4. L'accompagnement des mutations industrielles

Cet agrégat, qui inclut pour la première fois la subvention à Charbonnages de France, recouvre :

• les dépenses à caractère social découlant notamment du statut du mineur (400,5 millions de francs) ;

• les crédits destinés à faciliter la restructuration d'entreprises en difficulté (notamment au travers des crédits gérés par le Comité interministériel de restructuration industrielle), la restructuration de zones industrielles particulièrement affectées (via le fonds d'industrialisation de la Lorraine), ainsi que l'aide apportée par l'Etat au secteur de la construction navale ;

• les crédits " miniers " destinés à financer :

- la contribution de l'Etat à la réduction du déficit de Charbonnages de France

- les travaux de sécurité dans les mines

- le Fonds d'industrialisation des bassins miniers (FIBM)



Ce tableau appelle les observations suivantes :

La très forte augmentation des aides à la construction navale, qui passent de 800 millions de francs à 1 287 millions de francs en CP (+ 70 %), traduit l'engagement du gouvernement en novembre 1998 d'accompagner le plan CAP 21 mis en oeuvre par les chantiers de l'Atlantique, et le souci de faire apparaître la totalité des dotations du chapitre 64-93 dans la loi de finances initiale ; les années précédentes avaient en effet vu une dotation systématique de ce chapitre en loi de finances rectificative ;

L a subvention à Charbonnages de France continue de décroître pour la quatrième année consécutive, à 2 840 millions de francs; elle est traditionnellement complétée en cours d'année par une dotation en capital (2 520 millions de francs en 1998) en provenance du compte d'affectation spécial des recettes de privatisation ;

Les crédits du chapitre 64-96 " Reconversion et restructurations industrielles " diminuent sensiblement (- 27,6 millions de francs soit - 9,7 %) afin de tenir compte de la sous-consommation des crédits de ce chapitre ces dernières années.

Enfin, les crédits destinés à mener des travaux de sécurité dans les mines augmentent de 64 % (+ 15,6 millions de francs) afin de pouvoir mettre en oeuvre la loi n° 99-245 du 3 mars 1999 relative à la responsabilité en matière de dommages consécutifs à l'exploitation minière et à la prévention des risques miniers après la fin de l'exploitation, adoptée à l'initiative du Sénat.

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