C. UN CLOISONNEMENT ADMINISTRATIF TENACE
Les efforts restent consentis par chaque acteur dans sa sphère de responsabilité en tenant compte des contraintes propres à sa structure d'appartenance. Pour faire face à l'augmentation de la charge, résultat de l'arrivée à l'âge de la retraite des générations nombreuses de l'après-guerre, les ministères, le service des pensions et les CRP se sont avant tout consacrés à leurs propres activités.
Dans les ministères, la gestion des dossiers de pension est rarement une priorité des politiques de gestion des ressources humaines et les pensions ne constituent qu'un appendice des systèmes d'information.
Il est vrai que la loi sur la réforme des retraites, dont la mise en application s'étend sur plusieurs années 36 ( * ) , a entraîné, pour tous les acteurs, des changements et un surcroît d'activité importants. Mais l'argument selon lequel l'évolution de la modernisation du traitement des pensions en aurait été ralentie peine à convaincre. L'occasion n'a pas été saisie pour lancer une réingénierie de la chaîne pensions. Les efforts ont été répartis entre plusieurs chantiers effectivement majeurs - nouveaux SIRH, LOLF, compte individuel retraite -, sans mise en perspective stratégique d'ensemble suffisante.
* 36 Introduction des mécanismes de surcote, dès 2004, et de décote à partir de 2006.