2. Une progression des moyens matériels
Les
crédits de fonctionnement augmentent de 2,3 % et
s'élèvent à
2,72 milliards de francs
. Ils sont
répartis sur trois chapitres :
-
le chapitre 34-05
(Dépenses d'informatique et de
télématique), dont les crédits augmentent de 17,8 %
par rapport à 1999 et s'élèvent à
48,15 millions de francs
. Ils doivent financer le
déploiement du système de gestion informatisée des
détenus en établissement (GIDE) dans
69 établissements et la réécriture de l'application
Fichier National des Détenus pour la rendre compatible avec GIDE.
-
le nouveau chapitre 37-23
qui remplace l'ancien chapitre 34-23,
(Services pénitentiaires, dépenses de santé des
détenus), qui dispose de
460,7 millions de francs
de
crédits pour 2000, comme en 1999 ;
-
le chapitre 37-98
(Services pénitentiaires, moyens de
fonctionnement et de formation) qui a à sa
disposition
2,198 milliards de francs, soit une augmentation de 4,2 % par rapport
à 1999.
Cette augmentation des crédits traduit la
volonté du Garde des Sceaux, exprimée dans sa communication en
conseil des ministres du 8 avril 1998, d'améliorer
significativement les conditions matérielles des personnes
détenues.
Ainsi,
8,5 millions de francs doivent être consacrés
à l'amélioration des conditions de prise en charge des personnes
placées sous main de justice
à travers la création
d'unités de vie familiale et d'espaces enfants dans les parloirs, mais
aussi à travers l'amélioration des conditions
d'incarcération dans les quartiers d'isolement et du travail en milieu
carcéral.
Par ailleurs,
19 millions de francs sont prévus pour
améliorer les services pénitentiaires d'insertion et de
probation
(dont 10,6 millions de francs non reconductibles).
En outre,
25 millions de francs (dont 10,5 millions de francs non
reconductibles) sont destinés au financement du
déménagement et de la réorganisation de l'école
nationale de l'administration pénitentiaire
.
Cette école assure trois types de formation :
-
les formations initiales
des élèves surveillants, des
conseillers d'insertion et de probation et des sous-directeurs ;
-
les formations d'adaptation
(personnels administratifs et techniques
et premiers surveillants) et les formations de spécialistes
(surveillants orienteurs, formateurs du personnel de surveillance et
surveillants moniteurs de sport) ;
-
la formation continue et permanente
.
Actuellement, ces formations se font sur trois sites localisés en
région parisienne. La répartition de l'école sur trois
communes différentes pose des problèmes de gestion et de
fonctionnement. Par ailleurs, les locaux sont peu fonctionnels et certains sont
vétustes. C'est la raison pour laquelle il a été
décidé en 1994 de délocaliser l'école à Agen.
La première tranche des travaux d'infrastructure a été
réceptionnée à la mi-juin 1998. La deuxième tranche
qui vise les finitions, sera réalisée en 2000 après
réception des bâtiments de formation et d'hébergement ;
En ce qui concerne la construction des bâtiments de formation, de
restauration et les équipements sportifs, les travaux devraient
être achevés en juin 2000 et les bâtiments devraient pouvoir
être utilisés à la rentrée 2000.
S'agissant des bâtiments d'hébergement des élèves,
les travaux seront achevés en juin 2000.