4. Des professionnels appréciés
L'enquête de satisfaction auprès des usagers de la
justice réalisée en mai 2001 par l'Institut Louis Harris pour le
compte de la mission de recherche droit et justice a fait état d'un
jugement positif à l'égard des personnels des greffes
.
87 % des interviewés estimaient que les fonctionnaires du tribunal
avaient été courtois, 86 % respectueux, 78 %
compétents, 77 % humains, 74 % clairs dans leurs
explications. Par ailleurs, 70 % déclaraient que les fonctionnaires
les avaient bien compris et 67 % qu'ils avaient été
disponibles.
Toutefois, cette satisfaction générale masque des
appréciations plus nuancées selon la juridiction ou la situation
de l'usager.
Tous contentieux confondus, les usagers considéraient que les
fonctionnaires pourraient faire preuve d'une plus grande empathie.
30 % estimaient ainsi avoir été mal compris et mal
écoutés par leurs interlocuteurs et 44 % ne pas avoir
été bien soutenus.
Les interviewés dont l'affaire relevait d'une juridiction pénale
se montraient plus critiques : 37 % des usagers du tribunal de police
et 40 % des usagers du tribunal correctionnel estimaient avoir
été mal compris.
Enfin, la satisfaction de ceux qui avaient perdu leur procès (devant les
juridictions civiles) était encore plus faible : 43 %
déclaraient avoir été compris, 42 %
écoutés et 31 % soutenus.
L'institution judiciaire dispose aujourd'hui d'une génération
entière de fonctionnaires des greffes fortement imprégnée
des valeurs du service public de la justice sur laquelle elle peut compter.
Pourtant, la multiplication des tâches, jointe au manque d'effectifs, a
entraîné une confusion dans les responsabilités de chacun
et un sentiment généralisé de lassitude et de
découragement.