b) Une organisation administrative classique
Le fonctionnement de la Villa Médicis est encore régi par le décret modifié n° 71-1140 du 21 décembre 1971 « portant application du décret du 1 er octobre 1926 conférant la personnalité civile et l'autonomie financière à l'académie de France à Rome ».
Établissement public à caractère administratif doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière placé sous la tutelle du ministre de la culture, l'Académie de France à Rome, qui a son siège à la Villa Médicis, a pour mission principale « de favoriser la création artistique et littéraire dans tous ses domaines, le perfectionnement dans les disciplines appliquées à la création artistique et littéraire ainsi que dans l'histoire de l'art, plus particulièrement pour la période s'étendant de la Renaissance à nos jours.
Elle participe aux échanges culturels et artistiques. Elle organise des expositions, des concerts, des projections cinématographiques, des colloques ou séminaires sur des sujets relevant des arts, des lettres et de leur histoire ».
Le texte du décret précise que l'Académie accueille « de jeunes artistes ou chercheurs pour leur permettre de poursuivre leurs travaux, études et recherches et d'acquérir un complément d'information »
L'organisation administrative repose sur un conseil d'administration de douze membres, nommé pour quatre ans, présidé par un conseiller d'État et comportant trois fonctionnaires désignés sur proposition du ministre des affaires culturelles, en l'occurrence le délégué aux arts plastiques, le directeur de l'architecture et du patrimoine et le directeur de l'administration générale, trois fonctionnaires désignés sur proposition des ministres de l'éducation nationale, des affaires étrangères et des finances, cinq personnalités, enfin, choisies sur proposition du ministre de la culture.
Depuis un décret de 1982, deux représentants des pensionnaires assistent aux délibérations du conseil d'administration avec voix consultative.
Le directeur de l'Académie de France est nommé par décret sur proposition du ministre chargé des affaires culturelles. Il ne peut être maintenu en fonction plus de 10 ans.
Il est assisté d'un secrétaire général nommé par arrêté du ministre chargé des affaires culturelles, ainsi que d'un chargé de mission responsable de la section Histoire de l'art, qui peut être nommé pour 3 ans, renouvelable une fois.
L'effectif des pensionnaires est réglementairement fixé à 25. Il est, budgétairement, de 22 et l'effectif réel se situe ces dernières années autour de 20.
Le Titre III est relatif à l'organisation financière. Il prévoit, notamment, que les ressources de l'établissement comprennent :
1° - des subventions de l'État et des autres collectivités publiques,
2° - les droits d'entrée,
3° - le produit des biens et intérêts des ressources propres de l'Académie.
Ces ressources permettent de couvrir les charges de l'établissement, c'est-à-dire toutes les dépenses nécessaires à son activité, les frais de personnels, de fonctionnement et d'équipement.
L'établissement qui est doté d'un agent comptable, est soumis à un contrôleur financier, ainsi qu'aux vérifications de l'inspection générale de l'administration des affaires culturelles.
Le régime d'admission est fixé par le décret modifié n° 86-233 du 18 février 1986. Ce décret précise que les candidats se répartissent en deux sections :
• arts plastiques, architecture, musique, lettres, cinéma et télévision, photographie ;
• histoire de l'art, restauration des oeuvres d'art ou des monuments.
Il est précisé que les candidats au titre de l'histoire de l'art doivent justifier des qualifications voulues pour collaborer sous la direction d'un chargé de mission à l'accomplissement d'un programme commun d'études et de recherches intéressant principalement les rapports entre la France et l'Italie.
Il indique également que le nombre de bourses offertes chaque année aux candidats est fixé par arrêté du ministre chargé de la culture sans que le nombre des historiens et des restaurateurs d'art puisse dépasser la moitié du nombre des pensionnaires séjournant à la Villa au titre de la première section.
Il prévoit enfin en son article 10 que les pensionnaires sont nommés par décision du ministre pour une durée maximale de 24 mois - en application du décret n°93-1276 du 2 décembre 1993 modifiant la formule antérieure de 6,12 ou 18 mois non renouvelable, selon les termes du décret n°90-831 du 19 septembre 1990.