2. Des baisses contestables en période de croissance économique forte
Il n'est en revanche pas acceptable que des allégements d'impôts « non gagés » soient effectués en période de croissance économique forte.
Dans le cas de l'impôt sur le revenu, les baisses éventuelles ne pourront qu'être autofinancées par la réduction des « niches ». Lors de sa conférence de presse du 4 mai 2004, le ministre de l'Etat, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie a déclaré son intention d'évaluer celles-ci d'ici la fin de l'année, le gain résultant de la suppression des niches inutiles devant être « recyclé dans des baisses de taux profitables à tous ». M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat au budget et à la réforme budgétaire, a confirmé à cet égard que de nouvelles baisses d'impôts en 2005 étaient peu probables, « sauf, comme l'ont dit Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy, à diminuer ou distribuer différemment les niches fiscales » 120 ( * ) .
* 120 Agence France Presse, 22 juin 2004.