(4) Favoriser la coordination de l'activité des tuteurs par des jeunes en service civil volontaire
Au-delà, il apparaît nécessaire de veiller à la qualité du tutorat et de faciliter la coopération et la communication entre tuteurs.
Il existe aujourd'hui un réseau d'étudiants de grandes écoles ayant une mission de tutorat, ce qui permet d'entretenir une dynamique.
Sans doute convient-il d'aller au-delà. En effet, les besoins d'organisation, de coordination et « d'encadrement » des tuteurs se font sentir avec la montée en puissance des dispositifs.
C'est ainsi, par exemple, que l'association Tremplin, créée par des élèves de l'Ecole Polytechnique, a recruté deux stagiaires à temps plein, au titre de leur service civil volontaire ; ils ont donc été mis à la disposition de cette association. Cette solution pourrait être généralisée au titre des « bonnes pratiques ». De même, les étudiants-tuteurs dans une opération « une classe prépa, une grande école, pourquoi pas moi ? » sont suivis par un « coordinateur des tuteurs », lui-même tuteur l'année précédente.
Si le tutorat doit rester une activité volontaire bénévole, il apparaît en effet nécessaire d'aider les établissements d'enseignement supérieur qui le souhaitent - universités et grandes écoles - à organiser le tutorat et à accompagner les tuteurs.
Votre mission propose donc que ce type d'action de solidarité de proximité soit systématiquement proposé aux jeunes souhaitant réaliser un service civil volontaire.
Rappelons que le service civil volontaire permet à des jeunes entre 16 et 25 ans de s'engager pour une durée déterminée, de six mois minimum, dans une « mission au service de la collectivité et de l'intérêt général ». Il constitue un socle commun aux différentes formes de volontariat existantes. Précisons que toute mission accomplie à ce titre est accompagnée d'un tutorat individualisé, d'un programme de formation - notamment aux valeurs civiques - et d'un accompagnement à l'insertion professionnelle.
Ce dispositif permet aux jeunes concernés de valoriser leur expérience. En outre, les structures d'accueil perçoivent à ce titre une aide de l'Etat d'environ 900 euros par jeune et par mois.