1
On se reportera notamment au rapport
n° 49 (1996-1997) : « Quels moyens pour quelle
justice ? », de M. Pierre Fauchon au nom de la mission
chargée d'évaluer les moyens de la justice,
présidée par M. Charles Jolibois, ainsi qu'aux avis
budgétaires successifs.
2
À la suite de ces mouvements, la Chancellerie a
lancé une consultation des juridictions baptisée
« entretiens de Vendôme », dont la synthèse a
été présentée en décembre 2001 par
M. Jean-Paul Collomp, inspecteur général des services
judiciaires.
3
Voir, sur le projet de loi portant réforme des tribunaux de
commerce, le rapport de M. Paul Girod n° 178 (2001-2002) ; sur le
projet de loi portant loi organique relative au statut de la magistrature et
instituant le recrutement de conseillers de cour d'appel à titre
temporaire, le rapport de M. Paul Girod n° 179
(2001-2002) ; sur le projet de loi relatif aux administrateurs
judiciaires, mandataires judiciaires et experts en diagnostic d'entreprise, le
rapport de M. Jean-Jacques Hyest n° 180 (1999-2000).
4
Commission d'enquête sur les conditions de détention
dans les établissements pénitentiaires en France,
présidée par M. Jean-Jacques Hyest, rapport de M. Guy
Cabanel, n° 449 (2000-2001) : « Prisons :
une humiliation pour la République ».
5
Commission d'enquête sur la délinquance des mineurs,
présidée par M. Jean-Pierre Schosteck, rapport
n° 340 (2001-2002) de M. Jean-Claude Carle, rendu public le
3 juillet 2002.
6
Le compte rendu intégral de ces auditions figure en annexe.
7
Ce courrier est reproduit en annexe.
8
Rapport n° 357 (1990-1991) au nom de la commission
de contrôle du Sénat chargée d'examiner les
modalités d'organisation et les conditions de fonctionnement des
services relevant de l'autorité judiciaire.
9
Rapport précité n° 49 (1996-1997).
10
Enquête de satisfaction réalisée du 28 mars
au 18 avril 2001 par l'Institut Louis Harris pour la Chancellerie (mission de
recherche « Droit et Justice ») auprès de 1.201
usagers effectifs de la justice qui, dans les trois dernières
années, avaient eu affaire à la justice pour un contentieux
relevant soit du tribunal d'instance, soit du tribunal de grande instance, soit
du tribunal de police, soit du tribunal correctionnel.
11
Ce chiffre exclut les juges non professionnels élus des
tribunaux de commerce (3.152), ainsi que les conseillers prud'homaux (14.646).
12
Notons que ce ratio calculé en 1997 inclut les juges
consulaires et les conseillers prud'homaux (source : Les budgets de la
justice en Europe - mission de recherche « droit et
justice » - La documentation française - p.35.)
13
Une seule obligation de mobilité statutaire s'imposait aux
magistrats désireux de passer du second au premier grade.
14
Rapport n° 281 de M. Pierre Fauchon - (Sénat -
2000-2001). Il s'agit des fonctions de juge d'instruction, juge des enfants,
juge de l'application des peines, juge chargé du service du tribunal
d'instance et juge des affaires familiales.
15
C'est-à-dire les magistrats situés au premier grade
et hors hiérarchie.
16
Il s'agit de magistrats du second grade.
17
Au 1
er
septembre 2001, 139 femmes
(contre 5 hommes) occupaient un emploi à temps partiel,
correspondant à près de 88 emplois équivalents à
temps plein, contre 55,9 en 1999 et 72,3 en 2000. L'augmentation la plus
importante des demandes concerne l'exercice des fonctions à 80 %,
dont le nombre est passé de 30 à 46 magistrats.
18
Le plus âgé ayant 39 ans (troisième concours)
et le plus jeune 20 ans (premier concours).
19
Ces concours, institués à titre permanent, qui
constituent le prolongement et la pérennisation des concours
exceptionnels, s'adressent à des candidats justifiant d'une
expérience professionnelle antérieure importante les qualifiant
particulièrement pour l'exercice des fonctions judiciaires (10 ou 15 ans
selon le grade). 125 postes de second grade ont été ouverts cette
année par un arrêté de la garde des Sceaux le 22 novembre
2001.
20
Article 21-1 de l'ordonnance organique du
22 décembre 1958 relative au statut de la magistrature.
21
Ce concours est ouvert aux étudiants titulaires d'une
maîtrise et âgés de moins de 27 ans.
22
Cette voie d'accès a été créée
par la loi organique n° 92-189 du 25 février 1992.
23
Il convient à cet égard de rappeler que la
nomination directe comme magistrat intervient sur l'avis conforme de la
commission d'avancement, qui, avant de se prononcer, peut soumettre le candidat
à un stage probatoire, organisé par l'ENM, de six mois maximum. A
l'issue de ce stage, et après avis du jury de classement des auditeurs
de justice, la commission se prononce sur la candidature.
24
Une indemnité d'environ 10.000 francs est attribuée
aux stagiaires par l'ENM.
25
Loi organique n° 95-64 du 19 janvier 1995
26
Ces magistrats n'occupent pas de poste budgétaire et sont
rémunérés sur la base de vacations comprises entre 20 par
mois et 120 par an, correspondant approximativement au tiers du traitement
moyen des magistrats du second grade.
27
La nomination d'une magistrate à titre temporaire
appelée à exercer des fonctions dans les formations du tribunal
de grande instance de Nanterre est intervenue très récemment
(décret du 11 juin 2002 publié au Journal Officiel du 14 juin).
28
Après avis favorable de l'assemblée
générale des magistrats du siège de la cour d'appel, la
commission d'avancement procède à l'examen de la candidature sur
dossier et rend un avis qui conditionne leur nomination.
29
Un arrêté du garde des Sceaux du 10 juin 2002 a
fixé le nombre de postes qui se répartit de la manière
suivante : 192 postes offerts au premier concours, 45 pour le
deuxième concours et 13 pour le troisième concours.
