CHAPITRE II
DES AUXILIAIRES DE JUSTICE
CONFRONTÉS À DES
DIFFICULTÉS MULTIPLES
La
justice ne se réduit aux seuls membres des juridictions. D'autres
acteurs concourent, à l'extérieur de l'institution judiciaire,
à son bon fonctionnement.
Les avocats, les avoués de cour d'appel, les avocats au Conseil d'Etat
et à la Cour de cassation ainsi que les notaires, les huissiers de
justice et les experts judiciaires s'avèrent des partenaires
indispensables à la bonne marche du service public de la justice.
Sensible aux difficultés rencontrées par les magistrats et les
personnels des greffes, la mission d'information n'est pas non plus
restée sourde aux attentes de ces collaborateurs habituels ou
occasionnels des juridictions sur le devenir de leurs professions.
I. LE MALAISE DES AVOCATS
Les
avocats constituent la profession réglementée la plus connue.
Les mouvements de protestation de décembre 2000 et
janvier 2001, principalement liés à l'insuffisance de leur
rétribution au titre de l'aide juridictionnelle, ont
révélé un malaise certain.
Au-delà de ces événements, la mission d'information a pu
constater que cette profession, plus de dix ans après la profonde
réforme du 31 décembre 1990
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)
, éprouvait des
difficultés d'adaptation, qu'il s'agisse de son évolution
sociologique, des contraintes liées à l'ouverture internationale,
de la formation ou encore des disparités observées dans
l'exercice du métier d'avocat.
A. UNE PROFESSION DÉSORMAIS PLURIELLE
Il paraît aujourd'hui difficile, tant les profils sont multiples, de déterminer le portrait type de l'homme ou de la femme exerçant le métier d'avocat.