C. LE SERVICE NATIONAL DES OBJECTEURS DE CONSCIENCE

Les crédits consacrés au service national des objecteurs de conscience (chapitre 37-01) diminuent de - 10,2 % en 1999, pour s'établir à 106 millions de francs, contre 118 millions de francs en 1998. Cet ajustement aux besoins intègre à la fois la diminution du nombre des demandeurs du statut d'objecteur de conscience constatée en 1998 et la participation financière qui est désormais demandée aux organismes d'accueil (indemnité mensuelle de 1700 francs).

Au 1er mars 1998, il y avait 9.445 objecteurs de conscience en poste.

Répartition des objecteurs de conscience par administration de tutelle

Administrations

Nombre

Part en %

Affaires sociales (et Office national des forêts : 2,05 %)

5.097

53,95

Agriculture

450

4,76

Culture

392

4,15

Economie et finances

41

0,43

Education nationale

277

2,95

Enseignement supérieur

970

10,27

Environnement

618

6,54

Jeunesse et sports

1.515

16,05

Justice

19

0,20

Urbanisme

66

0,70

Total

9.445

100

Après un accroissement régulier du nombre des objecteurs de conscience jusqu'au début de l'année 1996, une inversion rapide de la tendance a été observée en relation avec la réforme du service national. Ce mouvement s'est poursuivi durant le premier semestre de l'année 1998, le nombre de demandeurs de ce statut ayant diminué de 28 % par rapport à la période correspondante de l'année antérieure. Cette nette évolution est la traduction d'une gestion optimale par les intéressés des possibilités nouvelles de report d'incorporation et de dispense ouvertes par la loi du 28 octobre 1997.

Les organismes susceptibles d'employer ces appelés sont les services de l'Etat ou des collectivités locales et des associations ayant reçu un agrément spécifique à cet effet. Actuellement, 5.670 organismes sont habilités à proposer des postes de travail aux jeunes appelés.

Les dotations budgétaires consacrées aux objecteurs de conscience sont le reflet de l'évolution des effectifs. Elles étaient de 500 millions de francs en 1996 (300 millions de francs au titre de la loi de finances initiale et 200 millions de francs au titre de la loi de finances rectificative, ou par mesure de redéploiement) et 415,6 millions de francs en 1997 (201,6 millions de francs au titre de la loi de finances initiale et 214 millions de francs au titre de la loi de finances rectificative et par mesure de redéploiement.

Pour l'exercice 1998, la dotation en loi de finances initiale est de 118 millions de francs. Une dotation complémentaire de 81,5 millions de francs est demandée dans le projet de loi de finances rectificative pour 1998.

Les retards observés ces dernières années sont donc en cours de résorption. Pour l'exercice 1999, ce mouvement de rattrapage est poursuivi, les crédits diminuant moins vite que les effectifs.

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