c) Croiser des indicateurs en valeur absolue avec des données en pourcentage
Comme le relève justement le Guide méthodologique précité, « les indicateurs en valeur absolue sont à manier avec prudence, car ils présentent le risque de dépendre fortement d'un contexte peu maîtrisable » 63 ( * ) . Ainsi le nombre de déclarations fiscales faites dans les délais a plus de chance d'augmenter si le nombre total de déclarations progresse. Un tel chiffre ne permettrait donc pas de porter une appréciation objective sur l'efficacité de l'action conduite.
Dès lors, il peut être intéressant de compléter les données en valeur absolue par des indicateurs en pourcentage , ce qui n'a généralement pas été prévu.
Ainsi, dans le programme « Financement de l'audiovisuel public » de la mission « Soutien aux médias », l'indicateur n° 1 concerne le nombre de genres diffusés sur les chaînes du groupe France Télévisions entre 20 h 30 et 22 h 30, dans une optique de diversification de la programmation aux heures de grande écoute. Ces données, prévues en valeur absolue, pourraient, en outre, être exprimées en pourcentage, ce qui confèrerait une meilleure lisibilité.
En sens inverse, des indicateurs exprimés en pourcentage pourraient, dans certains cas, être complétés par des données en valeur absolue : par exemple, dans le programme « Soutien de la politique de la justice et organismes rattachés » (mission « Justice »), l'indicateur n° 3 de l'objectif n° 4 mesurant le pourcentage de dépassement du coût pour les opérations livrées dans l'année.
Pour les opérations les plus coûteuses, en particulier, le montant en valeur absolue peut constituer un indicateur complémentaire.
Votre commission des finances propose une meilleure prise en compte, dans les différents programmes, de la nécessité de corriger les défauts éventuels d'un indicateur par un indicateur complémentaire, dans les directions ci-dessus évoquées.
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