30
En 2002, la subvention à l'ENM du ministère de la
justice s'élève à plus de 35 millions d'euros (soit
234 millions de francs).
31
On rappellera que la formation des auditeurs de justice et des
candidats admis par les autres voies d'accès parallèles se divise
en deux phases : une phase théorique, qui se déroule
à l'ENM, et une phase pratique, accomplie sous la forme de stages
destinés à initier concrètement les futurs magistrats au
fonctionnement de l'institution judiciaire.
32
L'ENM dispose à Bordeaux d'un corps enseignant de 24
maîtres de conférence répartis par fonction (4 par
fonction) et sollicite chaque année près de 900 intervenants
extérieurs (avocats, universitaires).
33 La brochure de présentation de l'ENM indique que « La
dimension réduite du groupe permet [...] au formateur de réaliser
un suivi individuel, d'évaluer au fur et à mesure la progression
de chacun
»
- p.10.
34
Le stage extérieur à l'institution judiciaire,
d'une durée de dix semaines, peut se dérouler dans des
entreprises, des administrations, des associations ou des juridictions
étrangères. L'auditeur doit avoir un rôle actif et exercer
des responsabilités.
35
En vertu de l'article 21 de l'ordonnance statutaire du
22 décembre 1958
36
« Le Conseil confronte ces éléments
d'évaluation, les décisions ou recommandations du jury de
classement d'une part au profil du poste choisi et d'autre part, pour
rechercher si la nomination est compatible avec l'intérêt du
service public » - Rapport annuel d'activité du CSM pour 2001
- p. 61.
37
Notons qu'en cas d'avis défavorable du CSM, s'agissant
d'une première affectation dans un emploi du siège, une nouvelle
proposition de nomination doit intervenir après consultation de
l'intéressé, et est soumise à un nouvel avis du CSM.
S'agissant de la nomination d'un auditeur à un emploi du parquet, la
Chancellerie peut soit faire une nouvelle proposition après consultation
de l'intéressé soit maintenir sa position première.
38
A l'exception des magistrats issus des concours exceptionnels de
1998 pour lesquels s'impose une formation continue de deux semaines pendant 4
ans.
39
L'ENM propose en effet des sessions de réflexion sur la
place de la justice et le statut du juge, des sessions à
caractère plus juridique relatives au droit des successions, aux
biotechnologies, des cycles économiques et financiers ainsi que des
stages dans des institutions diverses (à la Cour européenne des
droits de l'Homme, au Parlement...).
40
Rappelons que ce magistrat délégué est
également chargé de l'encadrement des stages en juridiction que
doivent accomplir les auditeurs de justice et les futurs magistrats
recrutés par voie parallèle.
41
Rapport Le Quinquis (du nom du président du groupe de
travail) relatif à la situation des magistrats
délégués à la formation.
42
Théorie de l'effet direct vertical (arrêts de la
Cour de justice des communautés européennes du
17 décembre 1970 Société SACE et du 5 avril 1979
ministère public contre Ratti).
43
Depuis le premier renvoi préjudiciel prononcé en
1965 par la cour d'appel de Colmar et jusqu'au début de l'année
1995, les juridictions judiciaires françaises ont prononcé 275
renvois au total.
44
Cette disposition introduite par la loi du 15 juin 2000
relative à la protection de la présomption d'innocence et des
droits des victimes n'a pas encore produit tous ses effets. Cependant, tous les
chefs de juridiction rencontrés au cours des travaux de la mission
d'information ont souligné qu'elle pesait déjà lourdement
sur le fonctionnement de l'institution judiciaire.
45
Il convient de relever la fonction très spécifique
du parquet général de la Cour de cassation qui, contrairement aux
parquets des autres juridictions, n'a pas le pouvoir de déclencher les
poursuites, mais a pour mission de « porter la parole au nom de la
loi ».
46
Eurojust a été instituée provisoirement le
1
er
mars 2001 à Bruxelles conformément à
une décision du Conseil européen de Tampere d'octobre 1999.
Cette unité de coopération, ratifiée le 28 février
2002 et désormais mentionnée dans le traité de Nice, est
devenue définitive depuis mars 2002.
47
Rapport de M. Pierre Fauchon - n° 338 (2001-2002),
adopté par la commission des Lois le 26 juin 2002.
48
Livre vert sur la protection pénale des
intérêts financiers communautaires et la création d'un
procureur européen E - 1912.
49
A l'origine instituée par accord bilatéral entre la
France et trois pays (l'Italie, les Etats-Unis et les Pays-Bas), l'existence
des magistrats de liaison a été entérinée par
l'Action commune adoptée en avril 1996 par le Conseil de l'Union
européenne, qui crée un cadre pour l'envoi ou l'échange de
magistrats ou fonctionnaires en matière de coopération
judiciaire entre les Etats membres, sur la base d'arrangements
bilatéraux.
50
Note du ministère de la justice (service des affaires
européennes et internationales) à M. Jean-Paul Collomp,
inspecteur général des services judiciaires - Mars 2002.
51
« Jupiter, Hercule, Hermès, trois modèles
du juge » de M. François Ost.
52
Une justice à reconstruire. Article publié dans la
Revue de droit public 1/2 - 2002.
53
Rapport de la commission de contrôle chargée
d'examiner les modalités d'organisation et les conditions de
fonctionnement des services relevant de l'autorité judiciaire n°357
(1990-1991) - Hubert Haenel, président, Jean Arthuis, rapporteur.
54
Rapport de la mission d'information du Sénat
« Quels moyens pour quelle justice » n°49 (1996-1997)
M. Pierre Fauchon, rapporteur - M. Charles Jolibois, président.
55
Un chef de tribunal de grande instance, dans sa réponse au
questionnaire envoyé par la mission, a notamment indiqué que
« la commission de surendettement fonctionnant dans un registre
technique et se trouvant composée de hauts fonctionnaires travaillant
sous le regard des créanciers est un exemple réussi de ce qui
peut être entrepris ».
56
Tous ces transferts ont été opérés
par la loi du 8 février 1995 précitée.
