2. le service des essences des armées
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Les objectifs
1° L'emploi
Il convient d'abord de rappeler que le domaine du soutien pétrolier
recouvre les activités suivantes : l'approvisionnement, le
transport, le stockage, la distribution et le contrôle de qualité
des produits pétroliers ainsi que la maintenance des matériels
pétroliers.
Les réservistes du service des essences des armées (SEA) assument
individuellement deux types d'emploi :
- en renforcement ou en relève de détachements de soutien
pétrolier d'une opération extérieure ;
- en remplacement ou en renfort temporaire de personnels d'active sur le
territoire national, notamment pour les qualifications rares.
Les réservistes occupent les postes suivants :
- pour les officiers : officier d'état-major, chef de
détachement de soutien pétrolier, expert d'un des domaines du
soutien pétrolier, chef d'établissement en métropole ou
hors de celle-ci, encadrement à l'instruction en métropole, et en
tant que de besoin, expert dans le cadre des actions civilo-militaires
(construction d'infrastructures pétrolières...) ;
- pour les sous-officiers : adjoint au chef d'établissement,
rédacteur dans un état-major, technicien ou technicien
supérieur du domaine soutien pétrolier en métropole ou
hors de celle-ci et encadrement à l'instruction ;
- pour les militaires du rang : conducteur exploitant pétrolier
(titulaire de l'agrément pour le transport des matières
dangereuses et servant des matériels de campagne),
mécanicien pétrolier.
Répartition des réservistes en fonction de leur affectation
Forces projetées |
18 % |
Forces de présence et de souveraineté |
3 % |
Métropole |
|
état-major |
2 % |
établissement d'infrastructure |
3 % |
Dépôts d'avitaillement (terre, air, mer) |
54 % |
soutien et encadrement à la formation |
20 % |
2° Organisation
La composante d'active du SEA ne dispose pas d'unité constituée,
la constitution des détachements à engager repose sur des modules
types, provenant des établissements et organismes.
En conséquence, les réservistes sont affectés à
titre individuel à l'organisme chargé de la mise sur pied des
détachements et sont gérés par type d'emplois.
3° Instruction et entraînement
L'entraînement des réservistes du SEA présente quelques
traits particuliers. Il se traduit notamment par des exercices de
préparation opérationnelle (comme les séjours en camp par
détachement ou l'emploi sur les dépôts), ainsi que par des
mandats particuliers faisant appel à une compétence
spécifique (expert d'une des fonctions du domaine de soutien
pétrolier).
4° Les modalités d'appel de la nouvelle réserve
Il importe de distinguer trois niveaux
- les activités d'instruction et d'entraînement (les
préavis de convocation pour les titulaires d'ESR sont fixés de
manière contractuelle) ;
- la vérification de l'aptitude pour les anciens d'active ou sous
contrat (elle se traduira, sur la base de l'article 18 du projet de loi, par le
renouvellement de l'agrément pour le transport des matières
dangereuses) ;
- les activités opérationnelles (le délai de
préavis est estimé à deux mois).
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La mise en oeuvre
1° Les effectifs
Au 31 décembre 1998, le SEA faisait état de la souscription de 91
ESR (56 officiers, 25 sous-officiers et 10 militaires du rang)
représentant 1 334 journées d'activité soldées
pour un montant d'environ 800 000 F.
Or, les besoins en effectifs ont été estimés à 20
officiers, 30 sous-officiers et 450 militaires du rang. Ces personnels seront
recrutés majoritairement parmi les anciens personnels d'active ou sous
contrat.
Le SEA est, dans ce processus, confronté à un double
défi : le rajeunissement des personnels officiers et sous-officiers
en particulier, le recrutement des militaires du rang dont il convient de
rappeler qu'ils représentent 90 % de la réserve du service des
essences.
2° Les dispositions financières
Le budget annuel estimé pour l'instuction des réserves est de 2,5
millions de francs pour le SEA. Cette dotation, répartie à
hauteur de 72 % pour les rémunérations et soldes et de 28 % pour
le fonctionnement, permet d'assurer 3780 journées d'activité.