3. Renouer les fils du dialogue
Face
à un tel constat, la Chancellerie a engagé une réflexion
en proposant, notamment, la création d'organismes régionaux de
participation communs aux magistrats et aux fonctionnaires des services
judiciaires.
Elle a également créé récemment, au sein du
ministère, un poste de directeur de projet chargé de promouvoir
le dialogue social et d'améliorer la gestion des ressources humaines,
qu'elle a confié à Mme Marie-Dominique Soumet,
administrateur civil
96(
*
)
.
Cependant, comme l'a relevé l'inspection générale des
services judiciaires, les instances de dialogue, assemblées
générales
97(
*
)
et
commissions
98(
*
)
, existent
déjà au sein des juridictions même si elles demeurent
«
sous-employées
».
Entre les juridictions, les organes de dialogue social
déconcentré restent méconnus, les comités
techniques paritaires des services judiciaires et les comités
d'hygiène et de sécurité départementaux
apparaissant comme le «
seul espace de dialogue
social
». Selon l'inspection, rares seraient les réunions
conjointes entre magistrats ou entre chefs de greffe des cours d'appel et des
tribunaux de grande instance.
Il semble donc inutile de créer de nouvelles structures qui seraient
vouées à un sort identique en l'absence d'évolution des
mentalités.
La mission considère que l'amélioration du dialogue social
implique de mieux former les chefs de juridiction et les chefs de greffe au
management et de développer les sessions de formation communes aux
magistrats et aux fonctionnaires afin de favoriser une même culture de
gestion
.
De telles formations permettent en effet aux uns et aux autres de mieux
connaître leurs exigences et leurs contraintes respectives. Elles doivent
contribuer à l'adoption d'une nouvelle organisation du travail.