2. La politique de relance des ZEP
La
relance de la politique des zones d'éducation prioritaire, dont les
grands axes ont été présentés au conseil des
ministres du 14 janvier 1998 a provoqué une forte mobilisation des
acteurs au sein des ZEP comme dans les instances départementales et
académiques, lors des forums académiques et des assises
nationales qui se sont tenues à Rouen.
La nécessité de centrer l'action de l'école sur les
apprentissages fondamentaux dans le cadre d'un maintien des exigences en
matière d'acquisition des savoirs et des compétences est
réaffirmée.
La maîtrise des langages oraux et écrits reste une priorité
absolue de l'école. Les élèves seront
systématiquement, à tous les niveaux, entraînés
à écouter, comprendre les auteurs, prendre la parole pour
s'exprimer.
L'objectif est non seulement de redessiner une carte des ZEP établie en
1983, révisée globalement en 1989 et qui ne correspond plus
toujours aux réalités sociales, mais aussi d'apporter une
réponse circonstanciée par la création de réseaux
d'éducation prioritaire et la signature des contrats de réussite,
en termes de moyens, afin que toutes les mesures nécessaires soient
prises pour améliorer de façon significative les résultats
scolaires des élèves.
La carte des ZEP sera revue par chaque recteur, en concertation avec les
partenaires de l'éducation nationale, selon une méthode souple et
transparente à partir de critères socio-économiques. Les
critères de réussite scolaire ne seront pas pris en compte dans
sa définition, afin de ne pas pénaliser les établissements
qui ont progressé dans la voie de la réussite de leurs
élèves.
Par ailleurs, les réseaux d'éducation prioritaire se mettent en
place. Ils apportent aux recteurs la possibilité de créer des ZEP
de taille raisonnable. Ils permettent la mise en commun des ressources afin
d'éviter le cloisonnement de certaines ZEP et/ou l'isolement de
certaines écoles et établissements.
Enfin, pour les écoles ou établissements ne remplissant pas
l'ensemble des conditions justifiant le classement ou le maintien en ZEP,
l'inscription en réseau d'éducation prioritaire permet d'apporter
une réponse circonstanciée, en terme de moyens.
La relance des ZEP et la création des réseaux d'éducation
prioritaire s'appuient sur le contrat de réussite passé entre les
responsables des ZEP et les autorités académiques. Il
précise les moyens nécessaires en postes, heures et
crédits. Il intègre les mesures d'accompagnement, d'animation
pédagogique et de formation nécessaires. Il peut
éventuellement associer des partenaires extérieurs et
répond à une exigence de transparence à l'égard de
la communauté scolaire et des parents.
La relance des ZEP exige un pilotage à la fois national et
académique. Il revient à chaque recteur de composer un
comité de suivi des zones et des réseaux d'éducation.
La nouvelle carte des ZEP sera dessinée avant le mouvement des
enseignants et sera effective à la rentrée 1999.