57
Les saisies-arrêts des rémunérations
relèvent de la compétence du juge d'instance et sont
destinées à contraindre un débiteur à rembourser un
créancier ayant obtenu un jugement.
58
Article L. 3222-4 du code de la santé publique.
59
Cette proposition émane de l'Association nationale des
juges d'instance. Actuellement, le juge signe le dépôt de
déclaration sans disposer de la déclaration effective des
intéressés, qui est revue par le greffe. Cette tâche,
à caractère purement administratif, constitue l'exemple
même du transfert qu'il serait souhaitable d'opérer. Il a
également été suggéré de confier la
procédure d'injonction de payer aux greffiers en chef.
60
Ce transfert de compétences a déjà
été envisagé par le passé à plusieurs
reprises sans avoir jamais abouti. S'il intervenait effectivement, il serait
nécessaire de prévoir la possibilité de maintenir un
recours devant le juge en cas de désaccord.
61
Voir le compte-rendu intégral de l'audition de la
Conférence nationale des premiers présidents de cour
d'appel : « à partir du moment où les parties sont
d'accord sur le principe du divorce et sur ses modalités, et où
elles ont bénéficié des conseils de professionnels, il
n'est pas nécessaire que le juge intervienne ».
62
Article 2061 du code civil
63
Mis en place à l'initiative du préfet, du maire et
du procureur de la République, le contrat local de
sécurité définit, sur la base d'un diagnostic, des axes de
prévention de la délinquance et les conditions d'intervention de
la police et de la gendarmerie.
64
À Paris, l'activité non juridictionnelle
représente 22 % de la charge de travail.
65
Mme Martine de Maximy, juge des enfants, vice-présidente
de l'association des magistrats de la jeunesse et de la famille, a jugé
que la participation des juges des enfants à la politique de la ville
n'était pas souhaitable au motif qu'ils devaient garder une certaine
distance tant à l'égard des justiciables qu'à
l'égard des autorités qui prennent les décisions.
66
Rapport de la commission de réflexion sur la justice remis
au président de la République en juillet 1997, la
Documentation française - p.37.
67
Voir compte rendu intégral de l'audition du 10 avril 2002
de l'association des magistrats du parquet.
68
Au Royaume-Uni, le « Crown prosecution
service » conduit les procédures initiées par la police
et représente la Couronne devant les tribunaux. Il est composé de
fonctionnaires placés sous l'autorité de l'Etat. Ce service n'est
toutefois pas juge de l'opportunité des poursuites, laissées
à l'initiative de la police qui détient seule le pouvoir de
saisir les tribunaux. En outre, compte tenu du caractère accusatoire de
la procédure, l'essentiel de l'initiative revient aux parties.
69
On signalera toutefois que dans son dernier rapport annuel
d'activité publié en juin dernier, le Conseil supérieur de
la magistrature s'est prononcé en faveur d'un renforcement des liens
hiérarchiques et du maintien de la pratique des instructions
individuelles, à l'exception des instructions aux fins de classement,
tout en étant favorable à une réforme du mode de
nomination, celui-ci devant être soumis à l'accord
préalable du CSM (rapport annuel du CSM pour 2001, p. 46 à 51).
70
Il ressort du tableau récapitulatif des demandes de
mutation des 3.210 magistrats pour l'année 2002, que 525 magistrats du
parquet avaient demandé des postes du siège tandis que
427 magistrats du siège avaient postulé à un emploi
du parquet. Selon la Chancellerie, si ces chiffres font « certes
apparaître un plus grand nombre de demandes de mutation du parquet vers
le siège que dans le sens inverse, ils ne traduisent cependant pas une
désaffection massive des magistrats pour les fonctions du
ministère public. »
71
Rapport d'activité du CSM pour l'année 1999 - p. 76.
72
Décrets n° 413, n° 414 et
n° 415 du 30 avril 1992.
73
Les agents de catégorie D ont été
intégrés dans la catégorie C en 1994.
74
Les effectifs réels étaient de 1.640 greffiers
en chef, 6.788 greffiers, 9.431 agents de bureau et 1.675 agents des
services techniques
.
75
Rapport de Mme Dinah Derycke n° 92 tome IV
(Sénat, 2001-2002), intitulé « Justice : services
généraux », page 15.
76
Actuellement, 25 % des fonctionnaires des greffes exercent
leurs fonctions à temps partiel ou en cessation progressive
d'activité.
77
Aux termes de l'article R. 812-11 du code de l'organisation
judiciaire, les greffiers en chef et les greffiers assistent les magistrats
à l'audience et dans tous les cas prévus par la loi.
78
Rapport de la commission de réflexion sur
l'évolution des métiers des greffes, juillet 1998, page 11.
79
Article 2 du décret n° 92-413 du 30 avril 1992
portant statut particulier des greffiers en chef des services judiciaires.
80
Le projet de loi relatif à l'accès au droit et
à la justice n° 257 (Sénat, 2001-2002),
déposé par le Gouvernement de M. Lionel Jospin sur le bureau
du Sénat, prévoit d'ailleurs de supprimer les bureaux d'aide
juridictionnelle dont le greffier en chef assure la vice-présidence et
de lui confier le soin de prononcer l'admission à l'aide
juridictionnelle, sous réserve d'un recours possible devant le
président de la juridiction.
81
L'article L. 811-2 du code de l'organisation
judiciaire, résultant de la loi n° 95-25 du
8 février 1995, ne permet au greffier en chef d'une
juridiction de déléguer ses fonctions qu'à un autre
greffier en chef de la même juridiction.
82
A ce titre, il fait l'objet d'une proposition de notation du
greffier en chef et d'une notation, soit par les chefs du tribunal de grande
instance, soit par les chefs de cour selon leur juridiction d'affectation.
83
Les personnels des greffes rencontrés par la mission ont
cité en exemple les procédures nouvelles engendrées,
notamment, par la création du pacte civil de solidarité et par la
loi du 15 juin 2000 relative à la présomption d'innocence.
