I. HISTORIQUE DES CASINOS
Le
vocable vient de l'italien « casa » et c'est à
Venise en 1626 qu'est né le principe des casinos.
De cette « maison », le décret de 1959 dit que ce
doit être « un établissement comportant trois
activités distinctes : spectacle, restauration et jeux, réunies
sous une direction unique sans qu'aucune d'elles puisse être
affermée ».
Avant que ne naisse en France cette définition lapidaire (et qui
pèse encore lourdement, on le verra plus loin, sur la gestion actuelle
des établissements), les jeux, qu'ils soient ou non
intéressés, ont existé de par le monde et de toute
antiquité sous des formes plus ou moins primitives.
L'empire romain légiféra le premier
pour pouvoir frapper
les tenanciers (et non les joueurs) coupables
« d'abjection ».
Pour ne traiter que de la France faute de temps et de place,
la
Royauté française,
par la suite, se perdit (comme l'actuelle
administration républicaine) en arrêtés successifs visant
à marginaliser, sinon à supprimer, les établissements.
Ce n'est qu'à la fin du XVIe siècle que le jeu fut
légalisé -pour les nobles seulement-, restant banni pour le
peuple !
La Révolution française toléra totalement le jeu
tout en le proscrivant pudiquement dans les textes !
La véritable innovation est due à un décret de 1806 qui
permit au Préfet de police de délivrer des autorisations
dérogatoires pour les stations balnéaires et « pour les
lieux où il existe des eaux minérales, pendant la saison des eaux
seule et pour la Ville de Paris ».