c) Les opérations "Ville, Vie, Vacances"
Depuis
1982, le dispositif "Ville, Vie, Vacances" a pour finalité de
prévenir la délinquance et les comportements inciviques pendant
les congés scolaires, et de revitaliser les quartiers en crise. Ce
dispositif couvre aujourd'hui presque la totalité du territoire, soit 91
départements, et a fait l'objet d'un élargissement à
l'ensemble des périodes de vacances, même s'il continue de
privilégier la période estivale.
Un budget de 92 millions de francs, déconcentré à
90 %, est réservé à ce dispositif. En 1998, 870.000
jeunes ont participé à 10.500 projets " Ville Vie
Vacances ", contre 620.000 en 1997. Ces actions sont financées
à hauteur de 50 millions de francs par les crédits inscrits
au bleu "ville", auxquels s'ajoutent des transferts en gestion provenant
d'autres ministères. Pour un franc versé par l'Etat,
l'ensemble des partenaires mobilise plus de 4 francs. Ainsi, en règle
générale, les subventions ne couvrent qu'entre 20 et 30 % du
budget.
Le dispositif " Ville Vie Vacances " a été
critiqué pour ses dérives, notamment liées aux
phénomènes de délinquance dans les communes d'accueil. La
généralisation des plans d'accueil des jeunes dans les communes
touristiques (PAJECOT) permet de prévoir des dispositifs d'encadrement,
et conduit à une meilleure acceptation du dispositif par les communes.
Cette mesure sera renforcée avec la signature d'une charte par les
communes " émettrices " et les communes d'accueil afin de
coordonner et organiser le départ des jeunes.
Un renforcement des équipes d'encadrement, en nombre et en
qualification, a été demandé par le ministère de la
ville. Le taux moyen d'encadrement est passé de un encadrant pour 29
jeunes en 1996 à un encadrant pour 19 jeunes en 1998. Le recours aux
emplois saisonniers non qualifiés sur la prévention est devenu
moins fréquent, tandis que des actions de formation sont
désormais prévues pour des encadrants temporaires du type
emploi-jeune.
La circulaire du 2 février 1999 relative aux activités
" Ville Vie Vacances " rappelle la nécessité de veiller
à l'encadrement de groupes de jeunes sur le plan de la formation, et de
celle des responsables de projet, qui doivent posséder un niveau
supérieur au brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA). Les
règles de sécurité font l'objet d'une attention
particulière, et conduisent des préfets à ne pas financer
des actions " à risques ". D'autres actions n'ont pas
été financées car elles ne s'inscrivaient pas dans le
champ d'application du dispositif, ou parce que le public visé ne
correspondait pas aux critères de la circulaire, ou encore parce que
l'association s'est vue refuser l'agrément préfectoral.
Le ministère de la ville reconnaît cependant que "
le
public visé par le dispositif nécessite un niveau de formation
que ne détient pas la majorité des encadrants
"
. Si
les mesures prises afin de sécuriser et de rationaliser le dispositif
" Ville Vie Vacances " sont positives, la qualité de la
formation des encadrants semble donc encore insuffisante.
Type
d'activités des actions " Ville Vie
Vacances "
Promotion de la santé |
1,05 % |
Départs autonomes |
1,15 % |
Activités d'utilité collective |
3,9 % |
Insertion professionnelle |
4,6 % |
Acquisition d'un savoir-faire technique |
5,4 % |
Sorties à la journée |
12,1 % |
Activités d'expression artistique |
12,5 % |
Séjours extérieurs encadrés |
17 % |
Animation de quartier |
20 % |
Activités sportives |
22,3 % |