84
Voir infra : « un recrutement et une formation
perfectibles. »
85
Comme les greffiers, ils font l'objet, à ce titre, d'une
proposition de notation du greffier en chef et d'une notation, soit par les
chefs du tribunal de grande instance, soit par les chefs de cour selon leur
juridiction d'affectation
86
Selon l'USAJ, 55 % des agents de catégorie C
exerceraient des tâches incombant à la catégorie B. Le
syndicat C justice estime que les « faisant fonction de »
représentent 75 % des personnels, compte tenu des agents accomplissant
occasionnellement, et pas seulement à titre permanent, des tâches
de catégorie B. La CGT réfute le taux de 75 % « de faisant
fonction de » et considère que la seule estimation raisonnable
concerne le nombre des agents exerçant à titre principal et
permanent des tâches de greffier, compris entre 1.000 et 1.500 selon
elle. La Chancellerie évaluait le nombre de ces agents à
1.500 équivalent temps plein en 2001.
87
Un plan de transformation des emplois d'agents administratifs en
adjoints administratifs (sur 4 ans par concours réservé
et promotion au choix) a été engagé en 2001 :
933 agents en ont déjà bénéficié.
88
Rapport sur la situation des fonctionnaires des services
judiciaires, novembre 1990.
89
Il est envisagé de créer un second corps de
secrétaires administratifs, fonctionnaires de catégorie B
chargés de tâches administratives et de gestion. Ce corps
constituerait un débouché pour l'avancement des agents de
catégorie C.
90
L'Ecole nationale des greffes de Dijon est un service à
compétence nationale de l'Etat placé sous l'autorité du
directeur des services judiciaires. Elle a pour mission essentielle d'assurer
la formation initiale des greffiers en chef, des greffiers et des personnels de
bureau ainsi que la formation continue destinée à l'ensemble des
fonctionnaires des services judiciaires. L'enseignement est assuré par
21 maîtres de conférence, greffiers en chef, et 14 formateurs
informatiques, greffiers, outre les intervenants extérieurs.
91
Article 19 du décret n° 92-413 du 30 avril 1992
portant statut particulier des greffiers en chef des services judiciaires et
article 15 du décret n° 92-414 du 30 avril 1992 portant statut
particulier des greffiers des services judiciaires.
92
Arrêté du 17 avril 2002 portant application du
décret n° 2000-815 du 25 août 2000 relatif à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail dans
la fonction publique de l'Etat à certains magistrats de l'ordre
judiciaire.
93
Rapport de Mme Dinah Derycke n° 92 tome IV
(Sénat, 2001-2002), intitulé « Justice : services
généraux », pages 36-37.
94
La loi n° 2001-1275 de finances pour 2002, du 28
décembre 2001, accorde une dotation d'un montant de 2,7 millions d'euros
afin de prendre en charge dans les juridictions les astreintes et les heures
supplémentaires résultant de la mise en oeuvre de la
réduction et de l'aménagement du temps de travail.
95
La CGT et la CFDT Interco-justice ont jugé la consultation
des fonctionnaires très insuffisante, soulignant qu'elle s'était
limitée aux fonctionnaires les plus gradés.
96
Arrêté du 29 mars 2002.
97
Organes de dialogue spécifiques aux services judiciaires,
auxquels participent les magistrats et les fonctionnaires, les
assemblées générales ont vocation à être
consultées sur l'organisation et le fonctionnement des services, les
conditions de travail des personnels et les problèmes de
sécurité ainsi que sur la formation permanente des personnels des
greffes (articles R. 761-17, R. 761-31 et R. 761-32 du code de
l'organisation judiciaire).
98
Il est institué une commission permanente de
l'assemblée plénière des magistrats et des fonctionnaires
et des commissions restreintes des assemblées de magistrats ou de
fonctionnaires (article R. 761-1 du code de l'organisation judiciaire).
99
La loi a été complétée, sur ce point,
par le décret n° 96-513 du 7 juin 1996.
100
Le montant de la vacation horaire était de 9,99 euros au
1
er
janvier 2000.
101
Nombre d'entre eux ont dépassé la limite
d'âge imposée pour pouvoir se présenter aux concours
externes.
102
Le rôle essentiel des assistants spécialisés
est présenté dans le III du chapitre II de la seconde partie.
103
Le Rechstpfleger est un fonctionnaire indépendant dans
ses attributions créé en 1909 en Allemagne pour décharger
les magistrats du siège et du parquet. Dans son champ de
compétences (tutelles, successions, injonctions de payer, ventes aux
enchères, procédures collectives, exécution forcée,
modification de pensions alimentaires, exécution des peines notamment),
il peut procéder à l'audition de témoins ou d'experts,
décider en matière d'aide juridictionnelle, mettre à
exécution des décisions pénales y compris des mandats
d'arrêt et de dépôt. Il exerce également des
fonctions à caractère purement administratif. Le magistrat n'est
pas le supérieur hiérarchique du Rechtspfleger mais peut
intervenir dans ses décisions en cas de recours prévu par la loi.
104
La composition et les missions de la commission d'avancement
sont fixées par les articles 34 et 35 de l'ordonnance
n° 58-1270 du 22 décembre 1958 portant loi organique relative
au statut de la magistrature.
105
Au 31 juillet 2001, la direction des services judiciaires avait
autorisé 956 recrutements.
106
Ce dispositif permet des échanges de paroles, la vision
de l'image, la transmission des documents et un travail en interaction.
107
Ordonnance du 20 août 1998 pour la juridiction de
Saint-Pierre-et-Miquelon et article 32 de la loi du 15 novembre 2001
relative à la sécurité quotidienne.
108
Rapport n° 357 (1990-1991).
109
Rapport n° 357 (1990-1991)
110
Loi n° 90-1259 du 31 décembre 1990 portant
réforme de certaines professions judiciaires et juridiques.
111
Le tableau, parfois dénommé « grand
tableau », réunit tous les avocats en exercice ayant accompli
leur stage.
112
Notons toutefois qu'une telle comparaison ne doit pas faire
perdre de vue que l'organisation de la profession d'avocat est
différente dans la plupart des pays de l'Union européenne (par
exemple en Allemagne, les juristes d'entreprise comptent parmi les avocats).
