IV Une exploitation plus facile du poste d'évacuation d'énergie
Le
palier N4 était fortement novateur du point de vue technique. Les
plates-formes d'évacuation de l'électricité étant
disposées au-dessus des transformateurs blindés, l'installation,
née à Paluel, permettait un gain de place important, solution
intéressante pour des sites un peu exigus. Mais la compacité
obtenue se marie mal avec la maintenance, favorisée par une meilleure
accessibilité des matériels.
Les plates-formes d'évacuation d'énergie étaient
jusqu'à présent construites selon le standard palier. Une
évolution pourrait aboutir à les construire en fonction du site.
Les trois transformateurs qui élèvent la tension de 20 000
à 400 000 volts sont, dans le palier N4, alignés dans
des casemates. Au-dessus, la plate-forme comporte tous les disjoncteurs et
autres sectionneurs. Là aussi, l'expérience montre que les
exploitants peuvent être amenés à sortir ces
transformateurs de leur casemate en cours de vie de la centrale, contrairement
à l'idée première d'une installation fixe et
définitive.
Sur le N4, on disposait de deux transformateurs, l'un de soutirage à
trois enroulements (puissance 3 x 32 MVA) pour alimenter les
tableaux 6 600 volts, l'autre auxiliaire à deux enroulements
(puissance 2 x 32 MVA). Désormais, sur REP 2000, ce
sont trois transformateurs identiques (puissance 2 x 45 MVA) qui
servent le soutirage vers les lignes 10 kV des quatre trains de
sûreté, ou les auxiliaires. Cette standardisation limite le nombre
de pièces de rechange et abaisse le coût. Autre nouveauté,
l'introduction sur REP 2000 de changeur de prise en charge pour modifier
la tension alors que, sur N4, l'absence de régleur du rapport de
transformation n'autorisait qu'un réglage manuel. Ce dispositif
sophistiqué et onéreux (15 % du prix du transformateur)
permet d'éviter un surdimensionnement des tableaux électriques
qu'il protège des courts-circuits.
V Un nouveau bâtiment électrique
Dernière grande évolution de REP 2000 :
l'apparition d'un bâtiment électrique non classé (BLNC),
aligné le long de la salle des machines et destiné à
recevoir tous les circuits électriques qui ne ressortent pas de la
sûreté. Ce bâtiment, moins exigeant en génie civil
que le très sensible bâtiment électrique, permet là
encore un abaissement des coûts.
L'augmentation de puissance ne va pas cependant sans poser de réels
problèmes, essentiellement dans le domaine du transport des
matériels. C'est le cas de l'alternateur. Le réseau SNCF accepte
une charge maximale de 450 tonnes avec un gabarit limité. Le stator
de REP 2000 devra donc être transporté en deux parties et le
bobinage, effectué auparavant en usine, se fera sur site.