IV. L'INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES DE LA DÉFENSE NATIONALE (IHEDN)

L'IHEDN a été érigé en établissement public administratif (EPA) en 1997 et ses objectifs ont été redéfinis. Le Secrétaire général de la défense nationale siège au conseil d'administration et exerce la tutelle de l'IHEDN par délégation du Premier ministre.

L'ambition de cette réforme était de le doter d'une autonomie de gestion permettant une clarification de son financement. Au vu du rapport d'activité produit par l'EPA, il apparaît que l'Institut s'est engagé dans un effort d'adaptation et d'ouverture pour remplir son objectif, d'être un fondement essentiel à la culture et à l'esprit de défense . Or, sa dotation propre, tant en moyens matériels qu'en effectifs, ne lui assure pas l'autonomie financière ambitionnée. En effet, les 9,6 millions de francs de crédits qui lui sont attribués pour 2000 au titre du budget des SGPM, ne représentent qu'une faible part du coût réel de l'Institut qui ressortait, compte-tenu des moyens mis à disposition par d'autres d'administrations, à 41 millions de francs en 1998.

Quant à ses effectifs réels, ils représentent actuellement 78 emplois en équivalent temps plein.

V. L'ENSEMBLE DES CRÉDITS AFFECTÉS À LA DÉFENSE NON MILITAIRE DE LA NATION

L'effort budgétaire, destiné en 2000 à la défense civile de la Nation, comprend non seulement les crédits affectés au SGDN mais également ceux que les ministères civils lui consacrent. Ces montants sont récapitulés dans un " Jaune budgétaire " qui paraît depuis 1988. Ils concernent les dépenses permettant d'assurer la continuité de l'action gouvernementale et le maintien de l'ordre public et celles concourant à la protection des populations et à la défense économique . Cette seconde action étant la plus importante puisqu'elle représentait, en projet de loi de finance pour 1999, 93 % de l'ensemble.

Si ce " jaune " n'est pas encore en distribution, ses principales composantes ont déjà été communiquées au Parlement. Le tableau ci-après retrace les crédits des différents ministères concourant à la défense de la Nation et leur évolution par rapport à 1999.

L'ensemble des crédits, en dépenses ordinaires et crédits de paiement, qui seront consacrés par les divers ministères civils à la défense de la Nation s'élèvera, en 2000, à 8.843,4 millions de francs . Cette dotation est donc, en francs courants, en nette augmentation (+ 7 %) par rapport à celle de 1999.

La plus grande part des crédits consacrés à cette action est fournie par le ministère de l'Intérieur qui représentait, en 1999, 74 % du total ; 32.000 de ses agents y participant.

Les autorisations de programme sont, elles aussi, en augmentation de 25,34 % par rapport à 1999.

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