113
Parmi les avocats honoraires, plus des trois quarts sont des
hommes (2.450 hommes sur 3.212 avocats honoraires, soit plus de
76 %).
114
Il n'est pas rare qu'une majorité de femmes exerce dans
des barreaux de petite taille, par exemple celui de Tulle-Ussel dans lequel
70,4 % des avocats en exercice sont ... des avocates.
115
Enquête de satisfaction précitée (mai 2001)
- p. 9.
116
Le barreau arrête le règlement intérieur de
l'ordre.
117
La Conférence des bâtonniers est une association
régie par la loi du 1
er
juillet 1901 regroupant les
ordres des avocats de province et d'outre-mer représentés par les
bâtonniers en exercice assistés des anciens bâtonniers.
Créée au début du XX
è
siècle,
elle défend les prérogatives des ordres et de leurs
bâtonniers, ainsi que, plus généralement, les
intérêts des barreaux autres que celui de Paris.
118
Le CNB est un établissement reconnu d'utilité
publique. C'est à la lumière des débats parlementaires que
le législateur de 1990 a renoncé à instituer un ordre
national, afin de préserver l'indépendance des barreaux.
119
Ce mode d'exercice existait antérieurement à cette
loi qui n'a fait qu'aligner le droit sur la pratique.
120
Contrairement à l'avocat salarié, l'avocat
collaborateur peut disposer d'une clientèle personnelle et est
rémunéré par rétrocession d'honoraires.
121
Les avocats stagiaires représentent 95 % de
l'ensemble des collaborateurs.
122
La rémunération de l'avocat ne peut être
qu'un salaire et ce dernier ne peut avoir de clientèle personnelle, ce
qui le distingue du collaborateur.
123
Loi n° 90-1258 du 31 décembre 1990 relative à
l'exercice sous forme de sociétés des professions
libérales soumises à un statut législatif ou
réglementaire ou dont le titre est protégé. Cette loi ne
concerne pas les seuls avocats, mais s'étend à l'ensemble des
professions libérales.
124
13.586 avocats exercent en cette qualité.
125
11.000 avocats exercent en cette qualité.
126
Article 32 de la loi de MURCEF du 11 décembre 2001.
127
Statistiques établies au 2 janvier 2001 selon les
informations fournies par la Chancellerie. Ce chiffre regroupe les avocats
inscrits au tableau et sur la liste de stage.
128
L'examen d'entrée à un centre régional de
formation professionnelle des avocats (CRFPA) est organisé par
l'Université, qui offre des préparations au sein des Instituts
d'études judiciaires.
129
Ce taux a été calculé en rapportant le
nombre d'avocats au 2 janvier 2001 à la population
recensée en 1999 (source Chancellerie).
130
Rapport remis en mai 2001 à Mme Marylise Lebranchu, alors
garde des Sceaux - p. 74 et 75.
131
L'assistance judiciaire a été créée
par une loi du 22 janvier 1851. La loi du 3 janvier 1972 a modernisé ce
système en instituant l'aide juridique. La loi n° 91-647 du 10
juillet 1991 a mis en place un dispositif nouveau combinant un mécanisme
d'aide à l'accès de la justice (aide juridictionnelle) et un
cadre juridique pour l'aide à l'accès au droit.
132
Les modalités de calcul de cette rétribution sont
apparues trop rigides et déconnectées des charges
financières pesant sur les avocats. Chaque type de procédure
correspond à un barème attribuant un nombre défini
d'unités de valeurs et donnant lieu à une
rémunération forfaitaire. Le montant de l'unité de valeur,
20,43 euros en 2002, a été faiblement revalorisé. En 1992,
il s'élevait à 19,06 euros.
133
Le coût total de ce protocole s'élève
à 56,25 millions d'euros.
134
Ces mesures ont notamment porté sur la revalorisation des
barèmes dans sept domaines contentieux (tels que le divorce et les
reconduites à la frontière), l'extension de l'aide
juridictionnelle aux détenus devant les conseils disciplinaires, ainsi
que la gratuité de la première copie pénale.
135
La commission de réforme a proposé de calculer
cette rétribution en prenant en compte la prestation intellectuelle de
l'avocat et l'évaluation des frais supportés.
136
L'assurance de protection juridique est régie par les
articles L. 127-1 et suivants du code des assurances, issus de la loi
n° 89-1014 du 31 décembre 1989.
137
On signalera qu'actuellement les honoraires sont librement
fixés en accord avec le client, sans que l'avocat soit tenu de respecter
un barème, même indicatif publié par les barreaux. Deux
décisions du Conseil de la concurrence de 1996 (n° 96-D-69 et
96-D-78 des 12 novembre et 3 décembre), confirmées
ultérieurement par la cour d'appel de Paris et la Cour de cassation, ont
proscrit la publication par les ordres de tels barèmes au motif qu'elle
portait atteinte à la libre concurrence.
138
Qui regroupe, de manière informelle, les bâtonniers
des dix-huit barreaux comptant plus de cent avocats à l'exception du
barreau de Paris.
139
Entretien avec Me Paul-Albert Iweins, bâtonnier de l'ordre
des avocats de Paris publié dans les Petites Affiches - 8 avril 2002,
n° 70, p. 6.
140
La réduction du taux de TVA doit relever d'une
décision communautaire et ne peut être décidée
unilatéralement par les Etats depuis 1977, date de publication d'une
directive communautaire énumérant limitativement les biens et
services pouvant se voir appliquer un taux réduit.
141
Cette fusion est couramment désignée
« petite fusion ».
142
Interview de Me Michel Bénichou, ancien président
de la Conférence des bâtonniers publié dans Droit et
Patrimoine - n° 92 - avril 2001, p. 10.
143
Selon Me Jean-René Farthouat, président du Conseil
national des barreaux, la réforme de l'examen d'entrée au CRPA
devrait entrer en vigueur au 1
er
janvier 2004.
144
L'article 98 du décret n° 91-1197 du
27 novembre 1991 permet à certaines professions judiciaires et
juridiques (notaires, huissiers de justice, fonctionnaires de
catégorie A ayant 8 ans d'expérience
professionnelle...) d'accéder directement à la profession
d'avocat.
