C. LES SERVICES PÉNITENTIAIRES
Cet
agrégat regroupe l'ensemble des moyens permettant à
l'administration pénitentiaire d'assurer l'exécution des
décisions pénales, à savoir :
- la prise en charge, au sein des établissements pénitentiaires,
des personnes en détention provisoire ou condamnées à une
peine privative de liberté ;
- la prise en charge, par les services pénitentiaires d'insertion et de
probation, des personnes relevant des actions de surveillance et d'assistance
en milieu ouvert.
Les crédits des services pénitentiaires devraient atteindre
7,56 milliards de francs en 2000, en progression de 5,9 % par rapport
à l'année dernière.
1. Une augmentation des crédits de personnel
Les
crédits de personnel progressent de près de 4 % pour atteindre
4,5 milliards de francs.
En 2000, 386 nouveaux emplois
sont créés (344 avaient
déjà été créés en 1999),
dont 269
emplois de surveillance.
152 emplois seront consacrés à l'amélioration de la prise
en charge des détenus et la mise en oeuvre de nouvelles missions.
Ainsi, 122 emplois sont nécessaires pour renforcer la
sécurité, l'hygiène et l'action sociale ;
10 psychologues contribueront à l'élaboration des projets
d'exécution de peine ; 5 psychologues participeront à
l'amélioration de la détention provisoire ; 15 emplois
seront utilisés pour la création d'unités de vie familiale
dans les établissements pour longues peines.
55 emplois sont consacrés aux alternatives à la
détention et à la réinsertion
, répartis
entre :
- 25 emplois administratifs pour la réforme des services d'insertion et
de probation ;
- 30 emplois destinés aux centres pour peines aménagées.
Par ailleurs, le
dispositif carcéral spécifique aux
mineurs
sera renforcé par la création de
128 emplois
, dont 118 emplois de surveillance et 10 emplois de
conseillers d'insertion et de probation.
350 agents de justice
seront également recrutés dans le
cadre du conseil de sécurité intérieure.
En outre,
51 emplois
contribueront à la modernisation de la
gestion, au déploiement de l'application GIDE (gestion
informatisée des détenus en établissement) et à la
réforme de l'école nationale de l'administration
pénitentiaire.
Au plan statutaire, l'administration pénitentiaire
bénéficiera d'une enveloppe de
13,1 millions de francs,
dont 10 millions de francs
pour la
création d'une
indemnité spécifique de 100 francs
au profit du
personnel de surveillance pour les deux nuits encadrant les dimanches et les
jours fériés.