G. LA NECESSAIRE MAITRISE DES DEPENSES IMMOBILIERES
Le
ministère des affaires étrangères dispose d'un patrimoine
exceptionnel. Outre les sites parisiens, les 288 services à
l'étranger constituent un parc immobilier particulièrement vaste,
dont les contours exacts restent d'ailleurs assez mal connus. Il importe
premièrement de recenser l'existant, en y consacrant les moyens humains
et informatiques nécessaires.
Des opérations immobilières récentes n'obéissent
pas à une stricte rationalité fonctionnelle, mais à une
volonté politique de marquer symboliquement la continuité de la
présence de la France. Tel est le cas de la résidence des Pins
à Beyrouth, d'un coût de 60,6 millions de francs, ou de
l'ambassade à Berlin pour 390 millions de francs. La prise de
décision dans le cadre du comité interministériel des
moyens de l'Etat à l'étranger (CIMEE) et la programmation
pluriannuelle des travaux arrêtée par le comité de
politique immobilière présente cependant l'avantage de faire
trancher les décisions importantes directement par les ministres.
Votre rapporteur a également pu constater à Berlin le soin
particulier porté par le ministère à la maîtrise des
coûts de construction, malgré un dépassement
considérable de l'enveloppe financière initialement fixée.
La présence sur place d'une équipe permanente chargée de
superviser l'ensemble des travaux depuis l'origine du projet jusqu'à son
achèvement constitue un dispositif performant. Cette équipe met
en oeuvre les instructions du ministère dans la conduite des
négociations avec les pouvoirs publics locaux et l'architecte, et
coordonne le rôle des différents services selon les arbitrages
décidés par l'ambassadeur.
Votre rapporteur se félicite
de la poursuite de la rénovation de la politique immobilière du
ministère, qui permet une plus grande efficacité des processus de
décision.
Le réseau du ministère à l'étranger est
arrivé à maturité et ne nécessite plus que des
opérations d'entretien et de rénovation, en dehors du transfert
de l'ambassade de France en Allemagne à Berlin, et de la construction
d'une ambassade à Abouja et du campus diplomatique à
Pékin. Ces deux derniers projets sont actuellement peu avancés,
en raison d'un désaccord avec l'Union européenne sur
l'organisation de l'ambassade commune à Abuja, et de problèmes
d'alimentation du campus diplomatique de Pékin en eau, gaz et
électricité.