145
Article 56 de la loi du 31 décembre 1971
modifiée par la loi du 31 décembre 1990.
146
Ce champ d'exercice à titre principal est couramment
désigné par l'expression « périmètre de
droit ».
147
Rapport de M. Henri Nallet au Premier ministre du 14
septembre 1998.
148
La CJCE avait été saisie en août 1999 par
une juridiction néerlandaise de neuf questions
préjudicielles aux fins de savoir si la prohibition d'une collaboration
intégrée par un ordre d'avocats constituait une restriction de la
concurrence.
149
Projet de loi n° 264 (2001-2002) - Sénat.
150
La quasi-totalité des 743 avocats inscrits à la
fois dans un barreau français et dans un barreau étranger sont
inscrits à celui de Paris.
151
L'article 160 du décret du 27 novembre 1991 organisant la
profession d'avocat précise que « l'avocat en toute
matière, ne doit commettre aucune divulgation contrevenant au secret
professionnel. »
152
On rappellera brièvement que les CARPA,
créées en 1957 et renforcées par la loi du
31 décembre 1971, ne sont ni une banque ni un établissement
financier, mais une caisse à laquelle les avocats exerçant en
France doivent obligatoirement déposer l'argent qu'ils reçoivent
pour le compte de leurs clients dès lors que ce mouvement d'argent est
accessoire à l'acte professionnel. La loi du 25 janvier 1985 a
réellement consacré leur existence. Elles sont devenues
obligatoires depuis 1986.
153
L'article 21-1 de la loi du 31 décembre 1971
prévoit notamment que « le Conseil national des barreaux est
chargé d'harmoniser les programmes de formation, de coordonner les
actions de formation des centres régionaux de formation professionnelle,
de déterminer les conditions générales d'obtention des
mentions de spécialisation et de répartir le financement de la
formation professionnelle. »
154
Un arrêté du 7 janvier 1993 fixe le programme et
les modalités d'entrée au CRFPA.
155
Ces stages peuvent être effectués soit
auprès des professionnels, soit auprès des juridictions ou encore
chez d'autres auxiliaires de justice.
156
Cet examen est peu sélectif en raison de la
première sélection déjà effectuée lors
de l'examen d'entrée au CRFPA.
157
Me Jean-François Darrachy, président du CRFPA de
Bordeaux, a précisé que la dimension européenne
était abordée systématiquement lors des différents
enseignements.
158
Voir supra I-A.
159
On rappellera que ce nombre s'élève à
6.024
, soit
14,9 % du total des avocats
inscrits au barreau
(en 2001). Le barreau de Paris concentre à lui tout seul plus de la
moitié des avocats stagiaires.
160
Le Conseil national des barreaux travaille actuellement avec la
Chancellerie à la rédaction d'un avant-projet de loi qui
viendrait modifier l'article 12 de la loi du
31 décembre 1971 précitée.
161
Les CRFPA sont également chargés d'autres
missions : formation continue des avocats, contrôle du
déroulement du stage.
162
Un décret n° 2002-534 du 6 mars 2002
précise que le montant des droits d'inscription versés par les
élèves avocats dans les CRFPA ne peut dépasser
900 euros.
163
Dotation allouée par l'Etat prévue par la loi de
finances pour 2002. La dotation par élève-avocat
s'élève à 803 euros (5.270 francs).
164
Il convient de préciser que paradoxalement jusqu'en 2002
seule la contribution de l'Etat figurait dans la loi de 1971.
165
Il prévoit notamment que les CRFPA communiquent au
Conseil national des barreaux leur budget ainsi qu'une évaluation de
celui de l'année suivante. Dans le même temps, chaque ordre
transmet au Conseil ses engagements de dépenses dans la formation. Le
CNB détermine ensuite le montant de la contribution de chacun de ces
ordres. Il lui appartient enfin de percevoir ces contributions et de les
répartir entre les centres de formation.
166
Les avocats peuvent intégrer la magistrature par la voie
de l'intégration directe.
167
On rappellera qu'il s'agit d'un pré-stage accompli durant
l'année de formation initiale dispensée par le CRFPA.
168
Ce stage d'une durée de deux mois est effectuée
après le stage long en juridiction.
169
La défense pourrait être limitée dans son
temps de parole dès lors que le juge aurait pris connaissance des
dossiers.
170
Actuellement, l'audiencement des affaires pénales
s'effectue conjointement entre les magistrats du siège et du parquet
(art. L. 311-15-1 du code de l'organisation judiciaire), et il
n'existe pas de mise en état à proprement parler compte tenu du
caractère oral de la procédure.
171
Au 1
er
juin 2001, le nombre des société
civiles professionnelles d'avoué était de 137,et celui des
offices individuels de 98.
172
Supprimées à la Révolution, ces deux
professions furent rétablies sous Napoléon par les lois du 27
ventôse an VIII et du 22 ventôse an XII.
173
Les cours de Colmar et de Metz ont un système particulier
de postulation puisque celle-ci est exercée par les avocats inscrits sur
une liste spéciale. Dans les départements d'outre-mer, elle est
confiée aux avocats. Enfin, les avoués peuvent donner librement
des consultations en matière juridique et rédiger des actes sous
seing privé.
174
Article 4-1° du décret du 19 décembre 1945
précité.
175
Voir « Développer l'informatique et les
nouvelles technologies de l'information. »
176
Avant le décret n° 2002-366 du 18 mars 2002 le
montant de la rétribution de base était de 267 euros et
celui de la majoration de 57 euros (celle-ci a été portée
par le décret à 65 euros).
177
Rapport de la Commission de réforme de l'accès au
droit et à la justice, Ministère de la justice, mai 2001.
178
L'expression « avocats aux conseils » est un
legs de l'histoire : l'ordonnance du 10 septembre 1817 a consacré
la fusion entre les avocats au Conseil d'Etat et ceux de la Cour de cassation
sous la dénomination « avocats aux conseils du Roi et à
la Cour de cassation
».
