B. LE SOUTIEN DE L'ÉTAT À L'INNOVATION
Après une période difficile pour la recherche argentine, les présidents Nestor Kirchner et Cristina Fernandez de Kirchner ont mis le développement de la science et de l'innovation en tête de leurs priorités , convaincus qu'il s'agit d'un des principaux moteurs de l'expansion économique future du pays.
Les actions concrètes en matière de promotion de l'innovation sont cependant récentes, après un travail de fond sur la restructuration du secteur de la recherche et la revalorisation de l'enseignement supérieur et du statut des enseignant-chercheurs, maintenant rémunérés sur la base des grilles indiciaires les plus élevées de la fonction publique.
Le soutien de l'État à l'innovation est un des dossiers actuellement prioritaires du jeune ministère de la science, de la technologie et de l'innovation productive (MINCyT), doté d'un budget à la hauteur des objectifs assignés (0,61 % du PIB) et soutenu par des institutions compétentes et efficaces. Il est décliné selon les axes stratégiques suivants :
•
Appui en faveur du tissu industriel des
provinces
: le programme « PFIP ESPRO
Vinculados » (Projets fédéraux d'innovation productive
- Maillons productifs en chaine) a été créé en
2006. Il est destiné à améliorer la productivité du
secteur industriel provincial par l'innovation technologique. Un appel à
projet annuel, doté d'un budget de 8 millions d'euros (financement
à 75 % des projets sélectionnés), est mis en oeuvre
par le « Conseil fédéral pour la science et la
technologie » (COFECyT).
•
Appui aux secteurs productifs ou sociaux
prioritaires
(énergie, secteur agroalimentaire, TICs,
nanotechnologie, biotechnologie, santé, développement social) au
travers du « Fonds argentin sectoriel » (FONARSEC)
administré par « l'Agence nationale de promotion scientifique
et technologique » (ANPCyT).
•
Valorisation industrielle des
résultats de la recherche
: Un fonds d'appui à la
création par les chercheurs de start-up destinées à la
valorisation industrielle de leurs découvertes, inspirés des
modèles existant à l'IRD, l'INSERM ou au CNRS doit être
lancé. Axé sur la production de haute technologie et sur des
partenariats public-privé, ce fonds cherchera à attirer des
investissements étrangers, notamment de la France, premier partenaire
institutionnel de l'Argentine en matière de coopération
scientifique bilatérale.