d) La productivité horaire apparente du travail
Le quatrième déterminant, la productivité horaire, constitue le résidu inexpliqué par les trois facteurs précédents (cf. graphiques n° 12 et 13 ci-après) :
- d'un retard de l'ordre de 30 % en 1970, le niveau de productivité horaire de l'Europe relativement aux États-Unis croît régulièrement pour rejoindre le niveau américain en 1995, puis décliner depuis. Au total, sur la période 1970-2004, l'amélioration de la productivité horaire relativement aux États-Unis est de 21 % ;
- pour la France, l'évolution est encore plus accusée : le retard de productivité horaire par rapport aux États-Unis (- 21,5 % en 1970) est rattrapé au tournant des années 80 ; en 2004, la productivité horaire française est supérieure de 12,5 % à celle des États-Unis , et elle est la plus élevée de tous les pays européens représentés dans les graphiques ci-après 31 ( * ) ;
- enfin, au Japon, même si elle se redresse sur la
période 1970-2004, la productivité reste en fin de période
très inférieure au niveau
américain
(- 25,7 %).
Graphique n° 12
CONTRIBUTIONS COMPTABLES À L'ÉCART DE
PIB/TÊTE PAR RAPPORT AUX ÉTATS-UNIS :
PRODUCTIVITÉ
HORAIRE DU TRAVAIL PAR PERSONNE
FRANCE, UNION EUROPÉENNE À 15
ET JAPON
(ÉTATS-UNIS = 0,00)
Graphique n° 13
CONTRIBUTIONS COMPTABLES À L'ÉCART DE
PIB/TÊTE PAR RAPPORT AUX ÉTATS-UNIS :
PRODUCTIVITÉ
HORAIRE DU TRAVAIL PAR PERSONNE
TOUS PAYS
EUROPÉENS
(ÉTATS-UNIS = 0,00)
L'hypothèse d'un « modèle européen » qui combine forte croissance de la productivité horaire et baisse de la durée du travail , dont la France propose la version plus marquée, se dessine ainsi nettement.
* 31 En réalité, le Luxembourg est le seul pays européen où le niveau de la productivité est supérieur à celui de la France.