2. Des annonceurs aux dispositions diversifiées mais, dans l'ensemble, peu mobilisés
L' édition française , plus généralement la filière du livre, a toujours été divisée sur la question de la publicité pour le livre à la télévision .
Les éditeurs indépendants , majoritaires dans les instances professionnelles, se sont opposés à l'ouverture , pour des raisons similaires à celles mises en avant par les producteurs de film :
- crainte d'aggravation de la concentration du marché en faveur des « best sellers » ;
- crainte d'une inflation des droits d'auteur sur les livres à succès et d' une augmentation de circulation des auteurs ;
- crainte que l'accroissement des investissements publicitaires se fasse au détriment de la promotion de la littérature et du lancement de nouveaux auteurs .
Le Syndicat des Libraires Français (SLF) , représentant les libraires indépendants, était également hostile à la mesure.
A l' inverse , les grands groupes d'édition (Vivendi Publishing devenu Editis, Hachette), certains éditeurs de taille moyenne (Flammarion) et les grands distributeurs culturels (FNAC) sont plutôt favorables . Ils considèrent la publicité télévisée comme un outil permettant de favoriser les ventes, mais sans en attendre de miracles.
SYNTHÈSE DES POSITIONS VIS-À-VIS DE L'OUVERTURE « LIVRE »
Acteurs favorables |
Acteurs défavorables |
|
Acteurs de l'édition |
Grands éditeurs Grande distribution spécialisée |
Editeurs indépendants Librairies indépendantes (SLF) SNE |
Médias et autres acteurs |
ACCES (association des chaînes du câble et du satellite) |
Presse Affichage |
Source : BIPE