179
A la demande de la profession, la faculté de
constituer des sociétés d'exercice libéral n'a pas
été étendue aux avocats aux conseils.
180
Loi n° 2000-597 du 30 juin 2000 relative au
référé devant les juridictions administratives,
complétée par le décret n° 2000-1115 du 22
novembre 2000.
181
L'article L. 131-6 du code de l'organisation judiciaire
prévoit qu'après le dépôt des mémoires, les
affaires soumises à une chambre civile sont examinées par une
formation de trois magistrats appartenant à la chambre à laquelle
elles ont été distribuées. Cette formation déclare
non admis les pourvois irrecevables ou non fondés sur un moyen
sérieux de cassation. Elle statue lorsque la solution du pourvoi
s'impose. Dans le cas contraire, elle renvoie l'examen du pourvoi à
l'audience de la chambre.
Lorsque la solution d'une affaire soumise à la chambre criminelle lui
paraît s'imposer, le premier président ou le président de
la chambre criminelle peut décider de faire juger l'affaire par une
formation de trois magistrats. Cette formation peut renvoyer l'examen de
l'affaire à l'audience de la chambre à la demande de l'une des
parties ; le renvoi est de droit si l'un des magistrats composant la
formation restreinte le demande.
182
Article 12 du projet de loi n° 257 (Sénat,
2001-2002).
183
Ils tenaient l'huis, la porte, d'où ils tirent leur nom.
184
Au 1
er
janvier 2001, ils étaient au nombre de
3.232. La profession s'ouvre progressivement aux femmes puisqu'elles forment
environ un sixième de ses effectifs.
185
Au 1
er
janvier 2001, il y avait 2.056 offices
dont 1.014 offices individuels, 1.033 sociétés civiles
professionnelles et 9 sociétés d'exercice libéral.
186
Décret n° 56-222 du 29 février 1956 pris
pour l'application de l'ordonnance du 2 novembre 1945 relative au statut des
huissiers de justice.
187
Décret n° 75-770 du 14 août 1975
modifié par le décret n° 94-299 du 12 avril 1994.
188
Aux termes de l'article L. 311-11 du code de l'organisation
judiciaire, l'exequatur est la décision par laquelle un tribunal de
grande instance donne force exécutoire à une sentence arbitrale
ou autorise l'exécution en France d'une décision de justice ou
d'un acte public étranger.
189
Article R. 179 du code de procédure pénale.
190
Article R. 181 du code de procédure pénale.
191
Voir les arrêts de la Cour européenne des droits de
l'homme : Hornsby contre Grèce du 25 février 1997,
Immobiliare contre Italie du 28 juillet 1999 et Antonetto contre Italie du
20 juillet 2000. La mission observe d'ailleurs que la délivrance
des « grosses », c'est-à-dire des titres
exécutoires, est souvent trop tardive.
192
Au 1
er
avril 2002, on dénombrait 16.077
experts près les cours d'appel et 387 agréés par la Cour
de cassation. Ils étaient inscrits dans plus de 300
spécialités différentes.
193
L'assemblée générale peut se réunir
en formation restreinte.
194
Toutefois, à titre exceptionnel, le Bureau de la Cour de
cassation peut inscrire sur la liste nationale un candidat qui ne remplit pas
ces conditions ou âgé de plus de 70 ans. Le nombre des experts
ainsi inscrits pour chaque spécialité ne peut dépasser le
cinquième du nombre total des experts figurant dans cette
spécialité sur la liste nationale.
195
Propositions pour une justice de proximité, rapport de la
commission sur la justice de proximité et les missions du juge, remis au
garde des Sceaux en février 1994.
196
Cette orientation est différente de celle retenue en
Belgique où la création d'une maison de justice par
arrondissement judiciaire est la règle. Elle a inspiré la
politique de « justitie in de Buurt » mise en oeuvre aux
Pays-Bas dans les quartiers défavorisés (Voir audition de Mme
Anne Wyvekens).
197
C'est le cas de celui de Tours (voir audition de M. Jean-Marc
Gondré représentant l'Association nationale des conciliateurs de
justice)
1
Arguments et propositions pour un statut de la médiation
familiale en France. Voir également la table ronde sur la
médiation familiale organisée par la commission des Lois dans le
cadre de l'examen de la proposition de loi sur le divorce, rapport n° 252
(2001-2002) de M. Patrice Gélard.
198
Voir supra première partie, chapitre premier, III, 2, b
199
MM. Hubert Haenel et Jean Arthuis citent, dans leur rapport
remis en 1994, la définition du juge de paix donnée en 1838
à la chambre des députés par un garde des Sceaux :
« le juge de paix devrait être influent par l'ascendant
qu'exerce une situation sociale élevée et une
considération établie, il ne devrait pas avoir fait de la science
du droit une étude particulière. »
200
Juge d'instruction, juge des enfants, juge aux affaires
familiales, juge de l'application des peines, juge chargé du service
d'un tribunal d'instance.
201
En 2000, les juges aux affaires familiales ont traité
336.000 affaires, soit 56 % du contentieux des tribunaux de grande
instance.
202
Ainsi, la présence d'un avocat n'est pas obligatoire en
matière de fixation de la contribution aux charges du mariage,
d'obligation alimentaire et d'obligation d'entretien incombant aux parents, ou
de conflit entre les parents sur l'exercice de l'autorité parentale
conjointe.
203
Au 1
er
juillet 2001, les juges des enfants
étaient au nombre de 376.
204
L'appel est porté devant la chambre des appels
correctionnels qui est composée d'un président de chambre et de
deux conseillers de cour d'appel (article 510 du code de procédure
pénale).
205
Article L. 311-12 du code de l'organisation judiciaire.
206
L'article L. 311-12 dispose que le président fixe la
durée et l'étendue de cette délégation. Si elle
n'autorise pas expressément la délégation par
matière, la loi ne l'interdit pas non plus. Lors des débats
parlementaires, le Gouvernement avait cité l'éventualité
d'un tel partage au nombre des formules envisageables.
