'Office public d'aménagement et de construction des Pyrénées-Orientales jusqu'en 1993. Il devient ensuite en 1995 cadre au Centre national de formation du personnel territorial.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique. Adhérent au Parti socialiste en 1975, il est porté à la tête de sa fédération des Pyrénées-Orientales en 1992. L'année suivante, il sollicite pour la première fois le suffrage des électeurs : il se porte candidat aux élections législatives de mars 1993 dans la troisième circonscription des Pyrénées-Orientales. Cependant, il ne réunit que 45,16 % des suffrages exprimés au second tour contre 54,83 % pour son adversaire UDF François Calvet. Trois mois après, Christian Bourquin est élu conseiller municipal de Perpignan. Puis, en 1994, il enlève le siège de conseiller général du canton de Millas et le conserve jusqu'en 2011. Il est également maire de Millas de 1995 à 2001.
Désormais solidement implanté dans la vie politique des Pyrénées-Orientales, il se présente pour la deuxième fois à la députation lors des élections législatives des 25 mai et 1er juin 1997. En réunissant 53,43 % des suffrages exprimés au second tour contre 46,56 % des voix pour François Calvet, il ravit à ce dernier le siège de député de la troisième circonscription des Pyrénées-Orientales.
Au Palais Bourbon, il rejoint le groupe socialiste et siège à la commission de la production et des échanges. L'élu catalan est également nommé membre de la commission d'étude sur la retraite anticipée pour les anciens combattants en Afrique du Nord en 1998.
Ses sujets de préoccupation à l'Assemblée nationale sont variés. Il s'exprime aussi bien sur les agents de la fonction publique territoriale (2000) que sur la carte nationale d'identité (1997), les rythmes scolaires (1998) et l'allocation d'éducation spéciale pour les handicapés (1999). Il vote par ailleurs la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail en 1998 et la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999.
Il perd néanmoins son siège de député dès les élections législatives de juin 2002. En ne réunissant que 48,48 % des suffrages exprimés, il est en effet battu au second tour par François Calvet qui remporte 51,52 % des voix. Il ne parvient ensuite pas à retrouver le Palais Bourbon lors du scrutin législatif suivant, en juin 2007 : il ne recueille que 48,06 % des suffrages exprimés contre 51,94 % à son éternel rival de droite.
Ces deux échecs électoraux successifs ne l'empêchent toutefois pas de s'affirmer comme l'une des principales figures politiques locales. En 1998, il accède ainsi à la présidence du conseil général des Pyrénées-Orientales. À partir de 2004, il exerce en outre la vice-présidence du conseil régional de Languedoc-Roussillon auprès de Georges Frêche. Aux élections régionales de 2010, il soutient son mentor qui vient d'être exclu du PS pour ses écarts de langage. Comme trente autres élus, il est alors à son tour évincé du parti dirigé par Martine Aubry.
En novembre 2010, après le décès de Georges Frêche, il lui succède à la présidence du conseil régional de Languedoc-Roussillon, abandonnant aussitôt celle du conseil général des Pyrénées-Orientales. À la tête de la région Languedoc-Roussillon, il crée le Parlement de la Mer et met en place le TER à un euro. Il joue aussi un rôle majeur dans la construction du Mémorial du camp de Rivesaltes en hommage aux républicains espagnols et aux juifs qui y furent internés ainsi qu'aux harkis qui y furent regroupés.
Fort de son poids dans la vie politique locale, Christian Bourquin aspire à retrouver le Parlement. Il se présente alors aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011. Après un accord inattendu passé avec son adversaire de toujours François Calvet contre le sénateur-maire de Perpignan Jean-Paul Alduy, il enlève un siège de sénateur des Pyrénées-Orientales dès le premier tour en remportant 580 des 1 076 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe du Rassemblement démocratique et social européen. Il siège à la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Il préside par ailleurs le groupe interparlementaire d'amitié France-Portugal.
Membre de la commission des finances, il est rapporteur spécial sur le projet de loi de finances. Il participe aussi en 2013 à l'élaboration du rapport d'information sur l'agroalimentaire français face au défi de l'exportation. Le fondateur du Parlement de la Mer s'exprime également à plusieurs reprises à propos des problèmes de la pêche en mer Méditerranée. Il intervient en outre en séance publique sur des questions aussi diverses que Voies navigables de France (2011), le harcèlement sexuel (2012) et la politique de sécurité (2013). Il vote la loi relative à la création de la Banque publique d'investissement en 2012.
Au Sénat, il plaide plus particulièrement en faveur de la décentralisation. Il vote notamment la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles en 2013. Surtout, le président du conseil régional de Languedoc-Roussillon mène en 2014 son tout dernier combat politique contre la réforme territoriale présentée par le gouvernement de Manuel Valls. Le 19 juin 2014, il exprime ainsi dans l'hémicycle sénatorial son opposition farouche au « mariage forcé » de sa région avec celle de Midi-Pyrénées. Il cosigne également le 1er juillet 2014 une motion proposant la soumission au référendum du projet de loi relatif à la délimitation des régions.
Peu après, le 26 août 2014, il s'éteint à l'hôpital Saint-Éloi de Montpellier. Âgé de cinquante-neuf ans, il succombe à la longue maladie contre il laquelle il luttait depuis trois ans. Lors de ses obsèques à Millas le 29 août suivant, le Premier ministre Manuel Valls, lui-même d'origine catalane, rend hommage à un homme « profondément catalan, totalement républicain, socialiste ».
Elu le 25 septembre 2011
Fin de mandat le 26 août 2014 (décédé)
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
Membre de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Christian BOURQUIN
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