D. LE « GRAND BOND EN AVANT » DES RELATIONS CULTURELLES FRANCO-CHINOISES
1. Le succès des « Années croisées »
a) Un bilan globalement positif de la « diplomatie culturelle »
Le premier volet des « Années croisées » - l'Année de la Chine en France - qui s'est achevé le 2 juillet 2004, a permis à un vaste public de mieux connaître la richesse de la culture chinoise dans toute sa diversité, sa culture ancienne et ses créations contemporaines.
Au total, plus de 400 manifestations ont été organisées, avec la participation de l'ensemble des institutions culturelles, sur l'ensemble du territoire français.
La presse chinoise a souligné que l'Année de la Chine en France constituait « un événement culturel sans précédent dans l'histoire des relations entre la Chine et la France, mais aussi le premier échange culturel de cette envergure organisé à l'étranger depuis la fondation de la République Populaire de Chine ».
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L'année de la France en
Chine
L'Année de la France en Chine a été inaugurée les 9 et 10 octobre 2004 à l'occasion de la visite d'Etat du Président de la République. Un grand concert de Jean-Michel Jarre à la Cité interdite a marqué notamment cet événement.
Plusieurs centaines de manifestations se sont déroulées dans les domaines artistique, scientifique ou éducatif à Pékin, Shanghai, Hong Kong, Chengdu, Chongquing, Shenzhen, Wuhan et dans de nombreuses autres villes chinoises.
Comme l'Année de la Chine en France, ce programme a été articulé autour d'une vingtaine de temps forts répondant à trois thématiques :
- « l'esprit de fête » : avec l'organisation d'un spectacle pyrotechnique, de « l'Incroyable pique nique » sur la Grande Muraille...
- « l'esprit de création » : toutes les disciplines artistiques ont été représentées avec de grandes expositions (architecture, tourisme, art de vivre, histoire et création artistique), musique et opéra, chorégraphie, etc.
- « l'esprit d'innovation » : avec des salons de l'éducation, colloques et conférences autour de la création d'un Institut technologique franco-chinois à Shanghai et de l'ouverture d'une nouvelle antenne de l'Institut Pasteur...
L'Année de la France en Chine a été co-financée par la France, pour les dépenses de production et d'envoi des manifestations, et par la Chine pour les dépenses d'accueil.
En France, les dépenses ont été principalement prises en charge par le ministère des affaires étrangères et le ministère de la culture et de la communication (à travers l'Association française d'action artistique (AFAA) et l'ambassade de France à Pékin) ainsi que les ministères de la défense et du commerce extérieur. L'apport de l'Etat et des collectivités territoriales atteint 14,8 millions d'euros.
21 entreprises françaises, membres du comité d'honneur, ont financé une part très importante du programme à hauteur de 11 millions d'euros, auxquels s'ajouteront plus de 7 millions en provenance d'autres mécènes français et de mécènes chinois.
Il convient de souligner la forte implication des institutions culturelles, éducatives et scientifiques et des collectivités territoriales des deux pays. Les Années croisées franco-chinoises doivent donner un nouvel élan à de multiples partenariats franco-chinois et, par là même, répondre à l'objectif essentiel de ces manifestations qui est de renforcer les relations entre les deux pays, dans un esprit de dialogue et de coopération.