207
Décret n° 96-1130 du 18 décembre 1996
modifiant le décret n° 92-755 du 31 juillet 1992 instituant de
nouvelles règles relatives aux procédures civiles
d'exécution pour l'application de la loi n° 91-650 du 9
juillet 1991 portant réforme des procédures civiles
d'exécution.
208
N'importe quelle demande peut être ajoutée, ce qui
peut compliquer la tâche du juge.
209
L'effectif budgétaire des juges d'instruction
était de 566 au 1
er
juillet 2001, l'effectif réel de
559. Il comprenait un premier vice-président chargé de
l'instruction du tribunal de grande instance de Paris, 100
vice-présidents chargés de l'instruction dans les tribunaux de
province et 49 premiers juges d'instruction dans les tribunaux de Paris,
Bobigny, Créteil et Nanterre.
210
Il peut siéger aux audiences civiles et pénales,
sauf pour l'examen des affaires qu'il a instruites.
211
Aux termes de l'article 191 du code de procédure
pénale, chaque cour d'appel comprend au moins une chambre de
l'instruction. Cette juridiction est composée d'un président de
chambre, exclusivement attaché à ce service, et de deux
conseillers qui peuvent, en cas de besoin, assurer le service des autres
chambres de la cour. Le président de la chambre de l'instruction est
désigné par décret, après avis du Conseil
supérieur de la magistrature. Les conseillers composant la chambre de
l'instruction sont désignés chaque année, pour la
durée de l'année judiciaire suivante, par l'assemblée
générale de la cour.
212
Les mentions de spécialisation passant de 219 à
240.
213
Voir première partie - chapitre II - I - D.
214
Article L. 411-4 du code de l'organisation judiciaire.
215
Articles L. 311-3 et L. 411-3 du code de
l'organisation judiciaire.
216
Voir le rapport n° 178 (Sénat, 2001-2002) de
M. Paul Girod au nom de la commission des Lois du Sénat.
217
Article L. 511-1 du code du travail.
218
Article L. 142-4 du code de la sécurité
sociale.
219
Article L. 143-2 du code de la sécurité
sociale.
220
Article L. 521-1 du code de l'organisation judiciaire.
221
Article L. 522-3 du code de l'organisation judiciaire.
222
Article L. 223-1 du code de l'organisation judiciaire.
223
Le caractère terroriste d'une infraction peut ne pas
être déterminé immédiatement, en l'absence de
revendication ou lorsque l'authenticité de cette dernière
paraît douteuse par exemple. De même, au cours d'une
information ouverte pour des faits n'ayant pas de lien avec une action
terroriste, des éléments nouveaux peuvent apparaître qui
conduisent à reconsidérer la décision prise au
départ d'exercer localement les poursuites.
224
Article 706-19 du code de procédure pénale.
225
La sécurité en Corse : un devoir pour la
République. Rapport n° 69 (Sénat, 1999-2000) de
M. René Garrec au nom de la commission d'enquête du
Sénat sur la conduite de la politique de sécurité
menée par l'Etat en Corse présidée par M. Jean-Patrick
Courtois.
226
Voir infra.
227
Les infractions pour lesquelles le tribunal de grande instance
à compétence élargie devrait être saisi sont les
atteintes à la personne humaine au sens du titre II du code
pénal, les infractions prévues par le code de la santé
publique et les infractions prévues par le code rural ou le code de la
consommation.
228
L'article L. 5311-1 du code de la santé publique dresse
une liste non exhaustive des produits de santé, parmi lesquels figurent
les médicaments, les substances stupéfiantes et psychotropes, les
produits contraceptifs, les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro,
les produits sanguins labiles, les organes, tissus, cellules et produits
d'origine humaine ou animale...
229
Avis n° 175 (Sénat, 2001-2002).
230
Article L. 218-29 du code de l'environnement.
231
Rapport n° 163 (Sénat, 2000-2001).
232
Articles 91 et 92 du règlement (CE) n° 40/94 du
Conseil du 20 décembre 1993.
233
Cet article a été inséré par
l'ordonnance n° 2001-670 du 25 juillet 2001, qui n'a pas encore
été ratifiée par le Parlement.
234
Inséré par le décret n° 2002-216
du 18 février 2002.
235
En matière d'enlèvements internationaux d'enfants,
la France est également partie à la convention européenne
de Luxembourg du 20 mai 1980 et a signé une vingtaine de conventions
bilatérales, principalement avec des États africains mais
également le Brésil et le Portugal.
236
Rapport n° 209 (Sénat, 2001-2002).
237
Rapport sur le bilan des années 2000 et 2001 du
pôle financier de Paris - mars 2002 - p. 9.
238
Actuellement, les magistrats peuvent bénéficier
d'une formation de huit jours avant la prise de fonction.
239
Rapport précité p. 5.
240
M. Jean-Claude Magendie, président du tribunal de
grande instance de Paris, a confirmé devant la mission qu'on assistait
à une véritable hémorragie des officiers de police
judiciaire, liée aux départs en retraite, aux demandes de
mutation en province et à la création de la police urbaine de
proximité qui a entraîné de nombreux redéploiements
des effectifs.
241
Le nombre d'assistants de justice au pôle
économique et financier de Paris s'élève à 9.
242
Rapport du groupe de suivi des pôles économiques et
financiers remis à la garde des Sceaux en avril 2001 - p. 32.
243
Article 91-1 de cette loi ( article 706 du code le code de
procédure pénale).
244
Article R. 50 bis du code de procédure pénale.
245
Dans ce cas, ils sont recrutés comme agent contractuel.
246
Sanctionnant une formation économique, financière
ou juridique d'une durée d'au moins quatre années égale
à quatre années d'études supérieure après le
baccalauréat.
247
Au moment de l'arrivée des assistants
spécialisés, les magistrats les considéraient avec
méfiance, voyant parfois en eux des concurrents, et ne savaient pas
quelles tâches leur confier. Certains, les considéraient
même comme les « chevaux de Troie » de leur
administration d'origine
.
.
L'évolution des métiers de la justice
Rapports d'information
Rapport d'information n° 345 (2001-2002), déposé le